Du théâtre pour sensibiliser les jeunes au harcèlement

Par O.St , Mise à jour le 16/01/2022 à 15:30

" VAE VICTIS ou la raison du plus fort":  une pièce de théâtre pour sensibiliser les jeunes sur les dangers du harcèlement en milieu scolaire.

Quatre acteurs de la Compagnie DÉCLIC ont proposé deux représentations aux lycéens du site Anne-Marie Martel.

 

"Pour Justine, c’est l’histoire d’une descente aux enfers… Pour Aurélien, le parcours d’un ado mal dans sa peau, ayant besoin d’un bouc émissaire pour se sentir exister… Pour Inès, c’est la peur de devenir victime qui l’a fait basculer du côté du bourreau – histoire d’être à l’abri ... Tout avait pourtant commencé par des plaisanteries un jour de rentrée... " 

La pièce "Vae victis", jouée par la Compagnie Déclic permet de décrypter les mécanismes, les raisons et les conséquences du harcèlement en milieu scolaire et dans les réseaux sociaux. Elle ouvre aussi des pistes de réflexions sur les moyens d'agir face à ce type de violence, en expliquant aux témoins le rôle primordial qu'ils ont dans l'arrêt ou le maintien de ce triangle dramatique; en présentant les liens et les points communs psychologiques qui peuvent unir le harceleur et sa victime; en soulignant le rôle de la parole et du dialogue dans le maintien ou l'arrêt du harcèlement; et enfin en évoquant les moyens mis à disposition par la loi, ainsi que les structures d'aides existantes vers lesquelles, victime, témoin, harceleur, peuvent se tourner pour se construire et sortir de l'isolement.

Le harcèlement nuit gravement à la vie scolaire des écoles et des établissements

Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école : elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. Lorsqu’un enfant ou un adolescent est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement. Insidieusement, ces agressions répétées impactent sensiblement l’enfance et l’adolescence de près de 700 000 élèves environ, toutes catégories sociales confondues (source enquête victimation 2015 – DEPP).

Avec l’utilisation permanente des nouvelles technologies de communication (téléphones, réseaux sociaux numériques), le harcèlement entre élèves se poursuit en dehors de l’enceinte des établissements scolaires. On parle alors de cyber-harcèlement. Le cyber-harcèlement est défini comme "un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule". Le cyber-harcèlement se pratique via les téléphones portables, messageries instantanées, forums, chats, jeux en ligne, courriers électroniques, réseaux sociaux, site de partage de photographies, etc.

Il s'agit de faire disparaître des écoles et établissements les phénomènes de harcèlement. L'interdiction du téléphone portable à l'école et au collège est un élément essentiel de cette lutte contre le harcèlement.

Rendre les élèves acteurs de la lutte contre le harcèlement

La réussite de la lutte contre le harcèlement repose également sur l'engagement des élèves. Aujourd’hui, nous comptons 22 900 ambassadeurs collégiens contre 10 000 ambassadeurs en 2020, formés au repérage des situations de harcèlement, capables d’agir en lanceur d’alertes et éviter ainsi de laisser les élèves victimes isolés. Ces collégiens et ces lycéens sont  également mobilisés pour sensibiliser leurs camarades, notamment lors des journées "non au harcèlement".

Si votre enfant subit de façon répétée des violences verbales et/ou morales (surnoms méchants, insultes, moqueries, brimades, rejets du groupe, etc.), des violences physiques (bousculades, coups), des vols, il est victime de harcèlement. Ces attaques peuvent se prolonger sur les réseaux sociaux, par SMS ou par courriel, on parle alors de cyberharcèlement.

Le 3020 : un numéro d’écoute et de prise en charge au service des familles et des victimes.

Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse met à la disposition des élèves, des familles et des professionnels un numéro pour signaler les situations de harcèlement entre élèves. Ce dispositif téléphonique, gratuit depuis tous les postes, propose écoute, conseil et orientation aux appelants. Lorsque les situations de harcèlement sont repérées au cours de l’entretien téléphonique et avec l’accord des personnes concernées, elles sont alors transmises aux référents harcèlement de l’Éducation nationale grâce à un outil sécurisé fourni par l’administration.

Des numéros pour aider les victimes de harcèlement et leurs familles

Le 3020 : un numéro d’écoute et de prise en charge au service des familles et des victimes
Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse met à la disposition des élèves, des familles et des professionnels un numéro pour signaler les situations de harcèlement entre élèves.

Le 3020 est joignable du lundi au vendredi, sauf jours fériés, de 9h à 20h du lundi au vendredi et de 9h à 18h le samedi.

3018 : La ligne d’appel nationale des situations de cyberharcèlement 

Net Écoute est le numéro vert national de prise en charge des victimes de cyberharcèlement à l’école. 100% anonyme, gratuit et confidentiel, Net Écoute prend en charge des milliers d’appels par an afin d’écouter, informer et conseiller ces publics, du lundi au vendredi de 9h00 à 20h00 et le samedi de 9h à 18h.

Au-delà de l’écoute et du conseil, Net Écoute peut vous aider au retrait d’images ou de propos blessants, voire de comptes le cas échéant

Phare : un programme de prévention du harcèlement à destination des écoles et des collèges

Le programme Phare est un plan de prévention du harcèlement à destination des écoles et des collèges fondé autour de 8 piliers :

Mesurer le climat scolaire.
Prévenir les phénomènes de harcèlement.
Former une communauté protectrice de professionnels et de personnels pour les élèves.
Intervenir efficacement sur les situations de harcèlement.
Associer les parents et les partenaires et communiquer sur le programme.
Mobiliser les instances de démocratie scolaire (CVC, CVL) et le comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement.
Suivre l’impact de ces actions.
Mettre à disposition une plateforme dédiée aux ressources.

En pratique :

Tous les établissements doivent se doter d’ambassadeurs "non au harcèlement"

Dans tous les établissements, les comités d’éducation à la santé, la citoyenneté et l’environnement sont mobilisés sur la question de la prévention du harcèlement, afin de dresser un état des lieux propre à chacun et de déterminer un plan d’action.
Les instances de démocratie scolaire – conseils de vie collégienne, conseils de vie lycéenne – sont également, partout, invitées à s’emparer du sujet.
Les écoles et établissements doivent constituer une équipe pluri-catégorielle, qui sera formée à la prise en charge spécifique du harcèlement, et des modules en ligne seront mis à disposition des élèves.
Les parents sont associés à cette démarche à travers des ateliers.
En lien étroit avec les partenaires, les académies accompagnent les écoles et les établissements avec un plan de formation pour décliner cette ambition au service du bien-être des élèves et du respect d’autrui. Pour qu’ensemble, nous luttions tous contre le harcèlement.

 

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