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"Pour moi c'était un loup, pas un Berger allemand"
La promeneuse puydômoise attaquée dans la montagne bourbonnaise a saisi la justice pour tirer au clair cette trouble histoire de loup.
Camélia, originaire de Chamalières dans le Puy-de-Dôme est la promeneuse dont tout le monde parle, depuis qu'elle a affirmé avoir été attaquée par un loup, dans la nuit du 27 avril, près de Lavoine dans la montagne bourbonnaise.
Elle confiait alors aux confrères du Journal La Montagne, que vers 23 heures, elle est sortie promener son chien, avant d'entendre un bruit de branche derrière elle. Un animal qui lui saute alors dessus. "Il m’a pris à la gorge, puis au niveau de l’épaule et du bras. C’est allé tellement vite. J’ai hurlé pendant tout le long de l’attaque [...] J'ai cru que j'allais mourir".
Elle précisait également : "l’odeur est très particulière, une odeur de viande avariée, ce n’était pas un chien." Elément descriptif qui n'a pas échappé à l'analyse de Bruno Lecomte, un agriculteur des Vosges à l'initiative du réseau European Predation Map, qui a également noté la ressemblance des marques de crocs sur le corps de la victime avec celles d'une morsure de loup.
"Pour moi c'était un loup, pas un Berger allemand comme on m'a fait dire à l'OFB (Office français de la biodiversité), mais je sais reconnaître un Berger allemand".
Dans une vidéo diffusée sur Youtube par Bruno Lecomte, elle témoigne avoir vu un loup trois jours avant l'attaque dans sa zone de balade, elle se rappelle d'un animal assez gros, gris et noir, avec un collier blanc et des tâches marrons sur un museau assez fin, ainsi que des yeux jaunes orangers.
"Beaucoup de zones d'ombres subsistent dans cette affaire et il est nécessaire que toute la lumière soit faite, y compris sur d'éventuelles fautes ou manquements." la Coordination rurale de l'Allier.
Blessée au visage, à l'épaule et au bras gauche, au poignet droit... la main droite comme "broyée" par les crocs selon ses mots. C'est maintenant dans une lutte pour la vérité dans laquelle elle se lance, soutenue notamment par la Coordination rurale de l'Allier, qui affirme dans un communiqué : "Beaucoup de zones d'ombres subsistent dans cette affaire et il est nécessaire que toute la lumière soit faite, y compris sur d'éventuelles fautes ou manquements."
La coordination rurale soulève le fait que l'OFB, qui émet des doutes quant à la nature réelle de l'animal, "n'a pas examiné les blessures, ni emporté les vêtements de la victime pour une analyse ADN".
L'attaque de loup, espèce protégée, engage la responsabilité de l'Etat
Selon la déclaration de la préfecture de l'Allier « aucun élément ne prouve qu’il s’agisse d’un loup ». Mais si le loup était reconnu comme étant à l'origine de cette attaque, la responsabilité de l’État pourrait être engagée puisqu'il s'agit d'une espèce protégée.
Selon la Coordination rurale de l'Allier, le monde agricole peine à faire reconnaître la présence du prédateur sur le territoire. Le département de l'Allier étant une zone d'élevage, en particuliers d'ovins, et suite à de nombreuses attaques recensées sur le bétail, il est passé en zone dite de « colonisation » avec une vigilance accrue.
"Le loup ne considère pas les humains comme des proies. Ce comportement est aujourd’hui rarissime y compris dans les pays où les populations de loups sont bien plus nombreuses." peut-on lire dans un dossier de France Nature Environnement.
Chien ou loup ? le doute plane et la victime a décidé d'engager un avocat pour obtenir une expertise plus complète. Affaire à suivre...
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