Pollution aquatique de la Sénouire : La scierie du Marcet condamnée

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 24/09/2022 à 06:00

Le 20 mars 2021, une pollution d'ampleur est signalée dans la rivière de la Sénouire, commune de Salzuit. Les cadavres de dizaines de poissons descendent le courant entre Paulhaguet et Vieille-Brioude. Les investigations trouvent rapidement la source du drame. Et la justice a tranché.

L'alerte a été donnée samedi 20 mars 2021 par deux jeunes pêcheurs en place au niveau du pont de la léproserie, peu avant la confluence de la Senouire et de l'Allier sur la commune de Fontannes. Devant eux, des poissons par dizaines, flottent sur le dos, inertes. Aussitôt, ils avertissent l'Office Français de la Biodiversité (OFB) et la gendarmerie locale. 

Quelques heures seulement suffisent aux enquêteurs pour identifier l'origine de la pollution. François Josency, président de l’AAPPMA de Brioude (association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques), avait déclaré au lendemain de cette dramatique découverte : "Ce qu'il s'est passé est une pollution très importante. On ne pourra pas évaluer exactement combien de faune piscicole a disparu avant la semaine prochaine mais on a bien vu à la Bageasse l'importance de la perte de la faune piscicole. Il y a des poissons morts de partout".

La rivière saturée d'insecticide et d'anti-termite

Suite aux éléments recueillis par les investigations conduites par la Communauté de Brigades de Brioude et de l'OFB, le président du Tribunal judiciaire du Puy-en-Velay a validé, le 12 septembre 2022, la Convention Judiciaire d'Intérêt Public (CJIP) en matière environnementale conclue le 11 août 2022.

Il est avéré que la pollution provient bien du déversement d'un produit nommé Sarpalo 860 dans la rivière de la Sénouire (traitement insecticide et anti-termite) par la scierie implantée au Marcet à Salzuit. Les conséquences ont été une dense mortalité piscicole sur 18 km entre l'entreprise mise en cause et la commune de Fontannes.

Plus de 180 000 euros d'amendes et de réparations

Le marteau est tombé et condamne alors le pollueur à plusieurs amendes. La réparation des préjudices écologiques se monte dans un premier temps à la somme de 130 628 euros qui sera versée à la Fédération Départementale de la Pêche de la Haute-Loire et de l'Association Club Mouche Saumon Allier. Les deux associations se chargeront du règlement des dépenses concernant la restauration des milieux aquatiques sur le bassin versant de l' Allier.

L'entreprise de bois est également condamnée à verser une amende de 10 000 euros d'intérêt public au Trésor public, 29 000 euros à la Fédérations des AAPPMA pour divers préjudices et réparations, 5 000 euros à l'Association Club Mouche Saumon Allier au titre des réparations civiles et 5 000 euros à la commune de Domeyrat pour les mêmes raisons.

▼ Ci-dessous, la totalité de la Convention Judiciaire d’Intérêt Public ▼
 

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Vos commentaires

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1 commentaire

sam 24/09/2022 - 11:00

Seulement ça comme condamnation ?? c'est vraiment cadeau.... ils ont du oublié que l'au de la sénouire se déverse dans l'allier ( eau potable du bassin de Brioude ) qui elle même va jusqu'à l'ocean... etc etc