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L'abattoir d'Issoire devient officiellement le Pôle viandes Puy-de-Dôme
À l’occasion du Sommet de l’élevage, Lionel Chauvin, président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, a procédé au lancement officiel du Pôle Viandes Puy-de-Dôme, projet né du sauvetage de l'abattoir d'Issoire.
Face à la fermeture annoncée de l'abattoir d'Issoire en 2024 avec la reprise du groupe Tinel, qui employait dix personnes, le Conseil départemental, dans le cadre de sa politique agricole, a décidé de reprendre l'infrastructure afin de relancer son activité.
L'objectif étant premièrement de sauver les emplois, et de mettre une nouvelle pierre à l'édifice de la politique de souveraineté alimentaire, en soutenant les filières d'élevage : bovine, ovine, caprine et porcine, et en valorisant les circuits courts (consommation dans le département, approvisionnement de la restauration collective notamment dans les collèges et/ou Ehpad).
Vite fait... bien fait ?
Une bonne action plutôt vite actée et concrétisée, car après avoir mené une étude approfondie avec les différents acteurs publics et privés, la décision a été prise en conseil, par délibération, de créer, le 29 avril 2024, une société d'économie mixte (SEM), baptisée "Pôle Viandes Puy-de-Dôme".
Le projet n'a pas trainé, puisque les travaux d'amélioration ont démarré dans la foulée. Le Département a pu maintenir tous les emplois, et même renforcer l'équipe. L'investissement total s'élève à 3,3 millions d’euros.
Objectif 2500 tonnes à Issoire
Le département compte quelques 5 700 exploitations agricoles et consomme environ 30 000 tonnes de viande par an. Le redémarrage de l’abattoir d’Issoire vise à traiter 2 500 tonnes annuellement, avec un objectif de rentabilité à atteindre dans un délai de trois ans.
« Ce ne sont pas simplement des abattoirs publics, mais un partenariat public-privé, fédérant ceux qui savent travailler et qui sont dans le métier. C’est parce qu’il y a toute la chaîne que nous avons fait le projet » Lionel Chauvin, président du Conseil départemental.
L’agrément sanitaire sur les volets abattage et découpe a été accordé le 23 septembre, permettant ainsi une reprise progressive des opérations dès cet automne 2024.
Ambert, nouveau sauvetage ?
Autre défi pour le département, l'abattoir d'Ambert, dernier abattoir public du département, en grandes difficultés depuis plusieurs années avec plusieurs périodes de fermeture, et un volume d’activité en baisse continue, qui s'est vu remonter les bretelles par la Cour régionale des comptes en décembre 2023.
« On va aller de l’avant pour chercher du tonnage et trouver des clients.(...) Nous n’abandonnerons pas Ambert, tout comme nous l’avons fait pour Issoire. » Lionel Chauvin.
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