[Entretien] Aurélien Duvergey quitte la préfecture de Haute-Loire
Déviation RN88 : « L’urgence, c’est d’arrêter les travaux » selon la Lutte des Sucs
Environ 90 membres du collectif de la lutte des sucs se sont mobilisés ce mercredi 8 février aux abords du chantier de la déviation de la RN88, au lieu-dit « Les Granges », près du Pertuis à 13h30, pour de nouveau protester contre cette nouvelle route en construction.
Le collectif de la lutte des sucs se bat depuis un peu plus de deux ans déjà contre le projet de déviation de la RN88. L’issue de leurs actions pourrait avoir lieu dans les prochains mois.
« Une réunion pour rappeler que la lutte continue »
C’est une petite centaine de personnes, qui se sont ainsi réunis ce mercredi, en début d’après-midi, les pieds dans la boue au lieu-dit « Les Granges », près du Pertuis, sur le tracé de la future déviation. Chacun était muni d'une pancarte avec le nom de sa commune de résidence comme pour indiquer que le problème les concerne directement.
Au programme de cette réunion : actualité du projet, le problème des zones humides autour de cette nouvelle route nationale 88, les sources d’eau condamnées par le passage des bulldozers, les enjeux agricoles et la sécurité alimentaire, mais aussi l'avenir de la mobilité, les alternatives à ce projet, et une action sur les pelleteuses et le chantier en cours.
Les travaux de contournement entre Le Pertuis et Saint-Hostien ont débuté fin janvier avec le déboisement des emprises et le terrassement de la zone concernée. La mise en service de la future déviation est désormais annoncée pour 2027 par la Région Auvergne-Rhône-Alpes qui dirige ce chantier.
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« L’urgence, c’est d’arrêter les travaux. Soit la justice accélère soit les travaux doivent être suspendus »
Parmi les points de crispations abordés, le collectif souligne le manque de prise en compte des différentes plaintes et demande notamment la suspension des travaux durant l’examen de ces recours :
« On s’est réunis, car les travaux de la RN88 ont débuté alors qu’actuellement, il y a trois recours qui ont été déposés par les associations France Nature Environnement et SOS Loire Vivante et qui n’ont pas été jugés. Nous ce que l’on souhaite, c’est clair net et précis ! On ne veut pas que les travaux commencent parce que si les recours sont positifs, il va falloir réparer ensuite », a expliqué Nathalie, habitante du Pertuis et membre du collectif de la lutte des sucs.
Pour appuyer son propos, cette dernière prend l’exemple de la centrale hydroélectrique de Sallanches, en Haute-Savoie dont les travaux ont été récemment terminés. Alors que l’installation à 6 millions d’euros n’a pas encore été mise en activité, la justice a finalement décidé qu’elle devait être détruite suite a une plainte visant l’usine déposée par une association de défense de l’environnement.
« On propose en contrepartie de faire un véritable trafic de transport public en bus, c’est-à-dire toutes les heures, mais aussi de faire des aires de covoiturages, d’augmenter le trafic de fret en train afin de diminuer le bruit pour les habitations », a poursuivi cette habitante du Pertuis.
Les membres du collectif se sont ensuite rendus au cœur même du chantier, armés de leurs pancartes et de quelques chants près des engins tractopelles pour ralentir symboliquement le chantier.
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19 commentaires
Et pourquoi pas une route ordinaire ; même sur l'emprise actuelle qui ne serait pas totalement dénaturée ?
Après lecture de l'article "le préfet présente le dispositif "Fonds vert" aux élus locaux" voici mon point de vue.
Mettons ces 4M€ en face des 226M€ (au moins) et là on se pose des questions. Ça fait un rapport de 56,5 !
Donc on peut :
- soit dire que c'est une misère et que ce n'est pas à la hauteur et donc que nos collectivités savent "orienter" les finances ;
- soit, au regard de ce qui peu être fait avec 4, 226 permettraient de faire vraiment bien plus pour le bien-être de tous.
On peut s'interroger sur :
- "espaces naturels" 140 ha bousillés
- "l'artficialisation des sols" x m2 de goudron en +
- "prévention des risques" glissement de terrain
- "rétablissement de continuité écologique" 10 km de voie express coupant une zone de pleine nature.
On suppose que ces opposants préparent méticuleusement leur opération de communication anti-déviation des 2 communes concernées et que chaque participant est invité à bien indiquer sur son panonceau qu'il est de Haute-Loire puisqu'il leur est notamment reproché de ne pas être des habitants de notre département. Et bien non, c'est dire le niveau !!!! celui de droite sur la photo brandit son carton indiquant qu'il est d'Alès (Gard). Comme quoi, ils rameutent bien toute la France pour faire figuration !!!!!!!!!! pathétique... Restez chez vous et laissez nous avec nos problèmes de dangerosité routière et ce projet indiscutable......
On peut penser comme certains "Pot de terre contre pot de fer" mais on peut aussi voir les choses sous un autre angle "David contre Goliath" . a tout moment et quelque soit l'avancée des travaux une décision de justice peut tout stopper. La justice n'a pas encore tranché
La lutte des sucs cherchent des alternatives alors que sur le chantier : les fouilles archéologiques sont en cours, la ligne haute tension a été surélevée, les arbres sont coupés, les conduites de gaz sont déviées… bref… ce n’est plus un projet, ce n’est plus le temps des alternatives, c’est un chantier en cours. Plus personne n’en doute à part eux…ils font de leur opposition leur métier mais leur combat s'assimile au pot de terre contre le pot de fer comme une évidence !
Un service de transport public n'est attractif que s'il offre une fréquence suffisante. La ligne de bus actuelle n'offre que 2 allers/retours quotidiens et c'est pourquoi elle ne peut être fréquentées que par des scolaires et quelques usagers captifs non motorisés. Pour attirer une part significative des 14 000 usagers de la RN88 un service cadencé toutes les heures en heures creuses et toutes les 1/2 heures en heures de pointe serait nécessaire. Son coût serait d'environ 500 000 €/an soit, sur 20 ans, 10 millions à comparer au coût de la 2 fois 2 voies (11 km), estimé initialement à 225 millions et dont le coût final sera plus proche de 300/350 millions. Une déviation courte ( 3 km) du seul bourg de St Hostien, à 2 voies comme celle de Polignac coûterait 30 à 50 M€.
@ Pi
Que pensez vous de l'idée d'une route normale comme déviation (nécessaire ) au lieu de ce segment d'autoroute ?
Je travaillais ce jour là, sinon je serais venu aussi symboliser mon opposition à ce projet d'un autre temps. Par solidarité avec les générations futures, avec nos enfants, car ce projet va participer à détruire le climat et la biodiversité. Continuez cette lutte essentielle pour l'honneur de l'humanité.
Soutien à la lutte.
Plutôt que d'investir sur le long terme dans les véritables enjeux d'avenir ou a minima dans des solutions alternatives et moins couteuses pour compenser un trafic routier dense, on bricole des pseudos solutions. Sans jamais remettre en question notre mode de vie. Même en Haute-Loire ou notre cadre était jusqu'ici plutôt épargné par les soucis environnementaux, l'été dernier était un joli rappel a l'ordre dans le fait que ça ne concerne pas uniquement les autres. Oui, mais on sera content on pourra gagner 5 min de trajet et faire rouler quelques camions en plus. C'était déjà le soucis dans les années 70, sacré développement.
C'est encore la minorité qui veut faire la loi.
Les écolos qu'ils commencent à donner l'exemple. Ils sont venus comment à cette minie manifestation ? À pieds ou à vélo ? Il est nécessaire de désenclaver notre département.
Cinquante selon la police ? ... c'est mesquin comme ensonge! Il faut venir sur le terrain, sortir de devant son écran et se confronter à la réalité . Cette "future" route est une catastrophe , elle coche toutes les cases négatives .. pollution, coût, zones humides , terres agricoles remplacés par du bitume ... Que mangerons nous demain ? des produits apportés par la route depuis des centaines de Kilomètres ?
Quand on voit les photos on comprend mieux le désastre causé par un projet du type autoroute .Mais pourquoi ne pas se contenter d'une déviation, certes légitime, sous la forme d'une route normale ?La question ne reçoit jamais de réponse argumentée .
Pour ce qui est des transports en commun, j'ai pris le bus pendant des années pour aller au travail et j'étais pratiquement toujours seul avec le chauffeur. Je connais des "écolos militants" qui vont prendre le train à ST Etienne pour aller à Paris et non au départ du Puy!! Heureusement qu'il y a les marcheurs de St Jacques qui prennent le train l'été, sinon la ligne de St Etienne ne serait pas beaucoup utilisée.
hm 09/02/2023 09h27: Sur plusieurs clichés on voit des dizaines de manifestants sur le chantier au milieu des engins de TP. Par mesure de sécurité, un chantier est légalement interdit au public!, qu'attend le Préfet pour réquisisionner les forces de l'ordre pour rétabir l'ordre et la sécurité sur ce chantier, un accident peut-être!. Quel laxisme, quelle lenteur des autorités dans ce pays ou tout et n'importe quoi est contestable.
Toutes et tous les pros déviation sont de véritables égoïstes car ils n'ont toujours pas compris que les destructions que l'on fait en Ouganda, au Pertuis, à Strasbourg, etc. ont un impact général sur la planète. La planète c'est un tout et si la France est relativement préservée la menace climatique est bien là. Il suffit par exemple de constater le déficit pluviométrique et les excès de température hivernaux en Haute-Loire pour se rendre compte qu'il y a un vrai problème. Et oui 140 ha foutu en l'air pour quelques personnes ça compte parce que des gens comme ça il y en a partout. 120 ha ici, 140 là, 200 ailleurs etc. ; c'est comme les mégots de cigarette ça finit par faire des montagnes.
Pourquoi quelques opposants prennent le risque de bloquer ou retarder ce chantier? Pourquoi refusent'ils l'aménagement de leur (notre) territoire? N'importe quelle étude démographique montre qu'un territoire rural ne se développe, ou au moins maintient sa population que si il est bien dèservit par des axes de circulation, sinon, il se désertifie, c'est du bon sens et c'est la réalité.
Encore eux !! Encore heureux !!! Il faut des gens courageux pour se battre contre tout ces projets croissance éternel. Ce n'est peut être pas toute la haute Loire que l'on betonne mais encore un morceau jusqu'au prochain, puis le prochain et ainsi de suite... Ce projet n'est là aujourd'hui que pour satisfaire l'ego d'un homme qui veut sa route, sa Grande route, il n'y a pas d'alternatives possibles selon lui, car la grandeur, la gloire et le pouvoir çà monte à la tête ! Des changements pourraient être mis en place pour satisfaire les riverains des bourgs traversé ! Qui pourrait être plus rapide, moins coûteux pour l'environnement et financièrement. Il faut espèrer que la justice fasse son travail comme il faut pour stopper CE projet ! Car oui des alternatives existent
Encore eux (une petite cinquantaine non?)! Ils n’ont toujours pas compris que le chantier était lancé, mais c’est désespérant ! Ils ont perdu les 2ers jugements. Ils s’accrochent au 3eme, et s’ils perdent à nouveau, ils trouveront à redire sur la justice… les compensations environnementales sont prises en compte dans le projet contrairement à ce qu’ils disent, c’est bien pour ça qu’ils perdent tous leurs recours! Se réveiller au moment des travaux alors que le projet est attendu par tous, c’est uniquement politique ! L’écologie a bon dos. On parle de 10km pas de bétonner toute la Haute Loire!! Ce chantier est indispensable et attendu.
Encore une manifestation de personnes qui veulent ce qui existe déjà comme le passage de régulier de bus mais que personne utilise car cela ne correspond pas aux besoins des usagers. Des personnes qui arrivent encore à faire parler d elles alors que cette déviation à 2x2 voies est nécessaire comme celle d Yssingeaux pour une raison de sécurité routière et non de rapidité de trajets. Comment peut on donner encore du crédit et des reportages qui seront toujours contre tout ce qui est proposé sans aucune réflexion alors s il vous plaît arrêter cette mascarade et ne donnons plus d intérêt à ces frustrés de la vie.