Des ruches connectées décorées par les enfants des écoles

Par Nathan Vacher , Mise à jour le 18/04/2022 à 16:00

Le projet "Champions de l'alimentation durable et de la Biodiversité" porté par l'association Landestini et la ferme pédagogique de Bel'Air auquel sont associées les écoles Saint-Flory et Arc-en-Ciel se poursuit aujourd'hui avec une opération de ruches connectées en partenariat avec l'entreprise Open Studio. Les deux classes de CM des écoles élémentaires Saint-Flory et Arcs en ciel, voient aboutir une année riche en échanges et en réalisations.

Le 31 mars dernier, pour faire écho à ce projet fédérateur, les scolaires se sont vus remettre des ruches connectées par l'agence Open Studio. Les enfants ont été sensibilisés à l'importance des abeilles et une présentation des ruches a été faite en classe avant leur mise à disposition. Les enfants avaient pour objectif de décorer une ruche par école (peinture fournie par Open Studio), avant l'installation sur un terrain au Puy-en-Velay.

OpenStudio est à l'initiative du projet "Mellia" une ruche connectée mêlant loT et intelligence artificielle ayant pour objectif de surveiller à distance les conditions de vie des abeilles à l'intérieur et à l'extérieur de leur essaim. Ainsi, deux classes d'écoles élémentaires sont engagées dans le projet : l'école privée Saint Flory et l'école publique Arc en ciel de Guitard. Deux classes de CM bénéficient alors depuis septembre 2020, d'interventions en classe animées par Landestini et d'ateliers pratiques dans la ferme Pédagogique de Bel Air.

"Les enfants sont sensibilisés au développement durable, à l’écologie, à l’alimentation plus seine, équilibrée et qui respecte l’environnement"

Julie, enseignantes des classes CM et maternelles de l'école Saint-Flory estime que "c'est une chance que la classe des CE a pu peindre la ruche qui va être mise en place à la ferme Bel Air, mais également une chance depuis deux ans de participer au projet Landestini « Champion de l’alimentation durable et de la biodiversité ». On a des intervenants à hauteur d’une fois par mois qui viennent en classe et une fois par mois nous nous rendons à la ferme de Bel Air. Les enfants sont sensibilisés au développement durable, à l’écologie, à l’alimentation plus seine, équilibrée et qui respecte l’environnement. On les voit épanouis. C’est une chance pour eux d’avoir accès à cette connaissance et de le vivre à travers ces échanges." Epanouis, Nadya et Basman, tous deux âgés de 7 ans et respectivement en classe de CE1 et CE2, ont participé à cet atelier de sensibilisation. "On a aimé peindre cette ruche, ça nous a fait plaisir", explique la jeune fille, qui s'est occupée de peindre la moitié du ciel. "J'ai peint des fleurs et un côté de la ruche. Les abeilles pourront habiter dedans et faire du miel", détaille quant à lui le jeune garçon de CE2.

Découvrez ci-dessous le communiqué du projet "Mellia" :

"Indispensables aux écosystèmes, les abeilles jouent un rôle de pollinisateur vital pour la nature. Elles contribuent à la reproduction de 80% des espèces de plantes à fleurs. Face aux enjeux du réchauffement climatique et à l'émergence de nouveaux prédateurs (frelon asiatique par exemple), l'apiculture est en difficulté. Chaque année 20% des essaims disparaissent. Mellia a pour vocation de venir en aide aux abeilles grâce à un modèle de ruche connectée opensource et open hardware (Internet des Objets). Big data et intelligence artificielle se mettent au service de la compréhension de cette espèce et de ses besoins pour mieux la protéger. Mellia est aussi l'occasion de développer sujet de recherche scientifique pour concevoir un nez artificiel permettant d'analyser les phéromones des abeilles 944."

La carte utilisée pour collecter des données dans la ruche connectée.
La carte utilisée pour collecter des données dans la ruche connectée. Photo par Nathan VACHER

"Permettre aux apiculteurs d'intervenir immédiatement en cas de besoin et quand cela s'avère nécessaire"

Cette carte serait utiliser pour collecter différents types de données. Premièrement, une sonde interne prendra la température et l'humidité de l'essaim. Un jauge de contrainte, qui est un capteur de poids de la ruche, sera important pour observer les variations et l'évolution de l'essaim au cours du temps. Si le poids de la ruche augmente, cela signifie que les abeilles ont produis du miel. Si le poids baisse, cela démontre à l'inverse que les abeilles sont en train de manger le miel et qu'il faut les nourrir. Les données seraient consultables à distance pour l'apiculteur. "Ces ruches connectées, c'est une façon de mettre des capteurs qui vont venir monitorer l'activité de la ruche et permettre aux apiculteurs d'intervenir immédiatement en cas de besoin et quand cela s'avère nécessaire", détaille Emmanuel Nurit, directeur général de OpenStudio. "Moins il y a d'interventions, mieux la ruche se porte. Pour un apiculteur, les plus grosses dépenses concernent le carburant. Si on peut lui éviter d'intervenir quand il n'y a pas de besoin. A l'inverse, il arrive parfois que celui-ci doive être averti d'une nécessité d'intervenir le plus tôt possible. On va donc mesurer différents paramètres, et également utiliser l'intelligence artificielle afin de reconnaître les comportements de la ruche."

Emmanuel Nurit, DG de OpenStudio, et Nicolas Breard, ingénieur chez OpenStudio.
Emmanuel Nurit, DG de OpenStudio, et Nicolas Breard, ingénieur chez OpenStudio. Photo par Nathan VACHER

Développer une excellence technologique et fédérer les acteurs territoriaux

Ce projet de territoire regroupe comme missions :

  • Développer une excellence technologique : publications scientifiques, innovation, objets connectés, intelligence artificielle, partenariat avec l'université,
  • Fédérer des acteurs territoriaux : apiculture locale, pédagogie dans les écoles, construction des ruches dans des établissements médicaux-sociaux,
  • Intégrer le projet de ruche connectée Mellia dans notre laboratoire de recherche scientifique orienté sur les outils technologiques au service de la protection de l'environnement.

Ce projet a pour objectif de fédérer plusieurs acteurs, dont les laboratoires de recherche nationaux, les ESAT qui fabriquent actuellement les ruches qui seront installées, les écoles pour que les jeunes élèves décorent ces ruches, ainsi que les apiculteurs de Haute-Loire.

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