Quand la vieille Dame du Puy retrouve sa jeunesse

Par Pierre QUETAUD , Mise à jour le 09/07/2025 à 12:00

Après avoir été habillée d’échafaudages plus de deux années durant, la cathédrale Notre-Dame du Puy-en-Velay est enfin réapparue en tenue d'Eve. Les travaux se sont officiellement clôturés ce vendredi 4 juillet, lors de plusieurs prises de paroles notamment par Etienne Barthélémy, Architecte en Chef des Monuments Historiques.

Différentes personnalités étaient présentes lors de la réception. Des élus et représentants s'étaient rendu sur place comme M.le préfet Yvan Cordier, le maire de la ville M. Chapuis, ou encore le député Laurent Wauquiez.

On retrouvait également des représentants du patrimoine comme Etienne Barthélémy, ou Lionel Arnault, administrateur du cloitre. Enfin, on peut aussi noter une présence cléricale en la personne du Père Ollu, représentant de l'évêque. 

1er gros chantier depuis 15 ans

En amont de ce chantier, l’Architecte en Chef des Monuments Historique, a dû prendre en considération de nombreux facteurs pour effectuer au mieux les travaux. Il nous a fait part de la complexité d’identifier de bons matériaux aux alentours du Puy.

C’est après une étude géologique sur les différentes carrières altiligérienne que son choix s’est porté sur un ancien site au nord de Polignac. Ce sont 60 mètres cube de roche qui ont été nécessaires.

Le casse-tête des échafaudages

160 tonnes de métal ont dû être monté sans se reposer sur les toits tout étant assez solide pour supporter la prise au vent. Trois mois ont été nécessaires pour élever les échafaudages et les couvrir. C’est l’entreprise Arnholdt échafaudage qui était en charge du projet.

L’infrastructure a coûté à elle seule 800 000 euros, presque un tiers du coût total des travaux qui s’élève à plus de 2 300 000 euros.

Personnalités présentes lors de la récéption officielle Photo par QUETAUD Pierre

Parmi les entreprises qui sont intervenues, on peut citer Les Ateliers de Chanteloube qui ont travaillé la pierre et la maçonnerie, notamment sur le dôme et la cheminée. Les établissements Beaufils ont fait la couverture et la charpente. La ferronnerie et les vitraux ont été assurés respectivement par les ateliers Thomas Vitraux et Vitraux Imbert. GBA&co ont eu la charge de la coordination entre les entreprises.

L'aboutissement de plus de deux ans de travaux

La restauration la plus visible par tous est celle du dôme dit « clocher angélique ». Sa couverture en plomb datant du XIXᵉ siècle présentait des signes d’infiltration d’eau dans la maçonnerie.

De plus, la croix sommitale avait subi les aléas du temps, notamment de la foudre. La couverture de plomb de 6 tonnes a donc été remplacée et la croix restaurée.

Cheminée extérieure de la salle des clergeons Photo par QUETAUD Pierre

Ce chantier, entièrement financé par l’État et porté par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, touchait plus largement l’ « ensemble cathédral ». Le logis des clergeons a également pu bénéficier d'une restauration. Sa charpente et sa couverture ont été intégralement refaites. En outre, la cheminée extérieure du bâtiment a pu bénéficier d’une seconde jeunesse.

La salle va donc pouvoir être réouverte pour les visites guidées du cloître chaque été, mais fermée aux visites libres. Le logis a certes été restauré, mais la salle reste trop fragile pour pouvoir accueillir tous les visiteurs du site (entre 30 000 et 50 000 par an, selon un guide).

« Un travail sans fin » Etienne Barthélémy

La restauration s’est à peine terminée, que l’architecte pense déjà aux prochains travaux. Ces derniers se tourneront d’abord en direction du proche Saint-Jean.

Porche Saint-Jean Photo par DR

 

 

 

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