Retraites 18/12 : une manif' au pied levé au Puy

jeu 19/12/2019 - 14:27 , Mise à jour le 27/11/2020 à 09:01

L’appel a été lancé sur les réseaux sociaux des syndicats la veille. Cela n’a pas empêché plusieurs centaines de personnes, de divers secteurs, de répondre à l'appel de dernière minute ce jeudi 19 décembre 2019, à 10h30, devant la gare Sncf du Puy-en-Velay. Des syndicalistes surtout : des cheminots, des agents du secteur de la santé, des Gilets jaunes, une trentaine de lycéens et des enseignants.
La circulation a été quelque peu ralentie par un petit filtrage de quelques secondes opérés par les lycéens, à peine leur opération de blocage/filtrage des entrées du lycée Charles et Adrien Dupuy le matin, de 7h20 à 10h. Opération à leur initiative, menée de concert avec les enseignants grévistes.
Dans les rangs des enseignants d’autres établissements, devant la gare, certains craignent que des actions de blocage ne se mettent les enseignants non grévistes sur le dos. En substance, il faudrait une majorité de grévistes pour mener ce type d’actions. Avant le comptage de l’après-midi, la FSU dénombrait 30 % de personnels grévistes au lycée Roche Arnaud. Un chiffre qui augmentera probablement quand d’autres enseignants (qui n’avaient pas cours le matin) ne se présenteront pas. Contacté, le rectorat ne tient pas les comptes ce jeudi car le ministère n’a pas demandé de remontées.
« Depuis le début du mouvement le 5 décembre, on oscille entre 30 et 70 % de grévistes selon les jours, nous confie Louise Pommeret, déléguée FSU au lycée Charles et Adrien Dupuy. Certains ont fait grève non-stop jusqu’ici, d’autres reprennent les cours 2-3 jours avant le week-end pour ne pas être lésés ».

Quant aux cheminots, le contingent du Puy (« On est pas nombreux de nos jours en poste au Puy ! » se désole l’un d’eux) a mis en scène une tombe / épouvantail symbolisant la mort du service public Sncf sur le parvis de la gare. Un écriteau déplore la suppression des contrôleurs, celle des autorisations de départ, la fermeture des guichets et la sous-traitance des travaux. C’est surtout, la veille, à Brioude, au rond-point de l’Europe, que les cheminots (plus nombreux) de l’Ouest du département se sont mobilisés. Depuis le 5 décembre, aucun train ne circule en Haute-Loire et les cars de substitution n'assurent pas toutes les liaisons, "surtout à Langeac, fait remarquer l'un des cheminots grévistes, tu parles d'un service minimum!"
L'Unsa ferroviaire appelle à une trève le temps des Fêtes, mais pas la Cgt cheminots.

----Un nouvel appel national à manifester est lancé pour le 9 janvier.-----Dans un communiqué, les unions départementales CGT et FO, FSU et Solidaires se félicitent de la « gigantesque mobilisation des salariés du mardi 17 décembre, comparable à celle du 5 décembre », soit 8 000 personnes selon les syndicats, 4 200 selon la préfecture (qui, elle, a compté 3 000 manifestants ce 17 décembre). L’intersyndicale se félicite de la participation « encore plus massive des salariés du secteur privé ». Elles se félicitent du « succès de la grève reconduite par les salariés et leurs organisations syndicales » dans de nombreux secteurs, notamment à la RATP, la SNCF, l’Energie, l’Education Nationale, les raffineries, les routiers, etc. « Alors que le gouvernement est de plus en plus affaibli, en particulier par la démission de Monsieur Delevoye, les unions départementales considèrent que la question de la grève totale est plus que jamais à l’ordre du jour pour obtenir le retrait du projet de réforme », lancent-elles.

Annabel Walker

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