Le Conseil constitutionnel censure une partie de la loi Duplomb

, Mise à jour le 07/08/2025 à 19:09

La Loi Duplomb ne passera pas telle quelle. Ce jeudi 7 août 2025, le Conseil constitutionnel a rendu une décision très attendue, suite à un débat qui divise depuis plusieurs mois.
Les sages considèrent que la réintroduction de l’acétamipride, ne respecte pas le "principe de prévention" inscrit dans la constitution. 

Cette loi, portée par le sénateur Duplomb, vise à renforcer la protection des filières agricoles françaises, notamment à assouplir la réglementation sur l’usage des pesticides.

Un contexte tendu

Le débat qui aurait du rester scientifique est devenu politique au fil du temps. Depuis son projet début 2025, la loi a suscité une forte mobilisation : apiculteurs érigeant un mur de ruches en janvier, pétition dépassant les 2 millions de signatures, et nombreuses manifestations à travers le pays. En janvier, les apiculteurs avaient manifesté leur mécontentement en érigeant un mur de ruches devant la permanence du sénateur de Haute-Loire, symbole fort de leur opposition à la loi.

Mais la Loi Duplomb ne concerne pas seulement les pesticides, comme on pourrait le croire initialement. Elle soulève également des questions environnementales, économiques et sociales, impliquant plusieurs secteurs agricoles.

Malgré cela Laurent Duplomb, n’a pas transigé. Le 8 juillet dernier, la commission mixte paritaire a fait adopter la loi. Seulement deux jours après une jeune femme initiait une pétition contre cette même loi, pétition qui dépasse, aujourd'hui, les deux millions de signatures, traduisant l’ampleur du mécontentement populaire.

Non aux néonicotinoïdes

Les partisans de la loi espéraient un feu vert pour une réforme qu’ils jugent nécessaire à "la préservation de l’environnement et à la modernisation de l’agriculture". 

Ces groupes opposés à la loi ont demandé une saisine du Conseil constitutionnel afin de vérifier si cette loi respecte bien la Constitution.

Après examen, ce jour, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision et « au regard des exigences de la charte de l’environnement », il a censuré l’article 2 concernant les néonicotinoïdes et donc le fameux acétamipride, banni en France depuis 2019, en raison de son impact délétère sur les insectes pollinisateurs. La loi prévoyait son autorisation pour certaines cultures (betterave à sucre, noisette…).
Le conseil constitutionnel s'est appuyé sur la charte et a précisé « le législateur doit, lorsqu’il adopte des mesures susceptibles de porter une atteinte grave et durable à un environnement équilibré et respectueux de la santé, veiller à ce que les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne compromettent pas la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins, en préservant leur liberté de choix à cet égard »

Oui sur le reste de la loi sauf les ouvrages de stockage d'eau

Le Conseil constitutionnel a émis deux réserves à propos de la gestion de la ressource en eau« facilitant l’implantation de certains ouvrages de stockage d’eau », mais a validé les autres dispositions contestées.

Laurent Duplomb prend acte de la décision

« Je prends acte et je respecte la décision des Sages », a réagit le sénateur auprès du Parisien il a précisé « le combat continue ... En décidant de ne pas censurer l'intégralité de la loi, le Conseil Constitutionnel en reconnait le bien fondé, c'est une grande satisfaction »

 

 

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Vos commentaires

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2 commentaires

jeu 07/08/2025 - 21:22

Idem, fier d'etre un pimpin! Et marre d'être empoisonné par des dealeurs/senateur/Lobbyistes/financiers/agroindustriels!

On se souviendra que Duplomb, Wauquiez et les autres parlementaires altiligériens et la FNSEA ont voulu nous nourrir avec ce poison!

jeu 07/08/2025 - 19:40

Le pimpim que je suis remercie les sages pour leurs décisions...

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