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Grâce à l'Amap, les collégiens apprennent le développement durable par l'action
Depuis maintenant 3 ans, le collège Anne Franck de Brives-Charensac met en œuvre son projet d'Amap, auprès des élèves de 5ème. Ce lundi 4 décembre, le recteur de l'académie de Clermont Ferrand, Karim Benmiloud était présent pour découvrir ce dispositif. L'occasion pour nous aussi d'en savoir plus.
C'est une initiative pourtant peu commune dans des collèges français, mais celui de Brives-Charensac fait partie, depuis 3 ans, de ceux qui ont mis en place une Association pour le maintien de l'agriculture paysanne.
Ce lundi 4 décembre, le recteur de l'académie de Clermont-Ferrand, Karim Benmiloud était présent au sein de l'établissement pour assister à la présentation du projet, par les élèves.
Parmi eux, Rayan explique : « Tous les mardis soir, de 16h30 à 18h30, on accueille les producteurs, on les aide à installer leurs produits, on discute, puis on accueille les amapiens qui ont déjà commandé leurs produits. » Puis il insiste : « À la fin de la journée, il ne reste plus rien. On évite tout gaspillage grâce à ce système de commande. Et si une personne a un empêchement, on peut lui mettre ses produits de côté pour qu'il vienne le lendemain. »
Devenir Amapien
« Si vous n'êtes pas encore adhérent, demandez votre inscription à Clic'AMAP (sans engagement). Pour cela, il suffit de nous envoyer vos nom, prénom, adresse mail et numéro de téléphone pour que nous puissions créer votre profil. Vous pourrez ensuite consulter les contrats, produits, prix, et éventuellement passer commande et devenir amapien ! » Expliquent les élèves sur leur page Instagram.
Contacts : 04 71 04 53 00 / amap.collegiens.annefrank@gmail.com
Ventes les mardis, de 16h00 à 18h30.
Des enjeux éducatifs variés et majeurs
Économie, relationnel, commerce, agriculture, développement durable, nutrition, ouverture sur l'extérieur, etc. Les apprentissages sont nombreux.
Le recteur de l'académie de Clermont-Ferrand félicite d'ailleurs les élèves et les personnels éducatifs pour la mise en place de ce projet qui selon lui « est innovant et très utile. Les élèves ont l'occasion d'apprendre par l'action des choses qui leur serviront à l'avenir.
Myriam Becuwe, la professeure documentaliste, référente du projet ajoute : « Si leurs habitudes alimentaires n'ont pas forcément changé, on plante une petite graine, qui leur sera utile en tant que citoyen de demain qu'ils sont. »
« Des produits meilleurs, bio et au prix des magasins », Ryan
Pour l'heure, les paniers sont vendus selon des contrats établis directement entre le producteur et le client, avec « des prix presque équivalents à ceux du commerce », explique Myriam Becuwe. Ryan, lui, se montre fier de participer à cette initiative : « Ce que j'aime, c'est qu'on propose des produits meilleurs et bio, aux mêmes prix que les magasins. »
Mais pour l'avenir, les élèves et leurs encadrants réfléchissent ensemble à une manière de les rendre plus accessibles. C'est une simple idée à l'heure actuelle, mais la professeure évoque également l'idée de proposer des paniers solidaires, à prix réduit pour les personnes en ayant le plus besoin.
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3 commentaires
Bravo pour ce superbe projet qui permet à ces jeunes de se poser les bonnes questions, mais aussi d'apprendre plein de choses qui vont bien au-delà !
Excellente initiative ! Il faut inculquer les bases dès le plus jeune âge : manger bio et local, "zéro déchet" bien sûr, faire le potager, le verger, le poulailler, reproduire ses graines, etc. Des compétences qui seront vitales dans les années à venir. Et bien sûr montrer l'envers du supermarché : des aliments ultra-transformés, ultra-gras, ultra-plastifiés, les norias incessantes de camions sur les routes pour les acheminer, bref les externalités négatives. En moyenne en France, les articles contenus dans un chariot de supermarché ont parcouru au total 200 000 km. Une cagette des maraîchers du coin, 5 km en moyenne.
Très bien en effet,
mais c'est quand qu'ils apprennent à lire, écrire et compter?