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Pause fermière gourmande et solidaire au cœur des routes du Velay

Par nadia , Mise à jour le 12/08/2025 à 17:00

Ce samedi 9 août, un parfum alléchant s’échappait du rond-point des Fangeas, carrefour stratégique reliant Clermont-Ferrand, Saint-Étienne et le Sud. Les Jeunes Agriculteurs (JA) du canton de Cayres y avaient installé un stand pour proposer des burgers 100 % locaux, dans une ambiance conviviale et militante pour le « manger local ».

Les « pauses fermières » se tiennent chaque été en Haute-Loire, organisées par des associations locales des Jeunes Agriculteurs (JA) sur des carrefours routiers stratégiques, pendant les week-ends de fort trafic, avec une signalisation faite de bottes de paille pour attirer touristes et habitants. Cette année, un stand unique rassemblait les Jeunes Agriculteurs de Cayres autour d’un même objectif : promouvoir l’agriculture locale en mutualisant leurs produits et leurs efforts.

Valoriser les producteurs locaux

Initiées en 2017 par le syndicat départemental des JA de Haute-Loire, ces pauses fermières visent à sensibiliser le grand public - et particulièrement les vacanciers - à la consommation de produits issus des fermes locales, à dynamiser le territoire et à fédérer associations et habitants.

« C’est une promotion globale de l’agriculture, pas seulement de nos exploitations », souligne Thomas Roux, trésorier des JA de Cayres.

Préparation des burgers fermiers Photo par Nadia Meyer

Les produits provenaient de la fromagerie de Beauzac, de la boucherie de Méjean (Costaros) ou encore du GAEC des Sapins (Saint-Haon). Le pain était fabriqué par la boulangerie La ronde des pains à Costaros. « Pas du pain hamburger, du vrai pain », insiste Thomas.

Une organisation bien rodée

Chaque année, les cantons JA choisissent s’ils montent une action, en fonction des moissons et des disponibilités. Le syndicat départemental apporte son soutien administratif, obtient les autorisations d’occupation et prête le matériel : plancha, friteuses, groupe électrogène, remorque équipée…

Photo par Nadia Meyer

« Chez nous, ça se prépare en une seule réunion rapide pour répartir les rôles, on commence à avoir l’habitude. L’organisation est simple et collective. », résume Thomas. « Le jour J, on arrive vers 9 h pour monter chapiteaux, stands et bottes de paille qui servent d’abri mais aussi de repères visibles depuis la route. »

Beaucoup d'espace au Parking du Controle de la DRIRE pour s'étaler Photo par Nadia Meyer

Avec cet emplacement idéal, les JA de Cayres disposaient d’un lieu suffisamment grand pour accueillir stands, matériel, véhicules et aménager un espace ombragé où les gourmands d’ici ou d’ailleurs pouvaient déguster en toute tranquillité.

Les locaux, principaux soutiens des agriculteurs

Lors de notre passage, c’étaient majoritairement des habitants des alentours qui étaient présents « par solidarité ». Beaucoup reviennent dès qu’ils le peuvent, voire chaque année où ces pauses fermières sont organisées. « C’est une très bonne initiative et puis ça fait connaître un peu plus le monde agricole », s’est exprimé un habitant du coin.

Photo par Nadia Meyer

« C’est notre pause gourmande du week-end. On trouve ça intéressant et on a envie de les aider aussi, de répondre à leur appel », ont répondu un couple de Vauclusiens nouvellement propriétaires d’une maison qu’ils rénovent, à Cayres. Puis de préciser :

« On a vu les bottes de paille sur la route et on est allés voir sur internet. »

Une signalisation bien visible : "Pause fermière" "Ici burgers"

D'autres locaux, agriculteurs ou pas, disent également venir du moment où ils sont disponibles, afin de les soutenir. Des membres d'une famille d'agriculteurs des JA de Pradelles étaient également présents, en soutien, comme pour la précédente édition.

« C’est une belle action et ça permet de soutenir un peu nos jeunes agriculteurs », commente le maire de Cayres, Ludovic Gire, qui faisait également la queue.

Il y avait aussi un stand de boissons pour attendre son repas en convivialité. Photo par Nadia Meyer

Avant d’ajouter : « On voit qu’il y a des voitures qui font deux ou trois fois le tour du rond-point, c’est bien qu’elles ont repéré des choses », pour souligner que la signalisation sur place est efficace.

Le syndicat, contacté après l’évènement, a confirmé : « Les 250 repas prévus ont tous été écoulés. »

« Manger local, c’est choisir son camp »

"De l'élevage à l'assiette, choisissez votre camp ! #MERCOSUR" Photo par Nadia Meyer

Les JA dénoncent l’accord du MERCOSUR et, à l’heure où de nombreux messages nationaux appellent à réduire la viande, ils défendent les filières locales et encouragent un élevage de proximité plutôt qu’industriel.

L'accord UE-MERCOSUR a été finalisé fin 2024 après 25 ans de négociations, visant à créer une zone de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Depuis, les éditions et débats se poursuivent en 2025 autour de plusieurs points sensibles.

Concrètement, l'accord prévoit la réduction progressive des droits de douane sur de nombreux produits échangés, notamment industriels et agricoles. Mais il suscite toujours d'importantes critiques, notamment en France, par crainte que l'importation accrue de viande sud-américaine affecte négativement l'agriculture locale européenne et la souveraineté alimentaire. D'autres inquiétudes portent sur le respect des normes sanitaires, environnementales et sociales, ainsi que sur la déforestation liée à la production au Mercosur.

15€ le repas 100% fermier et local : burger, frites, yaourt. "Sain et nourrissant" Photo par Nadia Meyer

« C’est un peu plus cher, mais vous savez ce que vous avez dans votre assiette », insiste Chloé Rivault, animatrice JA 43.

Le sixième et dernier rendez-vous de ces pauses fermières 2025 se tiendra à Paulhaguet sur la zone artisanale de la Tuilerie, le samedi 16 août avec les JA de Paulhaguet.

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