Une idée née d’un besoin de visibilité
À l’origine de l’événement, Émilie Otter, responsable de l’UNEC (Union Nationale des Entreprises de Coiffure) pour la Haute-Loire, qui explique : « Quand j’ai pris la tête de l’UNEC, j’ai voulu créer quelque chose qui ait de l’impact, qui mette en valeur notre métier mais aussi notre ville. »
Soutenue par la mairie et de nombreux partenaires locaux, elle imagine une Fashion Week gratuite, en plein air, qui traverse les années en prenant de l’ampleur. La première édition s’était installée place du Clauzel, mais depuis l’évènement a lieu Place du Marché couvert.
« On voulait faire découvrir la coiffure autrement, montrer qu’on peut aller au-delà du salon. »
Et c’est bien là l’essence du projet : créer un pont entre les professionnels de la coiffure, les commerçants, les habitants… et même les passants venus par hasard.
Coiffure en direct et ambiance de fête
Pas moins de quinze coiffeurs membres de l’UNEC ont pris part à l'événement, métamorphosant les mannequins bénévoles en figures de mode d’un soir. Et cette année, une surprise de taille a marqué le show : une coupe de cheveux réalisée en direct, sous les yeux d’un public conquis.
Les mannequins, pour la plupart non professionnels, sont recrutés par les commerçants eux-mêmes. Deux d’entre elles, représentant l’enseigne Promod, racontent : « On n’est pas mannequins, on est là pour représenter nos magasins, nos commerçants. Une fois qu’on est sur l’estrade, on n’a plus le choix, les gens nous font coucou, alors on leur répond. Ça détend ! »
Un événement solidaire et rassembleur
Loin d’être un simple défilé, la Fashion Week Ponote véhicule aussi une dimension solidaire. Cette année, une tombola baptisée « Une tombola pour Lola » a permis de récolter des fonds pour une jeune fille atteinte de la maladie de Little.
« Tous les tickets vendus à 2€ seront reversés à Lola. Les lots sont offerts par les commerçants partenaires.»
Un geste qui illustre parfaitement la philosophie de l’événement : gratuit, ouvert à tous, et porteur de sens. « C’est un évènement qui rassemble, sans sélection, sans ticket d’entrée. », ajoute Émilie Otter.
Le public conquis… ou surpris
Dans la foule compacte qui bordait le podium, les réactions sont multiples.
Une habituée, mère d’une des mannequins, nous confie : « Je viens chaque année depuis le début. Voir ma fille défiler, c’est une fierté. »
Élue Miss Haute-Loire 2022, sa fille portait cette année une robe de mariée. Pour cette mère, le mot qui résume l’évènement est simple et puissant : « regroupement ».
Plus loin, un jeune couple, arrivé par hasard depuis Lyon et Nantes, observe la scène avec curiosité.
« On n’a pas vraiment d’intérêt pour la mode, mais c’est sympa, ça met de l’ambiance dans la ville. », confie la jeune femme.
Son compagnon, lui, glisse dans un sourire amusé : « Moi, je m’en fous complètement… mais c’est sympa donc au final je reste ! »
Un élan collectif qui ne cesse de grandir
L’événement ne serait pas possible sans ses nombreux partenaires : la mairie, le Crédit Agricole, les Halles Ponotes, la région Auvergne-Rhône-Alpes ou encore le Métro Club, qui a accueilli l’after party. Grâce à eux, le projet a pu voir plus grand, plus fort, plus fédérateur.
« C’est un événement qui demande une organisation colossale, mais le résultat, c’est cette beauté : une ville qui vibre, des métiers mis en lumière, et des gens qui se croisent autour d’un moment de partage. », conclut Émilie Otter.