L'eau est une ressource naturelle et essentielle, qu'il est primordial de préserver. Surveiller et assurer sa quantité et la qualité de sa composition est une mission de l’agence de l’eau Loire-Bretagne, qui réalise des partenariats avec les intercommunalités, appelés "Contrats territoriaux".
Ces contrats permettent de débloquer des financements dédiés à l'amélioration des milieux aquatiques et à la lutte contre les pollutions. L'Agglo Pays d'Issoire (API), dont l'eau est une compétence obligatoire, va signer son "Contrat territorial des Couzes au Livradois (CTCL)", avec cinq autres intercommunalités*, traversées par les cours d'eau concernés.
Intercommunalités partenaires*
Communauté de Communes Massif du Sancy, Syndicat mixte des Vallées de la Veyre et de l’Auzon (portage de la compétence sur le territoire de Mond’Arverne Communauté), Billom Communauté, Ambert Livradois Forez et Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Allier (portage de la compétence sur le territoire de Auzon Communauté).
Le CTCL a pour objectif la préservation et la restauration des milieux aquatiques dégradés et la gestion quantitative en prévention des effets du changement climatique sur les bassins versants.
Les bassins versants concernés sont : la Couze Pavin, la Couze Chambon, la Couze d’Ardes, le Lembronnet, le ruisseau de Peix, L’Eau Mère, le ruisseau des Parcelles et le Cé, ainsi que 5 lacs naturels (masses d'eau) : Chambon, Pavin, Bordes, Bourdouze et Montcineyre.
Le bassin versant
Le bassin versant est constitué d’une rivière principale qui prend sa source sur les hauteurs en amont (la tête d’un bassin). Cette rivière s’écoule dans le fond de la vallée pour se jeter dans un fleuve ou rejoindre la mer en aval, à l’exutoire du bassin versant. Source : www.cieau.com
Ce partenariat permettra la mobilisation de près de 4 millions d’euros (50% environ pris en charge par l'agence de l'eau, près de 20% par le département, et un peu plus de 30% par les maîtres d'ouvrage) sur la période 2024-2026, pour l'amélioration de la qualité des milieux aquatiques de ce territoire.
Le volet associé « assainissement collectif » représente lui un montant de 5 448 000 € sur la période 2024/2026.
Les critères de "Bon état" :
Sur 18 masses d’eau dont 5 de type "lac" seulement 7 répondent aux objectifs de bon état (d’après l’état des lieux 2017).
"Le constat c'est que nos milieux aquatiques ne sont pas en bon état. Il y a une forte dégradation de ces milieux, due à l'ensemble des usages de l'eau, par exemple pour l'assainissement, l'agriculture, les opérations de drainage... tout cela exerce une pression sur le milieu", explique Aurélien Grandpierre, animateur technique milieux aquatiques à l'API.
Plusieurs mesures existent pour définir l'état de l'eau, selon qu'il s'agisse d'une eau de surface ou d'eau souterraine. Pour l'eau de surface, il faut cocher les cases "bon état écologique" et "bon état chimique"*. Pour l'eau souterraine, on mesure la quantité d'eau et son état chimique.
Etats écologique et chimique*
- L’état écologique comprend des critères physico chimiques (température, ph, la salinité, nutriments, taux d'oxygène...) et biologiques (faune et flore).
- L'état chimique est déterminé au regard du respect des normes de qualité environnementales. Deux classes sont définies : bon (respect) et pas bon (non-respect) après contrôle des substances polluantes (pesticides, métaux lourds, hydrocarbures, polychlorobiphényles etc.).
"Ce contrat territorial va permettre plusieurs grands types d'actions : mieux connaître les milieux aquatiques, préserver et restaurer ces milieux, et sensibiliser la population, les entreprises, les agriculteurs, le jeune public... à un meilleur usage de l'eau", selon Aurélien Grandpierre.