Réforme des retraites : le mouvement s’installe au Puy

Par Enzo Martinet , Mise à jour le 11/03/2023 à 15:00

Après la très forte mobilisation de ce mardi 7 mars contre la réforme des retraites, l'intersyndicale s’est une nouvelle fois donné rendez-vous. Ce samedi 11 mars, ils ont été 4 000 manifestants selon les syndicats et 1700 pour la préfecture dans les rues du Puy. Retour en images et en vidéo sur cet énième mouvement de contestation.

Une septième journée de mobilisation contre la réforme des retraites ce samedi 11 mars, à l'appel des syndicats. La mobilisation de ce samedi a rassemblé au Puy 1700 participants selon la préfecture, et 4 000 personnes selon les syndicats. Ils étaient aussi près de 1000 à Brioude selon les syndicats et 550 selon la police.

Place Cadelade, manifestation contre la réforme des retraites, samedi 11 mars 2023
Place Cadelade, manifestation contre la réforme des retraites, samedi 11 mars 2023 Photo par Martinet Enzo

Le cortège s’est déplacée de la place Cadelade en passant par l’Avenue Charles Dupuy, par la rue Mgr Norbert Rousseau, puis par la rue Pierre Farigoule, par l’Avenue Georges Clemenceau, par le Boulevard Maréchal Fayolle avant de terminer sa course à la place du Breuil devant la Préfecture.

Parcours du cortège ponot ce samedi 11 mars 2023 contre la réforme des retraites
Parcours du cortège ponot ce samedi 11 mars 2023 contre la réforme des retraites Photo par google maps

« Un mars Noir » en perspective ?

Les grèves s’enchaînent dans tous les secteurs depuis ce mercredi. Mars peut-il être le point de bascule entre les syndicats et le gouvernement sur le dossier de la réforme des retraites ? Pascal Samouth, secrétaire général du syndicat FO Haute-Loire, y croit :

« Il faut continuer de faire grève et tenir jusqu’à ce que le gouvernement lâche. On voit bien que les ministres sont en train de perdre pied ! Certains font des bras d’honneur, des députés qui partent en pleures, des sénateurs qui menacent des autres,… On voit bien que c’est tendu. On va mettre un dernier coup de collier, et on va gagner ! »

Pascal Samouth, secrétaire général du syndicat FO Haute-Loire
Pascal Samouth, secrétaire général du syndicat FO Haute-Loire Photo par Martinet Enzo

« On ressent un fort mépris ! »

Gilet bleu sur les épaules, Jean-Pierre Chambon, responsable de l’UNSA en Haute-Loire en tête de cortège

« On est sur un calendrier de grève très resserré, car le calendrier politique l’est aussi. Il va y avoir la semaine prochaine la commission mixte paritaire qui réunit des sénateurs et des députés qui doivent examiner la loi. Donc nous, dans la rue, on a toujours notre mot à dire. »

Jean-Pierre Chambon, responsable de l’UNSA en Haute-Loire en tête de cortège (à droite)
Jean-Pierre Chambon, responsable de l’UNSA en Haute-Loire en tête de cortège (à droite) Photo par Martinet Enzo

« Il ne faut oublier que l’on a écrit au président de la République qui nous a gentiment répondu, si je caricature : allez vous faire voir ! Notre président a eu le temps de recevoir son homologue britannique hier, mais il n’a pas le temps de recevoir les organisations syndicales alors que 70 % de la population est contre sa réforme. On ressent un fort mépris ! »

À noter qu’une prochaine mobilisation est déjà annoncé pour ce mercredi 15 mars.

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6 commentaires

mar 14/03/2023 - 05:40

Il y a moins d'enfants ? Il faut une politique de natalité. Moins de cotisants ? Ce n'est pas le vrai problème car la valeur ajoutée est partie dans les poches des actionnaires, les salaires stagnent, les cotisations patronales ont été fortement réduites, les robots et l'informatique détruisent des emplois... Pourquoi l'effort doit être fait uniquement par les salariés tandis que le CAC40 atteint des sommets ?

lun 13/03/2023 - 14:44

On rentre dans la vie active plus tard, donc il y a moins de cotisants, dons de cotisations. On vit plus longtemps, et il y a moins d’enfants, donc de cotisants, il est normal d’ajuster la durée des années de cotisations si on veut sauver le système de retraite par répartition. Et en 2030, la France restera le pays où l’on part le plus tôt à la retraite parmi les pays voisins européens

dim 12/03/2023 - 13:25

Chacun mesure sa pénibilité, elle n’est pas que physique, elle peut être psychique ou charge mental. Pourquoi imposer un âge, et non pas un nombre de trimestre et permettra des 60 ans une retraite progressive qui permettrait à chacun de choisir son âge de départ en fonction de son usure professionnelle et de son pouvoir d’achat et d’intégrer les activités de dirigeants d’association pour valider des trimestres de cotisations à l’identique des élus. L’activité ne doit pas se limiter aux impacts financiers mais aux apports de service collectif et de contribution au bien commun !!!

dim 12/03/2023 - 12:45

On est passé il y a peu de 60 à 62  et c'est bien suffisant . Vivre quelques années en forme à la  retraite c'est super ...  64 ans c'est enlever deux belles années de vie pour beaucoup

dim 12/03/2023 - 10:03

                         V ieme République

Le président définit les grands axes de la politique de la nation validés au suffrage universel par le peuple lors de l’élection présidentielle

Pendant son mandat le président préside, il se situe en arbitre

Le 1er ministre gouverne, il conduit la politique de la nation

(Entre autres Il reçoit les partenaires sociaux ce qui dans le cas de la présente réforme à été fait en amont)

Vient ensuite le temps du parlement (Assemblée,Sénat) à qui il incombe d’instituer la loi de la république, c’est actuellement le cas pour la réforme des retraites.

Il appartient ensuite au gouvernement de faire appliquer la loi de la République

 

Il y a un temps pour tout, quelques uns semblent l’avoir oublié

 

 

dim 12/03/2023 - 08:03

Je serais curieux de connaitre le profil des manifestants, pas forcément ceux qui exercent des métiers pénibles.
En France une grande partie des métiers sont dans le tertiaire donc travailler jusqu'à 64 ans pour quelqu'un qui est souvent derrière un bureau ne devrait pas poser de problème. J'ai moi même 65 ans et je vais arrêter cette année.
Cette réforme aurait du s'appeler la réforme de la pénibilité pour ceux du bâtiment par exemple qui sont sur le terrain, mais pas facile à mettre en place car entre un électricien et un carreleur y'a pas photo.