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Le 19 septembre dernier, les services de police intervenaient sur la   commune de Brives-Charensac pour un sinistre concernant la buvette du   stade de foot (lire). Les premiers éléments permettaient de penser qu’il s’agissait d’un acte volontaire. 
D’autres incendies sur cette même commune se produisaient le 20 au tennis club, le 26 auprès d’une société d’informatique (lire), le lendemain à la médiathèque (lire) et le 28 dans une cabane des jardins ouvriers (lire). Un sinistre était également constaté avenue des Champs Elysées à Chadrac dans des entrepôts le 20 septembre (lire).
Tous les méfaits planifiés et listés dans un manuscrit
La   série est donc loin d'être anodine et un nouvel acte délictueux était   planifié. En effet, les enquêteurs ont mis la main sur  un manuscrit de  revendication des incendies cités ci-dessus (citant les  "objectifs"  dans un ordre chronologique quasi parfait) et précisant : "ceci n'est que le début, [...] tout va brûler", ajoutant "prochaine cible ce vendredi 3 octobre 2014".
Suite   à un renseignement recueilli et exploité par la direction   départementale de la sécurité publique de Haute-Loire, trois mineurs   étaient désignés et le parquet avait requis leur interpellation, avant  que les deux jeunes majeurs ne soient placés en détention  provisoire,  et le mineur sous un strict contrôle judiciaire.
Une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement
Rappelons  que les jeunes interpellés ont reconnu l’ensemble des faits  reprochés,  auxquels il convient donc d’ajouter un vol de véhicule sur  Lantriac,  ainsi qu’un second vol de même nature commis dans cette même  commune.  Il s’agit, en l’occurrence, d’une Peugeot 309 qui a été  découverte non  loin de la gare de Lantriac et qui a pu ainsi être  restituée à son  propriétaire.
Les  trois jeunes personnes interpellées sont  poursuivies pour destruction  volontaires par l'effet d'une substance  explosive, d'un incendie ou de  tout autre moyen de nature à créer un  danger pour les personnes de  plusieurs bâtiments à Brives-Charensac et  Chadrac, mais aussi pour vols  aggravés par trois circonstances et vols  de véhicules automobiles le 29  septembre à Lantriac. Ces délits sont  punis d'une peine maximum de 10  ans d'emprisonnement (20 ans pour le  récidiviste et 5 ans pour le  mineur).
Plusieurs centaines de milliers d'euros de préjudice
Le 25 août dernier, l'un des deux jeunes poursuivis avait fait une demande de mise en liberté car il avait une  promesse d'embauche dans un commerce de la commune de Brives-Charensac, mais  compte tenu de la gravité et la multiplicité des faits reprochés et de  la forte probabilité à ce qu'une peine de prison ferme soit prononcée au terme de l'audience, cette demande avait été refusée et le jeune homme avait été maintenu en détention.
Il se présentait donc en compagnie de son complice majeur (leur acolyte mineur comparaîtra prochainement devant le juge des  enfants) devant le tribunal correctionnel du Puy pour une audience extraordinaire ce lundi 21 septembre 2015. Entre la médiathèque, la buvette du stade Louis Exbrayat, le  club-house du  tennis, les jardins familiaux et une entreprise  informatique avenue de Coubon, il y en aurait pour plusieurs centaines de milliers d'euros  de  préjudice. 
Deux peines de prison ferme
Les deux jeunes gens ont d'ailleurs reconnu ces faits.  En revanche, ils ont nié être les auteurs de l'incendie d'un entrepôt à  Chadrac, avenue des champs Elysées. Faute de preuves, ils ont été  relaxés de ce fait. En revanche, après délibérations, le tribunal a condamné le jeune homme de 19 ans à quatre ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l'épreuve pendant trois ans. Son complice est condamné à une peine de cinq ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis et mise à l'épreuve pendant trois ans.
Tous deux sont soumis aux mêmes obligations : se soigner, travailler ou suivre une formation, réparer les dommages causés et l'interdiction d'entrer en contact avec les co-auteurs de ces faits. Concernant les parties civiles de ce dossier, (des propriétaires, des gérants d'entreprises, le maire de Brives-Charensac ou encore le service départemental d'incendie et de secours), elles ont déjà été remboursées de leurs frais de justice et devront attendre le renvoi sur intérêt civil, fixé au 24 février 2016, pour espérer obtenir une compensation financière.
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