L'incendiaire de Brives-Charensac maintenu en détention

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:36

Le 19 septembre dernier, les services de police intervenaient sur la commune de Brives-Charensac pour un sinistre concernant la buvette du stade de foot (lire). Les premiers éléments permettaient de penser qu’il s’agissait d’un acte volontaire.
D’autres incendies sur cette même commune se produisaient le 20 au tennis club, le 26 auprès d’une société d’informatique (lire), le lendemain à la médiathèque (lire) et le 28 dans une cabane des jardins ouvriers (lire). Un sinistre était également constaté avenue des Champs Elysées à Chadrac dans des entrepôts le 20 septembre (lire).

Tous les méfaits planifiés et listés dans un manuscrit
La série est donc loin d'être anodine et un nouvel acte délictueux était planifié. En effet, les enquêteurs ont mis la main sur un manuscrit de revendication des incendies cités ci-dessus (citant les "objectifs" dans un ordre chronologique quasi parfait) et précisant : "ceci n'est que le début, [...] tout va brûler", ajoutant "prochaine cible ce vendredi 3 octobre 2014".
Suite à un renseignement recueilli et exploité par la direction départementale de la sécurité publique de Haute-Loire, trois mineurs étaient désignés et le parquet avait requis leur interpellation, avant que les deux jeunes majeurs ne soient placés en détention provisoire, et le mineur sous un strict contrôle judiciaire.

Une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement
Rappelons que les jeunes interpellés ont reconnu l’ensemble des faits reprochés, auxquels il convient donc d’ajouter un vol de véhicule sur Lantriac, ainsi qu’un second vol de même nature commis dans cette même commune. Il s’agit, en l’occurrence, d’une Peugeot 309 qui a été découverte non loin de la gare de Lantriac et qui a pu ainsi être restituée à son propriétaire.
Les trois jeunes personnes interpellées sont poursuivies pour destruction volontaires par l'effet d'une substance explosive, d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes de plusieurs bâtiments à Brives-Charensac et Chadrac, mais aussi pour vols aggravés par trois circonstances et vols de véhicules automobiles le 29 septembre à Lantriac. Ces délits sont punis d'une peine maximum de 10 ans d'emprisonnement (20 ans pour le récidiviste et 5 ans pour le mineur).

Le jeune homme maintenu en détention
Après délibérations, le tribunal correctionnel du Puy a donc refusé la demande de mise en liberté du jeune homme, qui avait pourtant une promesse d'embauche dans un commerce de la commune de Brives-Charensac, compte tenu de la gravité et la multiplicité des faits reprochés et de la forte probabilité à ce qu'une peine de prison ferme soit prononcée le 15 septembre prochain.

Maxime Pitavy

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