Un vendredi 13 décembre en robe de flocons
L'ouverture de l'usine la plus innovante de France se prépare à Loudes
Ce mercredi 26 juin, la famille Trescartes a convié la presse sur son chantier pour faire le point sur les travaux de sa nouvelle usine, qu'elle considère comme un tournant dans l'histoire de son entreprise éponyme spécialisée dans les légumes secs.
En 1959, l'entreprise Trescartes naît. Depuis, la petite boite spécialisée dans la revente de légumes secs, dont celle des lentilles vertes du Puy a bien grandi et a un nouveau projet... de taille.
La Genèse a eu lieu il y a près de 10 ans, lorsque les travaux d'agrandissement de l'usine de Loudes I se terminaient à peine. Puis les travaux, eux, ont débuté en octobre 2023, et devraient aboutir d'ici à la fin de l'année 2024.
Pourtant, entre temps, le parcours n'a pas été de tout repos pour l'entreprise familiale puisqu'avant de pouvoir investir les lieux, il a fallu pas moins de sept ans pour acquérir le terrain à l'agglomération du Puy-en-Velay. Un blocage politique, selon la gérante Huguette Trescartes, qui a eu des conséquences bien plus larges.
« Entre le moment où nous avons entamé les démarches, et le moment où nous avions enfin les clés en main, le coût des matériaux avait subit une hausse exponentielle. On estime que ça nous a coûté environ 5 millions d'euros. »
En bref :
- 7 hectares de terrain dont 7 500 m² de stockage, triage, empaquetage... 600 m² de bureaux et 900 m² dédiés aux agriculteurs (stockage des produits de santé agricole par exemple)
- 18 silos
- 14 tonnes triées chaque heure
- 12 entreprises locales mobilisées pour les travaux
- 17 millions d'euros dont 2 issus du plan de relance et 2x40 000 € de l'Agglo et du Département
- 30 employés
- 400 agriculteurs dont 250 en Haute-Loire
Mais pas de quoi décourager la famille, qui pense déjà à l'avenir. En effet, grâce à la construction de cette nouvelle usine XXL, l'entreprise Trescartes devrait renforcer sa présence sur le marché des lentilles vertes, blondes, corail, les pois, les haricots, le quinoa, etc.
Mais aussi la possibilité d'offrir des nouveautés, comme des mélanges de légumes secs, marché sur lequel elle ne s'aventurait pas jusque-là.
Un tonnage multiplié par 3
L'entreprise familiale se positionnera également davantage sur la distribution aux RHF (restauration hors foyer), avec de meilleures capacités en termes de gros conditionnement.
Le petit et moyen conditionnement ne sera évidemment pas en reste, puisqu'au total, la productivité de l'usine devrait être triplée, selon Huguette Trescartes.
Familial... et local
Si l'entreprise Trescartes est bien connue pour son aspect familial, elle est par ailleurs bien connue pour la priorité qu'elle accorde au local.
Sa spécialité ? La lentille verte du Puy. Et pour cela, elle travaille avec plus de 250 agriculteurs locaux (sur 400 au total), qui produisent pour que leurs produits soient commercialisés à 85 % en France. Seul 10 à 15 % de la production est exportée, en Europe, aux États-Unis, au Mexique, au Japon, aux Émirats-Arabes, etc.
Même le chantier est en grande partie réalisé par les entreprises locales, qui sont une douzaine à travailler ensemble.
« Nous avons mis au point une technologie encore inédite en France. »
Cette énorme progression, elle est notamment due à la création de nouveaux silos, qui permettront évidemment de stocker davantage, d'autant que « la récolte de la lentille a lieu en juillet, alors que les gens les consomment surtout en hiver », souligne la cheffe d'entreprise.
Mais le grand bond en avant, c'est aussi celui de la technologie utilisée. « La lentille est très fragile. Alors, il faut une technologie de tri très douce et précise. Pour cette nouvelle usine, nous avons mis au point une technologie encore inédite en France. Elle nous vient des États-Unis et est très innovante, et ne maltraite pas la lentille. C'est très important. »
Pour en arriver là, les techniciens et dirigeants de l'entreprise ont eu l'occasion de voyager, mais pas pour faire du tourisme. Ils se sont rendus dans une trentaine d'usines anglaises, allemandes, italiennes... et françaises, pour s'assurer « de ce que l'on veut ou non pour notre usine ».
En revanche, cette modernisation implique que, malgré la nouvelle construction, peu d'embauches sont prévues. Quatre ont tout de même déjà eu lieu, et quelques autres devraient suivre, pour des postes qualifiés comme celui de directeur administratif et financier, ou celui de conducteur de machines.
Vos commentaires
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1 commentaire
BRAVO c'est comme cela que l'on retrouvera la richesse en France !!!!!!!!