L'hôpital du Puy s'arme contre les AVC

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:45

Victime d'un AVC, vous arrivez aux urgences. Mais nous sommes dimanche. Pas de neurologue au Puy, on vous transfère à Saint-Etienne : l'intervention est retardée.
----Reconnaitre un AVC
Les symptômes suivants peuvent signaler un accident vasculaire cérébrale :
- Perte de force d'un côté du corps
- Engourdissement d'un membre ou de la face
- Perte de vision
- Vertiges
- Difficultés à s'exprimer
C'est le caractère brutal de ces symptômes qui oriente vers l'AVC. Attention : ils peuvent être transitoires.
Si cela vous arrive, appelez immédiatement le 15.
-----Plus rapide = plus efficace
Voilà le scénario auquel pouvait être confronté un patient Ponot jusqu'à peu. Or en cas d'AVC, la rapidité de la prise en charge est primordiale. Le docteur Dassa, neurologue responsable du dispositif, insiste. "Les études concordent : l'efficacité du traitement baisse minute après minute. Un traitement plus rapide entrainera probablement un handicap moins important par la suite."

Pour remédier à ces pertes de temps, l'hôpital Emile Roux du Puy a mis en place un "Télé-AVC" en juillet 2016. Concrètement, ce système de consultation à distance permet au neurologue de garde de Clermont-Ferrand d'examiner un patient arrivé aux urgences d'Emile Roux la nuit ou le week-end, quand le service de neurologie du Puy est vide.
Consultation télévisée
Le docteur Dassa, responsable du dispositif, justifie ce choix. "Le type d'AVC le plus répandu est l'infarctus cérébral, soit un caillot de sang qui bouche une artère. Dans ce cas on peut souvent faire fondre le caillot. Mais l'intervention nécessite l'avis d'un neurologue. Nous avons mis en place le télé-AVC pour avoir cet avis le plus rapidement possible."

L'objectif est de traiter le patient en moins d'une heure. Une fois arrivé aux urgences, la mécanique s'enclenche : examen, imagerie médicale, puis consultation à distance. Depuis son box, le patient filmé par une caméra et allongé face au grand écran répond aux questions du neurologue de Clermont qui "s'affiche" face à lui.

Le coût du dispositif s'élève à 12000€ environ. Depuis sa mise en place en juillet, le docteur Dassa relève "22 utilisations, dont 4 ayant mené à une intervention rapide". En tout, 350 patients arrivent en moyenne chaque année aux urgences du Puy pour un AVC, soit un par jour environ.
Clément L'hôte

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