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Les éleveurs de chevaux lourds se cabrent contre le gouvernement
Ce vendredi 29 septembre, le syndicat des chevaux lourds de Haute-Loire ont déposé une motion teintée d'inquiétude au préfet Yvan Cordier, destinée au Président de la république. Zoomdici vous explique pourquoi 6 000 éleveurs au total, en France, ont procédé à la même opération.
Devant le bâtiment d'État niché dans le jardin du Fer à cheval au Puy, une délégation du Syndicat des Éleveurs de Chevaux Lourds de la Haute-Loire s'est réunie pour remettre une motion au représentant de l'État, Yvan Cordier, préfet du département. "La situation est très préoccupante, est-il renseigné sur le document. La filière des équidés de travail (qui regroupe 6 000 éleveurs en France, Ndlr) rencontre des difficultés incompréhensibles pour percevoir la subvention de 960 000 euros dédiée au parcours de contrôle de performances pour 2023."
Avant de préciser : "Cette subvention permet de rembourser les frais que la filière a engagés pour organiser des concours et des épreuves de sélection de races d'équidés au travail".
"Ce sera alors la fin des concours de chevaux"
En Haute-Loire, ce sont un peu plus de 40 éleveurs professionnels qui regroupent au total 2 000 équidés recensés par le syndicat. Ce contingent place la Haute-Loire sur la deuxième marche nationale des départements de chevaux lourds. Le premier est son voisin le Cantal. "C'est une très grosse activité chez nous, explique Vincent Faure, président du Syndicat départemental des éleveurs de chevaux lourds. Si la subvention n'est pas octroyée comme elle l'a toujours été sans problème depuis 2012, ce sera alors la fin des concours de chevaux."
Il souligne : "La Haute-Loire est une terre de chevaux. Plus qu'un concours, ce sont des traditions. Yssingeaux, Les Estables et bien d'autres communes sont animées par ce genre de manifestations. Et à chaque fois, ce sont des centaines de personnes qui sont au rendez-vous".
L'abandon de la valorisation des races
Avant que la machine budgétaire ne s'enraye, l'État reversait la subvention à la Société Française des équidés de travail (Sfet). Cette dernière confiait à son tour les enveloppes aux éleveurs participant aux concours. "Le non remboursement des frais des organisateurs de concours va entrainer la disparition des concours et l'abandon de la valorisation des races", déplore le syndicat à travers la motion.
Une usine à gaz semée d'obstacles
La situation, en plus d'être préjudiciable pour la filière entière selon le syndicat, apparait floue et incompréhensible pour les éleveurs. "D'après ce que j'ai saisi, c'est que le ministère de l'Agriculture octroierait cet argent aux Associations Nationales de Race (ANR) qui se chargeraient ensuite de les verser aux éleveurs comme le faisait la Sfet, souffle Vincent Faure. Mais est-ce que les ANR vont jouer le jeu ? Et comment ça va se passer si un concours regroupe plusieurs races en même temps ? Aura-t-on plusieurs sources de subventions, de quel montant ?..."
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Vos commentaires
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2 commentaires
Est-il possible d'envisager la moindre activité en France sans demander une aide , une subvention ? Si la sacrosainte subvention a été accordée auparavant pour des raisons souvent électorales , il serait bon d'arrêter de distribuer l'argent de nos impôts sans compter et affecter ces fonds pour des actions à ceux qui en ont vraiment besoin : ceux là on ne les entend que très peu voire pas du tout . Les subventions ne sont pas obligatoires et ne sont surtout pas un dû , certains semblent l'avoir oublié !
Vivre libre n'est pas facile!