Des postes à pourvoir chez les sapeurs-pompiers de Haute-Loire

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Ils étaient six avocats en provenance du barreau de la Haute-Loire à rejoindre le cortège de la manifestation parisienne ce lundi. En tout, environ 3 000 avocats, vêtus de leurs robes, ont pris part au cortège de la capitale parti peu après 14h de la place d'Estienne-d'Orves, dans le 9e arrondissement, pour se rendre aux abords de l'Hôtel Matignon. Une entrevue avec le Premier ministre Manuel Valls était prévue.
Il s'agit très certainement de la plus grande manifestation d'avocats : rappelons que la profession en est déjà à la troisième journée de grève en un mois, pour protester contre la réforme de l'aide juridictionnelle,ce système qui permet la prise en charge des frais de justice des plus modestes.
Un mécanisme de solidarité encore trop concentré au goût du gouvernement
Les avocats sont inquiets quand au futur mode de financement de l'aide juridictionnelle. Ce dernier prévoit de créer une nouvelle taxe sur le chiffre d'affaires des cabinets pour financer les indemnités touchées par les avocats lorsque l'aide juridictionnelle est demandée (lire). Une façon donc de mettre à contribution financière les avocats eux-mêmes pour abonder l'aide juridictionnelle.
Aujourd'hui, Christiane Taubira, ministre de la Justice, a indiqué : "il ne s'agit pas d'une taxe sur la profession" mais "de proposer un mécanisme de solidarité à l'intérieur de la profession". Rappelons que 7% des avocats réalisent environ 57 % de l’aide juridictionnelle. Autrement dit, l’aide juridictionnelle, qui a été conçue pour être mutualisée, est très fortement concentrée. Les avocats demandent également une revalorisation du barème d'indemnisation des avocats qui pratiquent l'aide juridictionnelle, inchangé depuis 2007.
Ce mardi matin, une nouvelle assemblée générale devrait être convoquée à 9h pour décider de la suspension, ou de la poursuite, du mouvement.
Le budget consacré à la Justice demeure un des plus faibles d'Europe
>> Ce budget en berne avait fait dire à Jacques Soulier lors d'un précédent entretien : "On déshabille les avocats pour habiller l'administration pénitentiaire" (retrouvez ici l'article complet).
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