Haute-Loire : des radars tourelles par « dizaines »

jeu 26/04/2018 - 22:10 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:52

« Je vais écrire au ministère de l’Intérieur pour demander à faire partie des premiers départements à être équipés de radars tourelles en grand nombre de façon à ce qu’on augmente la surveillance du réseau routier », a précisé le préfet de la Haute-Loire lors d’une conférence de presse en présence du procureur de la République, Nicolas Rigot-Muller, et des représentants des forces de l’ordre jeudi 26 avril 2018.

Les actions de prévention et de répression renforcées
Face à une augmentation de l’accidentalité sur les routes du département au premier trimestre 2018 – 26 accidents corporels contre 24 à la même période en 2017, 12 tués contre 4 en 2017 – la décision a été prise de renforcer les actions de prévention et de répression. Plusieurs actions vont donc être menées dont l’abaissement de la vitesse à 80km/h sur toutes les routes du réseau secondaire sans séparateur central, déjà acté au mois de juillet.

Mais le préfet a également annoncé le renforcement des contrôles routiers qui seront plus ciblés, notamment sur les vitesses excessives hors agglomération (80 % des accidents). Et qu’on se le dise, le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay se veut d’une extrême sévérité face à la délinquance routière.

Si la vitesse est au cœur des débats, c’est parce qu’elle est une des causes principales des accidents survenus sur le département, avec l’alcool et les stupéfiants. Il y a fort à parier que les contrôles routiers s’intensifieront sur l’arrondissement de Brioude où l’accidentalité est en hausse (30,8 % des accidents, 17 % en 2017).

----Les radars en Haute-Loire
22 radars fixes dont 14 équipés de la fonction double-sens
2 radars fixes discriminants
1 radar vitesse moyenne
2 radars de franchissement de passage à niveau-----Des radars multifonctions
Pour venir en renfort de l’action menée sur les routes par les forces de l’ordre, le Préfet espère donc voir pousser des radars tourelles (en test à Marseille et Bordeaux depuis le début de l’année) un peu partout sur le département, sur les nationales et les départementales. Cet équipement en plus d’être capable de contrôler jusqu’à 30 véhicules en même temps, pourra in fine, selon ses fonctionnalités, détecter d’autres infractions comme un dépassement dangereux ou encore l’usage d’un téléphone portable par un automobiliste. Le tout sans même qu’on ne s’en rende compte, puisque le flash est infrarouge. La rumeur court même que certains ne seront que des leurres, mais comment le savoir ?

Quant au nombre, il reste à ce jour incertain. « On va en demander beaucoup pour en avoir le plus possible !  L’idée, c’est de couvrir la totalité du réseau qu’on qualifie de plus dangereux, donc il s’agirait de plusieurs dizaines » a commenté Yves Rousset. Et de reprendre : « Je sais bien que c’est difficile pour les gens d'entendre cela, mais il faut savoir aussi ce que l’on veut. Est-ce qu’on accepte de voir ces gamins se faire tuer par paquet de douze sur les routes ? Si oui, alors on arrête tout, les contrôles, les radars...».

Stéphanie Marin

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