Fête, rencontres et résistance autour du Bio à Saint-Germain-Laprade

, Mise à jour le 10/10/2022 à 06:00

Ce dimanche 9 octobre 2022, La « Fête de la Bio » avait pris possession du cœur de Saint-Germain-Laprade pour sa 22ème édition. Dans un contexte défavorable de recul du marché bio sur tout le territoire, organisateurs et exposants avaient pour ambition de renouer les liens avec les consommateurs altiligériens. 

22ème édition de la Fête de la Bio à Saint-Germain-Laprade. Photo par Nicolas TERME

La 22ème édition d’un rendez-vous incontournable

Une agriculture biologique qui s'enracine en Haute-Loire :

L’agriculture biologique en Haute-Loire c’est :

  • 31 959 hectares de surface en 2021 (2ème rang régional)
  • 560 fermes engagées en bio en 2021
  • 13,8% de part des fermes du département engagées en bio

C’est un rendez-vous incontournable pour tous les acteurs de l’économie écologique de Haute-Loire et des départements voisins. La traditionnelle « Fête de la Bio » a une nouvelle fois réuni, dans les charmantes ruelles de Saint-Germain-Laprade, producteurs, exposants, artisans et associations en lien avec la préservation de l’environnement et l’agriculture biologique.     
Organisé par l’association Haute-Loire Biologique, l’évènement aujourd’hui enraciné dans notre territoire a pour buts d’informer les consommateurs, d’accompagner les producteurs et de promouvoir la consommation des produits bio et locaux. 

22ème édition de la Fête de la Bio à Saint-Germain-Laprade. Photo par Nicolas TERME

70 producteurs et exposants locaux engagés autour du bio

Cette année encore c’est près de 70 producteurs et exposants qui se sont installés pour présenter aux consommateurs et au grand public tout l’éventail du monde bio sur notre territoire.     
Privilégiant les circuits courts, les organisateurs ont convié une quarantaine de producteurs du Velay, des Cévennes et de la Loire. Légumes, légumineuses, fruits, châtaignes, miel, bières locales, sirops, fromages, pains artisanaux… il y en avait pour tous les goûts et pour tous les palais exigeants !    
En plus des productions alimentaires, la « Fête de la Bio » laisse également une large place à l’artisanat local, à la présentation des cosmétiques écologiques, à l’écohabitat et aux associations de préservation de l’environnement. De quoi faire « d’une pierre deux coups » en remplissant son panier de produits de qualité tout en se sensibilisant aux questions environnementales. 

22ème édition de la Fête de la Bio à Saint-Germain-Laprade. Photo par Nicolas TERME

Promouvoir le bio dans un contexte économique et politique difficile

Malgré la belle affluence des altiligériens et des consommateurs, le contexte économique et politique défavorable pour le bio était au cœur des préoccupations des organisateurs, des exposants et des élus locaux.     
Avec la crise du COVID et l’inflation, le marché bio français est en net recul depuis le printemps 2021. Pour Amélie Hericher, chargée de mission à l’association Haute-Loire Biologique, cette baisse de la consommation du bio se constate « partout sur le territoire national et notamment dans les grandes et les moyennes surfaces ». Impacté par l’inflation galopante et la crise économique des ménages, le marché bio est à la peine et Amélie Hericher constate même que « de nombreux exploitants sont à la recherche de nouveaux débouchés car ils n’arrivent plus à écouler leurs productions ».    
Présent en tant qu’élu au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, Renaud Daumas regrette le manque d’engagement politique autour du bio et souhaite « mettre la pression sur l’exécutif régional avant la finalisation prochaine du Plan Filière Bio ». Pour lui, la crise économique que nous traversons doit conduire les responsables politiques à « compenser la baisse du pouvoir d’achat des citoyens en augmentant les salaires » et les inciter à « mettre en place un véritable plan d’aide à l’alimentation locale et biologique ».

22ème édition de la Fête de la Bio à Saint-Germain-Laprade. Photo par Nicolas TERME

Une « Fête de la Bio » qui vogue cette année à contre-courant, plus que jamais intrinsèquement persuadée d’être dans le sens de l’Histoire pour réconcilier consommation de qualité, vie locale et défense de notre maison commune.

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Vos commentaires

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3 commentaires

lun 10/10/2022 - 17:29

On peut même rajouter que la qualité des produits bios font qu'à quantité équivalente ils contiennent plus de nutriments. Et pour enfoncer le clou, par expérience de longue date, vous mangerez la totalité de vos produits bio alors que vous jetterez une part de produits conventionnel car ils se seront abîmés. Et le goût !!! j'oubliais le goût !!!

lun 10/10/2022 - 10:05

Si on fait le tour des marchés, on remarque que les prix ne sont pas plus chers qu'en grande surface même moins. Merci à tous ceux qui respectent la terre car bio veut simplement dire ça, cultiver au rythme des saisons. Je préfèrerais que certains leur donnent des aides qu'au gros qui prennent toutes les primes, mais quand on voit notre sénateur allait en Californie(pays de la mal bouffe) et que 309 traitements ça suffit pas, on est loin d'y arriver. Acheter local et bio pour votre santé( voir état civil : les décès dus au cancer) et soutenir nos producteurs.

lun 10/10/2022 - 08:06

Après une ruée sur le bio on lit que le bio serait en perte de vitesse. Déjà que se nourrir normalement, pour certains citoyens, n'est pas donné, les prix du bio ne sont moins accessibles au budget moyen. L'explosion des prix va encore accentuer la mal bouffe. Attendons des jours meilleurs.