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Étang du Lauzet : la nature reprend ses droits, pour le plus grand bonheur des observateurs

dim 10/02/2019 - 18:42 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:56

Ce dimanche 10 février 2019 a conclu en beauté un week-end axé sur les zones humides. Manon Laffeter, chargée de mission pour SOS Loire Vivante, Michel Soupet, naturaliste et Michel Masclet, conteur, ont tous les trois partagé leur enthousiasme autour d'un étang en pleine reconversion. Les visiteurs en nombre ont savouré l'expérience. Zoom sur cette sortie coubonnaise.
----Une zone d'expansion de crue
Depuis son rachat en 2015 par SOS Loire Vivante, le site du Lauzet est redevenu un véritable écosystème. Il s'agit en fait d'une zone d'expansion de crue, un avantage considérable pour la préservation de la nature. Cela crée des mares temporaires, favorables à la reproduction des différents êtres vivants.
-----"On laisse faire la nature, tout simplement"
Quel est le travail de l'association pour restaurer cette ancienne gravière ? Manon Laffeter sourit. "On laisse faire la nature, tout simplement, commente-t-elle. L'hiver, on autorise le centre équestre voisin à y lâcher ses chevaux qui labourent le sol". Tout au long de l'année, la zone humide devient "une zone récréative, ouverte à tous". Régulièrement, SOS Loire Vivante organise des animations pour sensibiliser les riverains sur la préservation de l'environnement, comme lors de la Fête du Lauzet. Les pêcheurs, munis d'une carte sont également autorisés à pêcher. "Ce qui est intéressant, c'est la résilience de la nature", ajoute-t-elle. Une recette qui semble fonctionner : la nature reprend ses droits sans demander son reste.
"La nature se sauvera sans nous"
Le naturaliste Michel Soupet guide les visiteurs le long de la Loire, sur plus de 600 mètres linéaires. Ici et là, il nous présente un oiseau, une fleur, du lierre. La liste des êtres vivants qui peuplent le site est longue : martin-pêcheurs, crapauds à ventre jaune, insectes, loutres... "J'ai même vu le hibou grand-duc, il habite ici", annonce-t-il. Le spécialiste explique que le rapace, par ailleurs en voie de disparition, s'observe facilement durant sa période de reproduction dès la mi-février. Concernant la force de la nature et sa faculté à se reconstruire, Michel est confiant. "La nature se sauvera sans nous, elle était là des milliards d'années avant l'être humain et lui survivra", assure-t-il. Pour autant, il admet que l'accélération du réchauffement climatique ces dernières années rend la tâche difficile, pour certaines espèces.
"Chaque roche, chaque plante a une histoire à raconter"
----Des inventaires assidus
Régulièrement, des spécialistes réalisent autour de l'étang du Lauzet des inventaires. Il confie alors son étude de la faune et de la flore à l'association SOS Loire Vivante, qui transmet à son tour l'expertise au Museum d'Histoire Naturelle. Le rapport permet de connaître avec précision les espèces à protéger sur la zone.-----Un autre Michel accompagne la balade organisée à Orzilhac. Dès qu'un élément lui donne l'inspiration, Michel Masclet se lance dans le récit d'une légende ou d'une anecdote. Ce conteur est également producteur de plantes médicinales. "Chaque roche, chaque plante a une histoire à raconter", s'amuse-t-il. Voilà pourquoi il n'hésite pas à nous montrer les pépites végétales qui se cachent autour de l'étang. "Le millepertuis et l'armoise sont des plantes interdites, mais moi je m'en fous royalement !", confie-t-il en riant.
Des salles combles tout le week-end
Depuis la veille, s'enchaînent sur la région des animations, conférences et ateliers sur le thème des zones humides. D'après Manon Laffeter, les 13e Rencontres Naturalistes ont été couronnées de succès. Les organisateurs ont accueilli un grand nombre de visiteurs sur les deux jours. Ils ont découvert un public particulièrement intéressé et impliqué dans les questions environnementales. Un beau débat sur la relation écologie/agriculture a même cloturé la première journée.
A.S.

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