En difficulté en milieux périlleux, un homme perd la vie
Comptage interdépartemental de cerfs : 90 000 hectares de forêts au peigne fin
Le week-end des 5 et 6 octobre 2024 marque la 22ᵉ édition d'une grande opération de comptage de la population de cerfs dans le massif du Haut-Allier-Gévaudan, organisée par les Fédérations Départementales des Chasseurs de la Haute-Loire et de l'Ardèche. Cet événement d'envergure vise à recenser les cerfs, biches et faons présents sur ce territoire, emblématique du Massif Central.
Ce comptage nécessite une logistique importante : environ 600 participants, incluant chasseurs et observateurs volontaires, seront mobilisés pour l’opération, encadrés par une trentaine de professionnels des Fédérations Départementales des Chasseurs (FDC) du Massif Central. De plus, pendant toute la durée de l'opération, la chasse sera suspendue dans l'ensemble de la zone de comptage, s'étendant sur près de 90 000 hectares.
L'opération n'est pas limitée à un seul département. Elle implique cette année l'Ardèche et la Haute-Loire, avec la participation de départements voisins tels que la Corrèze, la Creuse et le Cantal.
Un objectif à la fois scientifique et culturel
Si l’objectif premier du comptage est scientifique – comprendre la dynamique de population et ajuster les plans de gestion et de chasse – l’aspect symbolique du cerf reste présent dans l’esprit des participants. Ce roi des forêts, longtemps protégé pour permettre son développement, est aujourd'hui chassé de manière durable grâce aux efforts des chasseurs locaux et des gestionnaires forestiers.
Ce comptage s’inscrit dans une démarche de gestion respectueuse et durable des populations de cerfs. Il montre aussi la capacité des chasseurs à organiser des initiatives qui valorisent les territoires ruraux et favorisent le dialogue entre chasseurs, écologistes, agriculteurs et autres amoureux de la nature
À noter que les animaux présents sur le secteur du Haut-Allier-Gévaudan aujourd’hui sont issus de lâchers effectués à Monistrol d’Allier (Haute-Loire) en 1965 pour 2 mâles et 3 femelles provenant de Chambord. Sur toutes les zones concernées par les réimplantations, le cerf a profité de mesures de protection, par l’absence d’ouverture de chasse à l’espèce ou par de faible attributions au plan de chasse pendant quelques années, puis par la limitation des possibilités de chasse, ce qui a permis son développement.