Collège St-Louis : une expo pour la planète

mer 08/05/2019 - 19:23 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:57

Dans le sillage de la jeune Suédoise Greta Thunberg et des lycéens ponots qui ont manifesté à plusieurs reprises ces derniers mois (le départ aura lieu du Pôle Intermodal à 10h30 ce vendredi, à l’appel du « Réseau Lycéen Haute-Loire »), les collégiens de l’école Saint-Louis du Puy ont voulu participer à leur manière au mouvement dénonçant l’inaction des adultes et des politiques face à l’urgence écologique et climatique.

Le supermarché, symbole de nos vies plastifiées
Sous la houlette de Céline Rivera, leur professeur d’arts plastiques, les 330 collégiens de Saint-Louis ont dégainé leurs crayons pour répondre à cette question ô combien stimulante : « Que faudrait-il changer pour sauver la planète et le climat ? » Le format est libre, la technique aussi.
Ils en savent déjà long : sur la déforestation causée par le cacao et l’huile de palme (même si tous ne sont pas encore prêts à renoncer au chocolat et au Nutella), sur le plastique qui infeste nos rivières, sur la pollution automobile, sur la prolifération des déchets dans l’espace, sur l’effondrement de la biodiversité sur Terre… Ils ont été fortement marqués par les manifestations de leurs aînés lycéens et notamment par le blocage des caisses de l’hypermarché Géant, « temple » de la consommation de masse et symbole de nos vies plastifiées.

Place aux dessins
Assis face à une zone industrielle peuplée de cheminées d’usine, deux petits renards s’interrogent : « Et après, c’est nous qui sommes les nuisibles ? » (les chasseurs tuent encore plusieurs milliers de renards par an en Haute-Loire). Ailleurs, un homme ventripotent dévore la Terre, bouchée par bouchée. Sur une autre image, deux planètes, l’une est le royaume de la voiture et du béton, l’autre est parsemée de lacs, de forêts et de petits lapins… devinez sur laquelle vit l’homme. Citons encore ce pétrolier en perdition qui laisse échapper le contenu noirâtre de ses cales dans la mer, sous l’œil éperdu d’un oiseau marin. La bouteille en plastique, symbole du pétrole et de tous ses maux, est un motif récurrent. Tout comme la Terre, petit pois vulnérable, ainsi que l’arbre, martyr magnifié…

« Le monde va mal, alors tout le monde va mal »
La plupart des dessins sont agrémentés de slogans percutants ou de formules qui donnent à réfléchir : « Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent » (Chateaubriand), « Le monde va mal, alors tout le monde va mal », « La meilleure création de la Terre est la nature, sa pire invention est l’Homme »…

À la demande des élèves, les dessins sont sortis des salles de classe et seront exposés sur les murs des couloirs de l’école jusqu’à la fin de l’année.

Reste à savoir si ces consommateurs en herbe sauront tourner le dos aux zones commerciales et aux grandes surfaces pour retrouver le chemin du marché et se convertir au potager, au « zéro déchet » et à la sobriété...

J.B.B.

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