Cessez-le-feu à gaza : 5 mois de mobilisation... et puis ?

Par Clara Serrano , Mise à jour le 23/03/2024 à 12:30

Comme chaque semaine depuis la fin du mois d'octobre, plusieurs dizaines de personnes se rassemblent devant la mairie du Puy-en-Velay ce 23 mars. 

Alors que la guerre se poursuit depuis plusieurs mois dans la bande de Gaza, ces dizaines de ponots apportent leur soutien au peuple palestinien et demandent un cessez-le-feu immédiat. 

Un appel partagé également dans de nombreuses villes en France et à l'étranger, mais qui ne semble, pour l'heure, pas porter ses fruits. 

Malgré l'inaction, l'accoutumance à la violence, les menaces, les militants sont prêts à en découdre et à battre le pavé, à coups de drapeaux et de slogans provocateurs. 

« Chaque fois on se dit à la semaine prochaine, mais on espère toujours que ça ne sera pas nécessaire », Agnès Chichereau, membre du bureau de l’Union Départementale FO.

Depuis cinq mois donc, les manifestions se succèdent et se ressemblent. Agnès Chichereau, membre du bureau de l'Union départementale Force ouvrière, souligne le soutiennes deux syndicats FO et FSU à la cause : « Nous soutenons et proposons à nos adhérents de se mobiliser. C'est vrai que ça dure, mais on est prêts à manifester encore longtemps. Chaque fois, on se dit à la semaine prochaine, mais on espère toujours que ça ne sera pas nécessaire. »

Elle déplore ainsi le nombre de victimes, et surtout d'enfants tués. En effet, selon l'UNICEF, « au 22 mars, le bilan faisait état d'au moins 1 200 morts dont 36 enfants et plus de 7 500 blessés en Israël. 138 personnes restent retenues en otage. Dans la bande de Gaza, 31 988 personnes dont 13 600 enfants seraient décédées. Près de 74 188 personnes auraient été blessées dont 12 300 enfants. Plus de 17 000 enfants sont séparés de leurs parents, des milliers d'autres sont portés disparus. La bande de Gaza est aujourd'hui l'endroit le plus dangereux au monde pour un enfant. »

« Les déclarations de Benyamin Netanyahou ont montré encore hier qu'il ne s'arrêtera pas », Laurent Johanny

Parmi les manifestants, l'élu de l'opposition municipale et membre du conseil d'agglomération du Puy-en-Velay ne se cache pas. Régulièrement, il montre son soutien à la cause. Ce 23 mars, il semble quelque peu désemparé : « Les déclarations de Benyamin Netanyahou (premier ministre israélien, Ndlr) ont montré encore hier qu'il ne s'arrêtera pas. » Et de déplorer : « C'est terrifiant. On se sent impuissants face à l'horreur. »

« Israël assassine des enfants de Palestine » scandent la quarantaine de manifestants. 

 Alors que le cortège se déplace lentement dans les rues du Puy, entre les stands du marché hebdomadaire, les slogans et drapeaux en faveur de la Palestine font réagir les riverains. Tantôt « soutien », tantôt « assassins », ce qui est certain c'est que le sujet fait encore débat. 

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