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Saint-Beauzire : "l'association la LOCO permet de redonner vie au village"

Par . . , Mise à jour le 08/09/2022 à 12:00

Depuis novembre 2015 au Centre d'Accueil et d'Orientation Léo Lagrange de Saint-Beauzire, des demandeurs d'asile sont accueillis. L'association la LOCO les accompagnent et leur permettent de s'insérer. 

Ce mardi après-midi, il n'y a personne dans les extérieurs du Centre d'Accueil de Demandeurs d'Asile Léo Lagrange de Saint-Beauzire. L'orage menace et la pluie tombe plus fortement depuis quelques minutes. A l'intérieur d'une salle du centre, plusieurs personnes sont réunies autour d'une table. 

Le président de l'association la LOCO, Jean-Paul Bouvet, son trésorier, Didier Luce. Mais aussi Vincent Vignaud, ancien chef de service du CADA et membre de l'association, ainsi que Pascal Mansion, adjoint au maire de Saint-Beauzire et Salah et Khaled deux demandeurs d'asile résidents au CADA. 

Tous sont réunis pour évoquer les prochains projets du CADA et de l'association en lien avec la mairie de Saint-Beauzire. 

L'association la LOCO, c'est l'accueil et l'insertion des demandeurs d'asile

Les premiers demandeurs d'asile ont été accueillis à la fin de l'année 2015. "Tout a pris forme avec la jungle de Calais notamment. On a commencé à accueillir les premières personnes à ce moment-là. Depuis, c'est compliqué d'avoir un nombre précis, mais plus d'une centaine de personnes sont passés par le CADA", explique Didier Luce, le trésorier de l'association. 

"Au début, l'accueil de la part des habitants de Saint-Beauzire a été mi-figue mi-raisin. Parce que c'était le début et qu'il fallait un temps d'explication", ajoute Didier Luce. 

"C'est surtout la peur de l'autre qui a fait que cela a été mal accueilli au départ. Mais le temps d'adaptation n'a pas été très long du tout", explique Pascal Mansion, l'adjoint au maire de Saint-Beauzire avant d'ajouter "c'est bien simple, l'association et les demandeurs d'asile sont une bouffée d'air frais pour le village. Tous ensemble, ils permettent de redonner vie à un village qui en perdait depuis plusieurs années maintenant". 

Et pour cause, de nombreux événements sont organisés par l'association la LOCO et qui permettent aux résidents une meilleure insertion. Le dernier en date, un repas solidaire a permis de renforcer les liens entre les demandeurs d'asile, les bénévoles de l'association et les habitants du village.

Khaled a participé à plusieurs événements du territoire en tant que bénévole. Photo par Romain Bruyas

 

Khaled et Salah, deux demandeurs d'asile insérés pleinement dans la vie locale

Comme d'autres dans le CADA Léo Lagrange, Khaled et Salah sont résidents du centre. Eux aussi, ils bénéficient de l'accompagnement dans leur insertion. Tous deux sont initiateurs sportifs et proposent des temps sports un peu partout dans le territoire notamment auprès des plus jeunes. Khaled parle un petit peu mieux le français que Salah, ce qui permet une meilleure insertion lors des temps de bénévolat. 

Des cours de français sont d'ailleurs dispensés au sein du CADA Léo Lagrange. "Tout ceci se fait par groupe de niveau, certains ont un niveau quasi universitaire et d'autres sont beaucoup moins avancé au niveau de l'apprentissage. Les bénévoles préfèrent aussi parfois dispenser des cours à un groupe de niveau plus faible, d'autres plus avancés. C'est comme cela que tout se met en place au sein de l'association", explique Jean-Paul Bouvet le président de l'association.

L'un des grands obstacles de ces demandeurs d'asiles reste la barrière de la langue. "Certains parlent anglais et donc se servent de cette langue pour communiquer. Moi je ne parle pas anglais par exemple", explique Didier Luce. 

D'autres projets en construction pour l'association la LOCO

Parmi les actions de l'association, il y a les repas solidaires, mais pas que. Des temps d'échanges sont régulièrement organisés, mais également des temps sports ou culturels. Le prochain événement sera une vente de sacs fabriqués par les bénévoles de l'association. 

D'autres projets sont également en discussion avec la mairie de Saint-Beauzire, "qui veut s'appuyer sur les actions de l'association et sur les demandeurs d'asile pour redonner de la vie dans le village", explique Pascal Mansion.