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"La France est un pays fabuleux, j'aimerais beaucoup vivre ici même après la fin de la guerre"

Par . . jeu 25/08/2022 - 12:00 , Mise à jour le 25/08/2022 à 12:00

Ce mercredi 24 août marquait le 32ème anniversaire de l'indépendance de l'Ukraine. Une fête nationale alors que le pays est en guerre avec la Russie depuis six mois. En ce jour spécial, le Préfet du Puy-de-Dôme, Philippe Chopin, a rencontré plusieurs familles ukrainiennes à Issoire.

L'heure n'était évidemment pas à la fête pour les familles ukrainiennes ce mercredi 24 août. Malgré ce jour de fête nationale, la douleur déjà présente depuis plus de six mois reste intacte. Mais ce mercredi est tout de même une journée spéciale avec la venue du Préfet du Puy-de-Dôme, Philippe Chopin, au centre de premier accueil d'Issoire accompagné d'Hélène Roy-Marcou, directrice départementale de l'emploi, du travail et des solidarités (DDETS). L'occasion pour lui de rencontrer les acteurs de l'association APART 63 et de Ccler toutes deux dans l'insertion sociale et professionnelle des personnes en difficulté, mais aussi en charge de la gestion du centre de premier accueil d'Issoire. 

"Je m'appelle Marc, j'ai cinq ans et mon papa me manque"

Au fil du déplacement, nous avons pu rencontrer plusieurs familles ukrainiennes logées dans les appartements mis à disposition du centre de premier accueil d'Issoire dans la résidence Les Jodonnes. Dans le deuxième appartement, une colocation nous accueille. Elles sont trois ukrainiennes et deux enfants. "Tous se connaissaient avant de venir en France, cela a facilité l'installation", lance une bénévole de l'association APART 63 avant de pénétrer dans l'enceinte de l'appartement.

Sur le canapé du salon, Marc, 5 ans est assis sur les genoux de sa maman et semble un peu timide à la vue de la dizaine de personnes venue dans son nouveau chez-lui. A l'aide d'une traductrice en ligne par téléphone, Philippe Chopin, demande au petit garçon de se présenter. "Je m'appelle Marc, j'ai cinq ans et mon papa me manque, j'aimerais beaucoup jouer avec lui", lance en ukrainien le petit Marc avant que la traductrice ne le répète en français. Visiblement débarrassé de sa timidité, le petit garçon poursuit le jeu de questions/réponses. Lorsqu'Hélène Roy-Marcou, directrice départementale de l'emploi, du travail et des solidarités, lui demande s'il va retourner à l'école il répond très rapidement, "Pour l'instant je n'y vais pas parce que c'est encore les vacances, mais bientôt Maman va m'y emmener". 

Ce mercredi 24 août, Philippe Chopin a rencontré quelques familles ukrainiennes à Issoire. Photo par Romain Bruyas

"La date n'a pas été choisie par hasard"

Pour le Préfet du Puy-de-Dôme, cette visite en ce jour n'est pas un hasard. "Vous aurez bien évidemment noté la date du jour. C'est le jour de la fête nationale en Ukraine", souligne Philippe Chopin. Mais c'est aussi l'occasion de venir remercier le travail des associations.

"Ce sont vous qui mettez en musique les actions généreuses de l'Etat, sans vous on ne pourrait pas y arriver. On a un grand besoin de gens et d'associations relais pour accompagner ces familles dans les nombreux obstacles qu'ils ont aujourd'hui. La barrière de la langue bien évidemment, les transports aussi mais surtout dans une durée qui se veut être la plus courte possible. En temps normal, les réfugiés d'autres pays veulent s'installer ici. Aujourd'hui ce qui ressort des échanges avec ces familles c'est "dès que c'est possible, on repart là-bas". C'est évidemment à prendre en compte" souligne le Préfet du Puy-de-Dôme. Parmi les personnes présentes, les bénévoles et salariés de l'APART 63 et de Ccler, des éducateurs spécialisés, mais aussi un bénévole à l'ordre de Malte devenu taxi social à la suite de l'acquisition d'un véhicule d'occasion fin juin mis à la disposition des familles ukrainiennes. "Pour le moment, c'est spécifique au rendez-vous médicaux", précise Aurélien Chandat, bénévole à l'ordre de Malte. 

Dix logements vont être créés dans la zone Bourboule-Mont Dore

Dix familles vont être orientées sur le Mont Dore-La Bourboule. Des visites sont d'ailleurs organisées avec les familles qui vont déménager dans cette zone, pour leur présenter le coin et le projet. "Le but est de créer une mini communauté pour faciliter leur insertion sur place. Nous avons organisé plusieurs réunions avec tous les élus, les responsables santé, l'éducation nationale également. C'est un défi pour tous, de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour accueillir ces familles dignement", souligne Cécile Demure, membre de l'APART 63.