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La fête de la Bio et le festival Récolte & Vous ! : retour sur un weekend de festivités

Par nadia , Mise à jour le 13/10/2025 à 06:00

La traditionnelle Fête de la Bio, cette année à Saint Germain Laprade, s'est alliée avec le tout jeune Festival Récolte & Vous ! à l'occasion de ses 25 ans mais également pour les 40 ans du label AB. Ce fut l'occasion d'étaler les festivités sur plusieurs jours et de rassembler tous les acteurs engagés autour d'une « agriculture alternative au système dominant»

« Nous souhaitons faire du lien et faire du commun. »

Cloé Montcher, animatrice à Haute-Loire Biologique, détaille l’organisation de la Fête de la Bio 2025 à Saint Germain Laprade, qui s’est déroulée cette année en concomitance avec le festival Récolte & Vous !.

Ce festival, né l’an dernier à Retournac comme prolongement du Festival des Mauvaises Herbes qui avait lieu à Chadrac, regroupe « plus de partenaires pour plus d'ampleur. », dont Nature et Progrès 43, Terre de Liens Auvergne, ADEAR 43, FNE 43 et Résiliacteurs 43, ainsi que de nombreux partenaires locaux.

Charlie Braesch partenaire via Le Goût du Sauvage, en pleine balade contée Photo par Nadia Meyer

Le couplage des deux événements vise à augmenter leur visibilité respective, étaler les animations sur plusieurs jours et offrir davantage de contenus et d'expériences aux visiteurs, tout en dynamisant le bourg de St Germain Laprade.

« Jusqu'à présent, on organisait ça à deux entre la mairie et nous surtout. Coupler les deux événements a demandé plus de communication et une meilleure coordination mais c’était très intéressant. », précise Cloé.

L’organisation a impliqué une coordination complexe entre associations, partenaires et bénévoles, et a nécessité des adaptations logistiques. Le financement repose sur des subventions, des sponsors et les recettes de la buvette, tandis que la majorité du travail est assurée par des bénévoles.

Photo par Nadia Meyer

« On essaie chaque année de remodeler : on ne met pas tout le temps les mêmes personnes aux mêmes places pour un partage équitable de la visibilité. Mais tout est pensé pour que tout le monde passe partout. », rajoute l’animatrice.

Cette synergie a permis d’accroître la visibilité des exposants, notamment les nouveaux producteurs et d’étendre l’animation sur plusieurs jours. Si le festival décide de rester sur cet évènement commun, reproduire cette formule à l’avenir est envisageable, sous réserve des retours et discussions post-événement entre tous les membres organisateurs.

En parlant d’exposants, Zoom a rencontré Émilie

Émilie Rizzo, créatrice de 6h55, Mouvement Moutonneux à Bas-en-Basset Photo par Nadia Meyer

Émilie est à l’origine d’une initiative de valorisation de « déchets » issus de l’élevage. Zoom a décidé d’en tirer un mini-portait disponible dans un article dédié : De Paris à Bas-en-Basset, elle quitte la haute couture pour un artisanat qui a du sens

Roxane, ne fait pas non plus d’alimentaire mais elle le sublime

Roxane Lazhermes, de son nom complet, est une potière installée à Chaumont-le-Bourg dans le Puy-de-Dôme juste derrière la Chaise-Dieu. Elle conçoit depuis plus de dix ans des objets en céramique utilitaires.

Elle travaille le grès avec des superpositions d’émaux, cuits dans un four à gaz dont la flamme confère à chaque pièce un rendu unique. Son travail allie usage quotidien et recherche esthétique.

Photo par Nadia Meyer

Certes pas dans l’agriculture ni l’alimentation, cette artiste permet néanmoins de sublimer et rehausser les boissons et aliments que l’on met à l’intérieur de ses créations. À l’image de la culture japonaise pour laquelle la présentation des aliments compte tout autant que le goût, Roxane ne pousse pas le détail à son paroxysme mais plutôt à son désir de beau.

Elle vend ses créations dans une salle d’exposition attenante à son atelier, dans une boutique saisonnière du Cantal et sur les marchés, notamment à Ambert.

L’artisane explique que la création d’une pièce est un processus long :

« La pièce, je ne peux pas vraiment la faire en moins de trois semaines pour respecter les temps de séchage, les temps de cuisson, les temps de refroidissement du four avant de pouvoir sortir la pièce. Généralement, je ne fais pas en moins de trois semaines, quand tout va bien. »

Photo par Nadia Meyer

« Un bol, je le tourne en moins d’une minute… mais c’est seulement 10 % du travail. »

Roxane réalise ponctuellement des commandes, comme pour la ferme-auberge La Table de Vailhac, mais refuse les productions de masse. Elle souhaite préserver la dimension artistique et humaine de son métier, loin du travail à la chaîne.

Au-delà des artisans, la Fête de la Bio est aussi un lieu où politiques et associations mettent en avant leurs initiatives pour soutenir la bio et le local.

Saint Germain Laprade, un « Territoire Bio Engagée »

Présents sur place pour montrer le soutien du département et de la ville, Gilles Delabre, élu départemental et Blandine Deleau-Ferret, élue départementale et municipale, rappellent l’engagement « ancien » du Département de la Haute-Loire en faveur du manger local et bio. « Le label "Manger local et bio" a été introduit dès 2017, avant même la loi Égalim », souligne Blandine Deleau-Ferret.

Blandine Deleau-Ferret aux côtés de Gilles Delabre Photo par Nadia Meyer

Le département travaille en partenariat étroit avec Haute-Loire Biologique pour relier producteurs et établissements scolaires, privilégier les circuits courts et le bien manger. Aujourd’hui, 16 collèges publics et 5 collèges privés participent à cette démarche, « preuve d’une vraie prise de conscience. », selon l’élue.

Gilles Delabre cite des initiatives concrètes comme l’AMAP (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) du collège Anne Frank de Brives-Charensac, « gérée par les élèves et soutenue par un noyau d'enseignants très motivés»

La Haute-Loire se distingue également par ses efforts contre le gaspillage : « On est à 30 grammes par élève, contre 100 grammes au niveau national. », se félicitent-ils. Le déploiement de selfs collaboratifs et la formation des cuisiniers contribuent à ces résultats. Mais les élus restent conscients des défis : « Il faut que ça reste accessible pour les familles, c’est un jeu d’équilibre. »

Puis de rajouter que « les efforts participent également à la sensibilisation des familles au manger local et bio. »

« Il y a plus de 70 exposants aujourd’hui, c’est important de venir les soutenir. », Blandine Deleau-Ferret, élue départementale et municipale

Leur présence sur le marché bio, aux côtés des exposants et associations locales, illustre cette volonté de cohérence entre politiques publiques et initiatives de terrain, au service d’une alimentation plus durable et solidaire.

Retour en photos

La Rose Trémière, savonnerie de Polignac Photo par Nadia Meyer
Photo par Nadia Meyer
La ferme de la Reine des Près à Champclause Photo par Nadia Meyer
La ferme des Chibottes à Saint-Pierre-Eynac Photo par Nadia Meyer
Roxane Lazhermes à Chaumont-le-Bourg Photo par Nadia Meyer
Photo par Nadia Meyer
Le petit Joncquier, Saint-Julien-de-Peyrolas (Gard) Photo par Nadia Meyer
Semences paysannes du Haut-Allier Photo par Nadia Meyer
Photo par Nadia Meyer

 

Foodtruck la Bouche à l'Endroit, traiteur-événementiel Photo par Nadia Meyer
Photo par Nadia Meyer
Photo par Nadia Meyer

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