D’après plusieurs informations contenues dans les médias Europe 1, Le Monde ou encore Reporterre, la France est loin d’être indépendante énergétiquement avec ses 56 centrales nucléaires. « L’Hexagone dépend des importations de gaz mais aussi, et c’est peut-être moins connu, de celles d'uranium. C'est pourtant le carburant des réacteurs », est-il soulevé dans un article d’Europe 1.
« On importe intégralement cette ressource puisqu'il n'y a plus de mines en France »
En France, il n’existe plus aucune mine d’uranium depuis le début du nouveau millénaire. Les près de 11 000 tonnes de ce métal provient principalement du Canada, de l’Australie, du Niger, de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan. Ludovic Dupin, Directeur de l’information de la société française d’énergie nucléaire affirme : « On importe intégralement cette ressource puisqu'il n'y a plus de mines en France. La France consomme environ 7.000 tonnes d'uranium naturel par an ».
Un sacré coup pour l’indépendance énergétique de la France
Le journal Le Monde pose un grand paradoxe sur la communication du gouvernement quant à la fameuse indépendance énergétique. « Dans son bilan annuel, le ministère de la transition écologique affirme que l’indépendance énergétique de la France s’élève à 55,3 % en 2020 et 53,4 % à l’été 2021, signale un article du 24 janvier 2022 du Monde. Cela signifie que plus de la moitié de l’énergie consommée en France est produite sur le sol français. Mais alors comment arrive-t-on à ce taux, alors que le nucléaire représente 70 % de l’électricité produite, et que 100 % du combustible est importé ? »
La réponse tient dans une convention statistique issue de l’Agence internationale de l’énergie et Eurostat qui recommande de prendre en compte en tant qu’énergie primaire la chaleur émise par le réacteur plutôt que le combustible utilisé pour le faire fonctionner.
Pourtant, comme l’admet lui-même le Ministère de la transition écologique en page 28 de son Bilan énergétique : « Dans le cas de la France, qui a recours intégralement à des combustibles importés, le taux d’indépendance énergétique perdrait environ 40 points de pourcentage, pour s’établir autour de 12 % en 2019, si l’on considérait comme énergie primaire le combustible nucléaire plutôt que la chaleur issue de sa réaction. »