Vélorail d’Allègre : un succès sur les rails

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 08/08/2022 à 16:00

Ouverte depuis le 1er juillet, la nouvelle activité de la commune fait carton plein. Le principe ? Parcourir l’ancien chemin de fer entre la gare d’Allègre et le lac de Malaguet à bord d’un engin qui marche à l’électrique...et à l’huile de coude.

« C’était vraiment trop top ! ». « Trop chouette ! ». «Je le recommande à tout le monde ! ». « Super ! Et on a traversé pas mal de forêts ce qui est plutôt bien venue avec cette canicule ». Les avis sont unanimes à l’arrivée de visiteurs, perchés sur leur drôle de vélo. Tous sans exception reviennent de cette balade les yeux brillants et le sourire aux lèvres.

Départ de 11 heures, 9 vélos sur les 15 disponibles sont parés pour s'élancer. Photo par Nicolas Defay

Plus de 2 000 « vélorailleurs »

Effectif depuis le 1er jour du mois de juillet, le vélorail d’Allègre, conceptualisé et dirigé par la structure Agrivap basée à Ambert, croule sous les réservations. « D’après les statistiques, nous avons déjà comptabilisé la location de 530 vélos depuis l’ouverture avec une moyenne de 4 personnes par unité, partage enthousiaste Joseph Ampilhac, 1er adjoint de la commune d’Allègre. Pour notre petite commune, c’est un véritable succès ! »

« L’activité est destinée à tout le monde qu’on soit enfant ou arrière grand-parent. Avec l’assistance électrique, une fois le vélo lancé, même les personnes avec de petits handicaps peuvent se mettre aux postes de conduite ». Joseph Ampilhac

Infos pratiques ▼▼▼

Les départs du vélorail d’Allègre se font à la gare du bourg.
5 départs : 9h 11h 13h30 15h30 17h30 (bien arriver 15 minutes avant)
Deux personnes minimum obligatoire
35 euros le vélorail (et pas par personne)
Durée : environ deux heures
Pour réserver, c’est au 07 83 55 02 01 ou via le site d’Agrivap

« C’est plus que de l’assistance, c’est quasiment un moteur électrique ! »

Si l’idée n’est pas nouvelle en Haute-Loire avec la présence depuis quelques années du Vélorail du Velay à Dunières et de celui de Pradelles, l’activité d’Allègre intègre un élément qui pourrait bien faire toute la différence. Chaque engin, en plus du principe du double pédalier, est équipé d’une assistance électrique rendant le loisir accessible à qui que ce soit.

« Le vélorail peut accueillir cinq personnes en même temps, c’est à dire deux sur les postes de conduite et trois autres assises sur la banquette arrière, décrit Benoit, l’un des trois saisonniers engagés pour l’été. Les deux qui pédalent peuvent enclencher l’assistance électrique à tout moment ce qui leur permettra de ne plus forcer du tout ».

« C’est plus que de l’assistance, c’est quasiment un moteur électrique !, lance Jean-François, jeune infirmier lyonnais accompagné de deux amis étudiants. De notre côté, nous ne l’avons quasiment pas utilisé mais je pense que c’est super pour les enfants ou les personnes âgées notamment pour le trajet Aller qui monte un peu ».

Geoffrey, Marie-Ophélie et Jean-François, ravis de leur périple à travers les bois. Photo par Nicolas Defay

Une balade très nature

Le parcours commence à la gare d’Allègre pour atteindre le lac de Malaguet distant à 6 km de là. Au total, ce sont donc 12 km que les « cheminots » parcourront en moins de deux heures. « Les gens font le tour du mont Baury (mont qui contient la potence d’Allègre à son sommet, Ndlr), puis ils traversent quelques villages bucoliques à l’instar de Pouzols, livre Joseph Ampilhac. Ils vont passer au milieu de zones couvertes de grands sapins, ceci jusqu’au lac de Malaguet. C’est une balade très nature ! »

« C’était très bien ! Mais ça serait encore mieux s’il y avait des pancartes tout au long du parcours qui inviteraient par exemple les gens à résoudre des énigmes en lien avec ce magnifique territoire ». Une « vélorailleuse »

Benoit (à droite) explique à l'assistance comment retourner facilement le vélorail. Photo par Nicolas Defay

Mettre le vélo dans le bon sens ou faire 500 km

À la question de savoir comment font les aventuriers pour revenir au point de départ étant donné que le chemin n’est pas pas une boucle, c’est Benoît qui répond : « Les vélos partent dans le même sens en se suivant à environ 50 mètres minimum. Une fois tous les utilisateurs arrivés au lac, ils doivent utiliser la plateforme de retournement pour placer les engins dans le sens Retour. »

Il assure alors : « Même si les vélos semblent imposants et lourds, il est très facile de les faire manœuvrer. Il suffit seulement d’être deux, un qui fait contrepoids sur une extrémité, l’autre qui tourne le vélo de 180° ».

Malgré tout, si vous loupez le carrefour en question, pas de panique ! Sur le trajet, un panneau indique la direction de la Gare de Lyon à Paris où vous pourrez trouver assistance. Il faudra juste parcourir quelques...500 derniers petits kilomètres.

Photo par Jean-François Pizot

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