Un répit pour Casino, pas pour ses salariés

Par Clara Serrano , Mise à jour le 12/12/2023 à 06:00

Ce lundi matin, le tribunal de commerce de Paris rendait sa décision déterminante sur le sort de Casino. Le verdict a ainsi été rendu et autour de 11h30 : la procédure de sauvegarde est prolongée de deux mois. Pourtant, au Puy, les salariés du magasin de Baccarat n'ont aucun espoir.

En raison de l'aggravation de la situation des hyper et supermarchés Casino, dont nous vous parlions la semaine dernière, le groupe a reçu ce lundi 11 décembre au matin la décision du tribunal de commerce de Paris. Celui-ci a ainsi accordé au groupe un répit de deux mois en prolongeant d'autant sa procédure de sauvegarde. 

Une procédure qui intervient pour tenter de relever le grand commerce et éviter la faillite au début de l'année prochaine, lorsqu'une nouvelle équipe de direction, menée par le milliardaire Daniel Kretinsky, devrait prendre les rênes. 

Pourtant, contactés, les salariés du magasin de Baccarat au Puy-en-Velay ne semblent pas rassurés... Au contraire.

"Aujourd'hui ou dans deux mois, les magasins seront vendus", Robert Lalisse, salarié du magasin Casino Baccarat, au Puy-en-Velay.

"On continue de faire notre travail car il le faut, pour nos clients, mais surement pas pour notre hiérarchie, qui ne nous considère pas et pour qui nous n'avons plus de considération", lance Robert Lalisse, salarié du magasin Casino de Baccarat. En effet, contactés ce lundi après-midi, ni le représentant syndical du magasin, ni les salariés, n'étaient au courant de la nouvelle. Encore une fois "un manque de transparence de la part de la direction". 

En ce sens, Olivier Coufort, représentant syndical du supermarché de Baccarat souligne : "On n'est au courant de rien. On ne sait ni si ça va faire avancer ni si ça va faire reculer les choses."

"Les jeux sont faits"

De son côté, Robert Lalisse complète avec certitude : "Les jeux sont faits. Que ce soit aujourd'hui ou dans deux mois, les supermarchés et hypermarchés seront vendus", avant d'ajouter : "La nouvelle direction du groupe ne voudra pas des supermarchés et des hypermarchés du Groupe. Ils ne garderont que les enseignes Naturalia, Cdiscount, Franprix et Monoprix, qui sont encore rentables."

"On a beaucoup à perdre"

Il continue d'ailleurs : "On est dépités. On a beaucoup à perdre, comme les salariés du Géant de Vals. Nos conditions sont actuellement meilleures que celles de la convention nationale. On va perdre tout ça."

L'intersyndicale du groupe et sa direction doivent ainsi se rencontrer à nouveau ce 12 décembre, ainsi que le 19. Mais entre temps, un rassemblement est déjà annoncé par les syndicats ce dimanche 17, devant le siège social, à Saint-Étienne. 

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