St-Just-Malmont : l'entreprise Cheynet en liquidation judiciaire

ven 30/11/2018 - 18:05 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

L’activité se poursuit pendant trois mois. Les repreneurs potentiels ont jusqu’au 15 janvier 2019 pour déposer leur dossier de candidature.
Pour la CGT43, « il faut que les pouvoirs publics se débrouillent pour trouver un repreneur » car « l’entreprise Cheynet reste un fleuron de l’industrie textile ».

Retour sur la situation au 30 novembre dernier :

Un nouveau rebondissement dans l'affaire Cheynet & Fils. Suite à une forte chute de son chiffre d'affaires, l'entreprise de textile installée à Saint-Just-Malmont a annoncé devoir procéder à une déclaration de cessation des paiements auprès du tribunal de commerce.

Au mois de mai dernier, les représentants de la CGT 43 avaient alerté le préfet de la Haute-Loire sur "la situation inquiétante de l'entreprise de texile Cheynet", précisant que "la mauvaise gestion de l'entreprise et le non suivi des aides publiques" représentaient une menace pour l'emploi. "On aurait voulu avoir tort", se désole Pierre Marsein, secrétaire général de l'Union départementale de la CGT, ce vendredi 30 novembre 2018. D'après une information transmise par la préfecture de la Haute-Loire, ce même jour un peu plus tôt dans la matinée, l'employeur faisait part aux délégués du personnel que la forte chute de son chiffre d'affaires subie ces derniers mois le contraignait à procéder à une déclaration de cessation des paiements auprès du tribunal de commerce. L'audience du tribunal est fixée à mercredi prochain, soit le 5 décembre 2018.

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"Les salariés sont dans tous leurs états, ils ne comprennent pas", commente Thomas Vacheron de la CGT 43. L'incompréhension vient en grande partie du fait que l'entreprise Cheynet & Fils a bénéficié en fin d'année 2017 d'une enveloppe de 2 millions d'euros d'aides publiques (Région AURA, Etat, Département, Communauté de communes Loire Semène et commune de Saint-Just-Malmont), pour sauvegarder son activité et ses emplois. Dans un communiqué, la préfecture souligne que "l’État et les collectivités impliquées regrettent que, malgré l’aide apportée, le carnet de commandes de l’entreprise n’ait pu atteindre le niveau attendu et que – de nouveau – les 189 emplois soient menacés. Tous mesurent l’impact de cette situation sur les personnes et sur le territoire. Chacun mettra en oeuvre tout ce qui est en son pouvoir pour rechercher un repreneur en capacité de poursuivre tout ou partie de l’activité, dans le respect des décisions qui seront prises par le tribunal de commerce."

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De son côté, la CGT 43 affirme "que tous les moyens juridiques seront utilisés pour empêcher les licenciements. Le mot d'ordre, c'est zéro licenciement." Et d'ajouter : "Avec ce qui se passe en ce moment chez Copirel, Cheynet ou encore l'Afpa, la situation de l'emploi en Haute-Loire est de plus en plus préoccupante", s'inquiète Pierre Marsein.

Ci-dessous le tract distribué par la CGT cette semaine pour informer les salariés des doutes sur la situation de l’établissement Cheynet, avant l'annonce de ce vendredi 30 novembre 2018.


Stéphanie Marin

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