Réduction des contrats aidés, Emmaüs 43 s’inquiète

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:52

Sur le pas de la porte du bâtiment textile d’Emmaüs 43, le directeur Georges Hantz, fait part de ses inquiétudes avant même que le préfet de la Haute-Loire, Yves Rousset, n’ait eu le temps d’arriver pour honorer sa visite officielle. Ses inquiétudes portent sur la réduction des contrats aidés.

L’annonce du financement de 200 000 contrats aidés en 2018, soit 40 % de moins qu’en 2017 suscite de vives craintes. « C’est la brutalité du processus et les nombreuses incertitudes notamment pour 2019, qui nous inquiètent » précise Georges Hantz, directeur d’Emmaüs 43 et d’Emmaüs Environnement.

La société coopérative d’intérêt collectif qui est en charge de la gestion de quatre déchetteries, emploie 50 personnes dont 35 en contrats aidés (26 heures hebdomadaire). Une main d’œuvre dont la SCIC ne saurait se passer au vu de la masse de travail qu’elle produit chaque année. En 2016, 1 000 tonnes de produits textiles, petit électroménager, jouets etc, ont été traités en recyclage. Pour que la fourmilière puisse continuer à tourner « on doit nous aider » s’exclame Georges Hantz.

« On va vous aider »
A l’occasion de sa visite dans les deux bâtiments d’Emmaüs 43, le préfet de la Haute-Loire, a voulu rassurer son interlocuteur qu’il rencontrait pour la première fois. « On va vous aider », quant aux modalités, il faudra patienter. Le préfet ne peut prédire l’avenir, « on ne sait pas pour 2019, mais d’après le positionnement du Gouvernement, les emplois aidés ne convenaient pas car les engagements en termes d’emplois pérennisés n’étaient pas à la hauteur de l’investissement. »

Le contrat PEC
Le contrat Parcours Emploi Compétences (PEC) est préféré au contrat aidé qui est pourtant source de réussite chez Emmaüs 43. Plus « exigent », le contrat PEC dédié aux personnes les plus éloignées de l’emploi, serait « tout à fait légitime. » Cette sélection du public concerné n’est pas tout à fait du goût d’Emmaüs 43 qui n’aime pas fermer la porte à qui que ce soit. Une porte que le préfet laisse entrouverte : « Une adaptation du dispositif à la réalité est possible, notamment pour des structures qui mènent déjà des actions. »

Stéphanie Marin

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