À peine né que l'Intermarché de Vals va déjà rendre son dernier souffle

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 26/12/2023 à 15:30

Le 16 octobre à Vals-près-le-Puy, les portes nouvellement vêtues du drapeau noir et rouge d'Intermarché se sont ouvertes en grand. Mais dans quelques mois, elle vont se refermer à jamais. Et changer d'enseigne. Le syndicat et les salariés parlent de colère, d'incompréhension et d'un véritable coup de massue. 

Après la lecture d'un article de l'Eveil intitulé "Déjà passé de Casino à Intermarché, l’hypermarché de Vals va devoir changer de main", nous avons tenté de joindre la direction de l'Intermarché de Vals à exactement 14h40 (Il est volontaire que nous indiquions cette précision pour éviter les accusations de n'avoir jamais essayé de joindre la direction en question). En vain.

D'après Christophe Romeuf, syndicat CGT, la direction d'Intermarché a envoyé un courrier d'information à certains médias. Les informations en question font office d'un véritable coup de théâtre. L'enseigne actuelle, à savoir les Mousquetaires sous bannière d'Intermarché, se voit dans l'obligation de céder à la concurrence son hypermarché récemment obtenu. 

"Recéder l’enseigne du site a une enseigne concurrente"

Rémy et Patricia Valette, les patrons des 6 700 m² de l'ex-Géant Casino de Vals, ont reçu cette incroyable nouvelle de la part de l'Autorité de la Concurrence (ADLC). L'ADLC a constaté un problème de concurrence des enseignes sur une même zone géographique. Aussi, elle "impose au groupement des Mousquetaires de recéder l’enseigne du site a une enseigne concurrente".

Il n'y a à ce jour pas de date précise quant au transfert d'Intermarché à une autre enseigne. Mais Christophe Romeuf indique que "Rémy et Patricia Valette ont 5 mois pour trouver un repreneur. S'ils ne trouvent pas, c'est l'ADLC qui se chargera de ça ensuite dans un délai de trois mois".

"Comment les salariés peuvent encaisser une telle nouvelle ! "

Le syndicaliste ne cache pas son amertume : "Vous vous rendez compte ! Comment les salariés peuvent encaisser une telle nouvelle ! Déjà qu'ils ont été bien malmenés il y a quelques mois, c'est reparti pour un tour !" Colère, déprime, pression, tension, inconnu, coup de massue...tels sont les adjectifs employés par Christophe Romeuf pour caractériser le ressenti de la masse salariale.

"Quelle enseigne va prendre le relais ? Leclerc ? Carrefour ?"

Il tient tout de même à souligner le fait que Rémy et Patricia Valette "ont été très corrects car ils nous l'ont annoncé personnellement, d'abord les partenaires sociaux, puis les salariés ce 26 décembre".

Avant de terminer : "A quelle sauce va t'on être mangés maintenant ? Quelle enseigne va prendre le relais ? Leclerc ? Carrefour ? Pour nous, l'avenir est très angoissant". 

 

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Vos commentaires

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13 commentaires

jeu 28/12/2023 - 15:45

Le modèle des grandes surfaces s effondre, mais il aura contribué à détruire le lien social, à générer des montagnes d emballage, à favoriser les produits venus de l autre bout du monde... bref il a contribué à détruire le climat, à consommer du foncier, à enlaidir les bords de villes, à favoriser le tout bagnole, alors triste pour les salariés mais bon débarras pour ce mauvais modèle 

mer 27/12/2023 - 18:40

Espérons qu'un Leclerc s'installe, seule enseigne capable de remuer un peu la grande distribution sur le Puy. Espérons surtout qu'il y ait un changement de personnel car n'en déplaise à certains, les employés actuels, sauf quelques rares exceptions, sont désagréables, pas du tout commerçants, grincheux, etc. Et ils l'étaient déjà du temps de Géant Casino.

Qui a envie d'aller dans un magasin où vous êtes mal accueillis, où on ne vous dit pas bonjour, où on vous promène d'une caisse à l'autre pour finir par vous renvoyer à l'accueil ?

mer 27/12/2023 - 15:52

Les consommateurs sains d'esprit s'en badigeonneront le nombril avec le pinceau de l'indifférence. En effet, il est totalement absurde d'aller zoner comme des zombies, au guidon d'un chariot couinant, dans ces grandes surfaces déshumanisées qui ne vendent quasiment que des produits ultra-transformés (donc ultra-mauvais pour la santé) et ultra-plastifiés (donc ultra-mauvais pour la planète). On veut nous faire croire que le supermarché permet de faire des économies. C'est un argument qui ne résiste pas deux secondes à l'analyse. On achète au supermarché des tonnes de trucs dont on n'a absolument aucun besoin. Faites le marché, réduisez la viande et passez au "Zéro Déchet", vous ferez des économies MONSTRES. Bref, quelle que soit l'enseigne, boycottez !

mer 27/12/2023 - 11:14

La direction générale d'Intermarché (toute issue des grandes écoles !) aurait dû prévoir cette situation de quasi monopole commercial sur Le Puy (et rachat de Tridôme, et magasin au Fangeas !)...A moins qu'il ne s'agisse encore d'un coup capitalistique qui dégagerait une plus-value inédite?

mer 27/12/2023 - 10:17

Le groupe Intermarché va devoir retrouver un repreneur...Mais bien sûr,  on vous plombe un magasin et vous recherchez un concurrent pour la reprise...Ce sera l'ADLC qui devra s'en chargé avec encore quelques mois d'attente. De toute façon,  à part Leclerc,  quel pourrait être le repreneur?

 

mer 27/12/2023 - 10:04

Cela sera la même chose pour la vente de TRIDOME car les Trois Mousquetaires ont déjà  Brico Cash !!!!! Donc je pense à Leroy Merlin

mer 27/12/2023 - 08:19

L'Autorité de la Concurrence montre là une forme d'incompétence. Comment avoir pu laisser Intermarché s'installer, recruter ou reprendre du personnel en lançant les démarches administratives inhérentes et faire des travaux de changement d'enseigne ... pour après les mettre "out". Economiquement et écologiquement c'est un sacré gâchis : on fait, on défait, on refait et on jette du matériel neuf, on précarise des employés en remettant de l'incertitude là où il n'y en avait plus. Bref, les responsables de ce fiasco devraient être inquiétés pour ingérance ou réactivité lente entachant l'environnement. 

mer 27/12/2023 - 03:25

Je crois qu'il faut prendre les choses dans l ordre comment l ADLC peut ne pas se prononcer avant la signature de la vente. On s appercoit bien là encore une fois la lenteur de l administration française. Puis je crois qu'il faut aussi penser aux personnes qui ont investi qui ont conservé le personnel souhaitant poursuivre avec de bonnes conditions qui aujourd'hui on un délai court pour trouver une solution à cause de fonctionnaires super lents. 

Les jeunes veulent du dynamisme de la liberté d investir veulent du changement veulent être autonome et pas assister n en déplaise à BC...et la loi immigration va dans ce sens mais il faut aller encore plus loin et plus vite surtout 

mar 26/12/2023 - 23:07

Après naouri,  le pdg de casino, qui a détruit son entreprise pour sauver sa fortune , on s aperçoit que certains dirigeants d intermarche  semblent eux aussi ne pas avoir de considération pour leur salariés (mais il fallait acheter coute que coûte le lot d hyper à vendre). Vive le capitalisme,tout pour le fric, et tant pis pour les travailleurs!

mar 26/12/2023 - 20:10

C'est l'Anarchie !!!!! Pourquoi l'autorité de la concurrence n'est pas intervenue lors de la signature de la vente ??? Mieux il faut son accord pour valider la transaction !!!!!!!

mar 26/12/2023 - 18:29

Cette nouvelle n'est pas surprenante les mousquetaires sont en situation de monopole sur le bassin du Puy le groupe Casino dans la précipitation de céder les magasins au plus vite à bafouer toutes les règles de la concurrence. Par ailleurs il se murmure que les retours ne sont pas très positifs sur l'installation des mousquetaires à Vals il faut une véritable locomotive pour dynamiser la zone en perdition et qui pourrait s'accentuer avec le contournement des Barraques aux Fangeas au profit de Brives.

mar 26/12/2023 - 18:20

N'importe quoi, comment se fait t'il que l'on autorise une enseigne à reprendre un hyper marché et 5 mois après on ce dit il y a concurrence les 2 inter ne sont pas sur la même commune. Bien triste nouvelle pour le personnel en cette période de fête. Courage à eux 

 

mar 26/12/2023 - 16:20

quelle légéreté lors du transfert les"mousquetaires" n'ont pas étudié le risque c'est n importe quoi et l on joue avec la vie des salariés . Plus forts en paroles qu'en actes écoeurant pour ne pas dire plus