Panneaux retournés : en grogne, Laurent Duplomb soutient les agriculteurs

Ce jeudi 23 novembre, plusieurs panneaux de commune de la Haute-Loire avaient la tête à l’envers : un acte de protestation symbolique des agriculteurs. Le sénateur LR de Haute-Loire Laurent Duplomb a notamment adressé son soutien à cette action revendicative à travers un communiqué sur les réseaux sociaux.

Ainsi pour reprendre le slogan de cette action : "Nous marchons sur la tête", le sénateur commence son message non sans ironie par "Notre pays marche sur la tête".

« Notre pays marche sur la tête ! »

Ci-dessous, le texte complet du sénateur de la Haute-Loire, Laurent Duplomb :

"Les panneaux d’entrée des communes retournés à l’envers portent le symbole d’un pays qui marche sur la tête… La France agricole recule et avec elle, c’est notre pays qui perd sa souveraineté alimentaire. En continuant de raisonner de travers avec cette naïveté coupable, nous perdons, année après année, inexorablement notre autonomie alimentaire. Je soutiens nos Jeunes agriculteurs dans leur combat.

Le sujet de la souveraineté alimentaire est un enjeu primordial pour notre pays que je martèle au Sénat depuis plusieurs années, notamment à travers mon Rapport sénatorial de 2019 sur le déclin de l’agriculture française sur les marchés mondiaux, puis l’an dernier, à travers mon Rapport et la proposition de loi pour un choc de Compétitivité de la Ferme France, première cause de nos difficultés.

Je n’ai eu de cesse durant ces 6 dernières années de dénoncer avec force, les effets désastreux de la politique agricole française de surtranspositions des normes, qui contraignent, stigmatisent, déroutent et découragent toujours plus nos agriculteurs français.

"J’ai démontré que plus d’un jour et demi par semaine, les Français ne consomment que des produits importés, dont plus du ¼ d’entre eux ne respectent pas nos normes". Laurent Duplomb

Je n’ai eu de cesse également d’alerter le Gouvernement sur la concurrence déloyale que font peser ces importations massives d’autant plus quand celles-ci ne respectent pas les normes qu’on impose à nos agriculteurs et qui font peu à peu disparaître nos filières françaises (moutarde, cerise, tomate,…)

"Je me suis opposé (...) à l’interdiction de l’utilisation de tout produit phytosanitaire dans les zones Natura 2000". Laurent Duplomb

Encore la semaine dernière, j’ai dénoncé avec la plus grande fermeté, et je me suis opposé à la proposition de la commission environnementale du Parlement Européen qui proposait l’interdiction de l’utilisation de tout produit phytosanitaire dans les zones Natura 2000. Ces zones cultivées représentent en France, la surface totale de 5 départements (9 000 ha de vergers, 70 000 ha de blés en Beauce,…).

Je suis de ceux qui veulent une agriculture qui rime avec environnement et qui croient au progrès. Je ne suis pas de ceux qui considèrent que l’agriculture s’oppose à l’environnement, et qui veulent imposer leur vision décroissante et donc, imposer une alimentation issue d’agricultures importées.

"Je me réjouis des deux dernières décisions européennes : sur le maintien de l’autorisation pour 10 ans du glyphosate, et du rejet, hier, du règlement sur l'usage durable des pesticides". Laurent Duplomb

Il est grand temps d’arrêter cette volonté décroissante, fruit d’une minorité qui terrorise la majorité des Français ! Il est grand temps que les Français regardent enfin la réalité en face car nous ne pouvons pas nous résigner à constater, jour après jour, la disparition d’un des fleurons de la France, son Agriculture, qui est, rappelons-le, la plus respectueuse de l’environnement au monde.

J’en appelle à tous les Français et au Gouvernement à prendre conscience de l’asphyxie que nous faisons vivre à nos agriculteurs et, à travers cette lente agonie, le véritable enjeu qui pèse sur tout un peuple ; celui d’être capable de produire sa nourriture.

Il n’est pas trop tard pour inverser le cours des choses. Alors, ne nous décourageons pas, ne nous couchons pas, gardons la tête haute, agissons pour que ces injonctions s’arrêtent avant qu’il ne soit trop tard".