Monistrol, capitale de la musique actuelle pour un soir

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:40

Ce samedi 5 mars 2016, la 7ème édition du festival Altilive a réuni des pointures des musiques actuelles à Monistrol-sur-Loire. Et le pubic ne s'y est pas trompé. La salle de spectacles, la Capitelle, a accueilli près de 600 spectateurs pour aller voir les groupes « La Caravane passe », « Far too loud » et « Naksookhaw ».

Des remix pour Lilly Allen
Indéniablement les enceintes ont vrombi au son de celui dont la notoriété n'est plus à démontrer. « Far too loud », ce DJ anglais si avenant qui a déjà eu le loisir de s'adonner à ses platines dans les hauts-lieux mais qui paraissait autant enthousiasmé devant l'auditeur monistrolien. Avec une facilité déconcertante, il a convié le spectateur à s'immiscer dans son monde. Rien d'étonnant alors à ce que ce jeune homme soit parvenu à convaincre Lilly Allen, Christal Method et d'autres, de le solliciter pour qu'il compose leurs remix electro-house.

Rock, jazz manouche, electro, fanfare balkanique...
Quant à la « La Caravane passe », que dire de ces Parisiens déjantés ? Pour le peu de personnes qui semblait durant le concert ne pas les connaître, il y a fort à parier que cette fois-ci, ils s'en souviendront. La salle conquise par leur musique très entraînante s'est avérée être une convocation à venir danser à l'aide des tonalités, des sonorités arrivant de l'Est de la planète: rock, jazz manouche, electro, fanfare balkanique...

Message de paix
Moins connus, Nasookhaw se sont employés à tenter de chauffer la foule et à défendre les couleurs locales. Au détour d'un savant mélange de reggae et de rap, le rappeur Méca, accompagné de sa nouvelle formation, a pu présenter ici non seulement la troisième date de son show mais aussi sa mixtape. « Dans le monde actuel, nos joyeuses mélodies sont un moyen de véhiculer plus facilement notre message de paix empreint, tout de même, d'une certaine forme de consternation ou de protestation ». Les Stéphanois assurent revenir volontiers en Haute-Loire dès qu'ils en ont l'occasion.

Entre electro et rock
La scène electro a hébergé Tripmatek et Jo Baka (gagnant du Mans du concours Facebook).
La scène rock a, de son côté, mis à l'honneur les groupes DG-Ranium (grunge) et Los[k]soS (ska), tous deux font partie du dispositif « Marches en Scènes » porté par l'association L'Empreinte, booster de musiques actuelles qui donne la possibilité à des groupes locaux d’être soutenus dans tous les aspects de leurs cursus musicaux). Sans oublier la scène régie gérée par See Why (Sound system).

Un photomaton gratuit avec retransmission en direct
En ce qui concerne plus précisément la veillée de ce samedi 5 mars, les programmateurs ont répondu au challenge de réussir à inviter des artistes connus (« La Caravane passe » et « Far too loud ») afin d'inciter l'assistance à aller voir dès l'interplateau sous des chapiteaux, les groupes des environs. De plus, une exposition de sérigraphies réalisées par Xavier Lebuy autour des personnages mythiques du rock a été proposée. Il a également été mis à disposition un mur d'expression pour que chacun y inscrive ses inspirations et un photomaton gratuit avec retransmission en direct au public. En plus de la musique, les visiteurs ont eu droit à du graffiti, des stands d'associations humanitaires, de prévention des risques auditifs et de merchandising des groupes à l'affiche.

De stand en stand
Cet événement, rendu possible grâce à la collaboration entre la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) et les associations locales (Des pieds des mains, l'Empreinte, Lez'arts AJT, Free-mômes), se voulait un temps fort du festival à portée départementale qui a débuté le 27 février. Il était question de proposer un rassemblement d'ampleur visant à concilier les identités et les valeurs des associations présentes avec l'éthique du festival. Les organisateurs avaient à cœur de s'adresser à une large population lors de la promotion des musiques actuelles alternatives peu représentées dans les médias grand public ou au cours des festivités musicales qui se décrivent elles-mêmes « traditionnelles et conventionnelles ». Via la mise en place de stands d'exposition artistique ou de découverte de différentes activités culturelles, la coopération de l'ensemble des acteurs utilise la diffusion des musiques actuelles en tant qu'outil contribuant à une éducation citoyenne et une émancipation intellectuelle. Selon Nicolas Durrieux, coordinateur des musiques actuelles à la Communauté de Commune des Marches du Velay, « le monde des musiques actuelles est accessible et permissif, un espace de liberté où tous les particularismes sont légitimes, une aire de jeu où chacun peut trouver sa place ».
Un plan subventionné par le dispositif Solima impulsé par l'Etat qui encourage la structuration des idées entre les collectivités territoriales locales et les diverses fédérations de l'univers artistique. Il s'agit d'appuyer l'initiative individuelle dans un élan collectif participant au développement régional et au service de l’enseignement, de l'épanouissement et du mieux vivre des citoyens.

E.W.

Trois approches pédagogiques connexes dispensées parallèlement à cette manifestation :
- En partenariat avec la Communauté de Communes des Marches du Velay, un concert informatif à propos des dangers d'écouter de la musique trop fort a été délivré aux terminales du lycée Léonard de Vinci.
- Quatre étudiants en BTSA Développement et Animation des Territoires Ruraux au lycée agricole George Sand d'Yssingeaux, se forment au montage vidéo. Les élèves prennent part aux phases de
constitution d'un projet, une obligation imposée par un organisme professionnel.
- Faire appel à un grand nombre d'étudiants dans l'intention qu'ils contribuent à la médiatisation.

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