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Partout en France, les avocats ont décidé de fermer leur cabinet ce mercredi pour manifester à Paris contre le projet de loi "pour la croissance et l'activité", présenté par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron en conseil des ministres le jour même. Rien qu'en province, on attendait une mobilisation de près de 7 000 robes noires.
Les 42 avocats du barreau de la Haute-Loire ont voté à l'unanimité la décision de participer à cette manifestation, baptisée "Justice morte", lancée à l'initiative du Conseil national des barreaux et de la conférences des bâtonniers. Rappelons qu'il s'agit d'une manifestation unitaire de toutes les professions juridiques.
Les craintes des avocats altiligériens
Les craintes des avocats de Haute-Loire sont déjà connues et d'autres manifestations ont déjà eu lieu : la réforme de déréglementation des professions libérales pourrait conduire à la disparition des avocats de proximité, en particulier dans les territoires ruraux comme la Haute-Loire.
Selon eux, le projet de réforme engendrerait la création de gros cabinets dans les métropoles, au détriment d'une désertification judiciaire toujours plus accrue dans les territoires ruraux, sans parler des emplois menacés, car au-delà des 42 avocats du départements, on considère qu'il y a une trentaine d'emplois induits dans les cabinets de Haute-Loire.
La possibilité offerte aux groupes financiers d'investir dans les sociétés libérales est pour le barreau de Haute-Loire "une entrave à notre indépendance intellectuelle et financière". De plus, ce dernier ajoute : "ces groupes financiers veulent réaliser des économies d'échelle, ce qui se fera au détriment du justiciable, particulièrement en Haute-Loire".
Interdits de se rendre à Bercy, les avocats n'ont pas pu rencontrer le Ministre
"Il ne nous a pas été autorisé d'aller de la République à Bercy, au ministère de l'économie", témoigne un avocat de Haute-Loire ayant pris part à la manifestation, comme c'était pourtant initialement prévu, "pour des raisons de sécurité", ajoute-t-il avant d'ironiser : "on était trop nombreux et trop méchants probablement".
Les robes noires ont donc défilé jusqu'à l'Opéra, à quelques pas de la place Vendôme, mais aucune rencontre n'était prévue avec la Chancelière Christiane Taubira "puisque ce n'est pas elle qui décide, c'est Emmanuel Macron". Mais là non plus aucune entrevue n'était prévue.
>> Au micro de Zoomdici, le bâtonnier Jacques Soulier nous explique les principaux motifs de colère des avocats du département.
Maxime Pitavy
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