Le SNU pas obligatoire, mais mis en avant

Par Louis Boyer jeu 30/03/2023 - 14:00 , Mise à jour le 30/03/2023 à 14:00

Les timings d'annonce et d'événements sont parfois très cocasses. Alors que cette semaine, le gouvernement a laissé filtrer l'abandon du SNU obligatoire, ce même service prépare son opération de séduction à Clermont, samedi 1er avril.

Un temps évoqué, le SNU (Service national universel), ne sera pas obligatoire pour les jeunes de 16 ans. Pour l'instant, car le gouvernement d'Emmanuel Macron n'a pas encore définitivement tranché la question, mais repousse le projet compte tenu de l'opposition, déjà très forte, de la population à la réforme des retraites. Une décision prise dans la semaine dernière.

Rappelons que le SNU, consiste pour les jeunes à participer à une période de deux semaines, appelée "séjour de cohésion" en internat, avec uniforme obligatoire. Le SNU s'accompagne de missions d'intérêt générale et de proposition de volontariats ou de réserve. 

Une promotion dans 25 villes françaises

Hasard du calendrier, une grande tournée nationale était prévus pour faire découvrir ces séjours de cohésion. Cherchant encore des candidats pour les séjours d'avril, de juin et de juillet, des villages SNU ont été installés le temps d'une journée, dans chaque académie du territoire français entre le 22 mars et le 7 juin. Et ce 1er avril, le SNU est à Clermont-Ferrand, sur la place de Jaude.

Le prochain séjour disponible en Auvergne pour les jeunes intéressé se déroulera du 9 au 21 avril. "Le SNU est un investissement pour nos jeunes et un bagage utile à l’aube de leur vie d’adulte. Ce temps d’apprentissage leur offre des formations utiles pour toute leur vie et une expérience de vie inédite" selon Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel. 

32 000 volontaires, l'an dernier

Malgré la volonté gouvernementale, le SNU peine à convaincre les jeunes. "Je n'ai pas envie de partir deux semaines loin de ma famille, dans un internat, je ne vois pas qui cela peut intéresser", déclare Romain, un jeune clermontois dans la tranche d'âge. "Je vais aller voir, par curiosité, mais je n'y crois pas trop", explique pour sa part Timothée, 16 ans également.

L'an dernier, pour sa première véritable année d'exercice hors pandémie, le SNU a convaincu 32 000 jeunes sur l'ensemble du territoire français, d'après le gouvernement. Avec des animations ludiques, des témoignages et des activités sportives, ainsi que la présence du recteur de l'académie de Clermont-Ferrand, Karim Benmiloud, le SNU voudra convaincre les jeunes auvergnats, samedi de 10 à 16 heures sur la place de Jaude.

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