Le Roi de l'Oiseau approche la quarantaine mais ne prend pas une ride

À moins d'une semaine du début des festivités, l'association du Roi de l'Oiseau, organisatrice de l'évènement a réuni les médias locaux, certains de ses membres, partenaires, administrateurs, et quelques élus locaux pour une conférence de presse. 

Une chose est sûre : cette année encore le programme est chargé, et les rues pavées du Puy devraient une nouvelle fois être usées par les quelques centaines de milliers de visiteurs présents durant ces quatre journées de festivités. 

« Une fête populaire, familiale et intergénérationnelle », Gérard Langrené

Pourtant, après 39 éditions, difficile de se renouveler encore et attirer toujours autant de festivaliers. Gérard Langrené, président du Roi de l'Oiseau se pose d'ailleurs lui même la question : « Qu'est-ce qui fait revenir tout ce monde chaque année ? »

Il tente ainsi de trouver quelques éléments de réponse : « C'est difficile de répondre, mais je pense que c'est parce que cette fête se veut populaire, familiale et surtout intergénérationnelle. Nous accueillons un public mixte, à la fois en termes d'âge, mais aussi socialement, et culturellement. »

« Quand on accueille les gens, on leur ouvre grand les bras et on les referme derrière pour qu'ils restent avec nous », souligne le président de l'association, selon les mots du metteur en scène Jean-Louis Roqueplan.

Les Brueghel, du populaire au sacré

Et puis l'atout de ces célébrations, ce sont aussi ses nombreuses animations, gratuites en majorité, dispersées dans toute la ville du Puy. 

Cette année, elles seront dédiées à l'univers flamand des Brueghel. Un père et son fils, tous deux artistes peintres, « qui excellaient à traduire par leurs pinceaux, ripailles, danses, amours champêtres, etc. », détaille Gérard Langrené, avant d'imaginer que Pieter... et Pieter, auraient particulièrement apprécié retranscrire sur leurs toiles ces fêtes du Roi de l'Oiseau.

Le programme complet à retrouver en cliquant ICI.

Des temps forts à ne pas manquer

Parmi les temps forts, le metteur en scène, Jean-Louis Roqueplan, désormais habitué du festival note en premier plan la traditionnelle cérémonie d'ouverture des fêtes, mercredi 18 septembre. Les Isles remettront les clés de la porte dont elles ont la garde. Durant quatre jours, la ville du Puy-Sainte-Marie restera donc ouverte. Et c'est au son du canon que débuteront ensuite les festivités.

Il évoque également le concert, jeudi, du groupe de rock métal médiéval Originem, au Jardin Henri Vinay, ainsi que les deux bals renaissance, vendredi et samedi, également au jardin. 

Sans oublier l'inévitable lutte village, vendredi au sein de la lice du Breuil, à 20 heures.

Samedi, à 11 heures, la fête des enfants se tiendra sur le podium de la Cathédrale. Avant qu'une reconstitution de fragments du fameux tableau de Brueghel le père, Le portement de La Croix, ne soit effectuée à 15 heures, place du Marché Couvert. 

Enfin, la lice du Breuil accueillera à 19 heures, samedi, l'éliminatoire et le sacre du roi de l'oiseau 2024. Et le dimanche matin, la cérémonie permettant au gouverneur des Etats du Velay de remettre les clés des portes de la ville aux isles. Avant que le défilé traditionnel et historique de plus de deux heures ne parcourt la ville, partant du parvis de la cathédrale à 16 heures, et arrivant en haut du boulevard du Breuil. 

Toute une ville en fête

Plus que ces spectacles, les fêtes du Roi de l'Oiseau c'est aussi et surtout un spectacle de rue, où même les habitants font partie du spectacle, avec leurs costumes tous plus élaborés les uns que les autres.

Sur les pavés et les terrasses, des spectacles gratuits sont également programmés, avec 18 groupes de saltimbanques et de théâtre de rue, 16 groupes de musique, de nombreux camps et autres animations gratuites à découvrir dans le programme détaillé de l'évènement. 

Pour Jean-Louis Roqueplan, « les grands axes énoncés par Bernard James, le maire fondateur lorsqu'il (lui a) confié cette mission sont aujourd'hui devenus réalité. »

Parmi eux, il évoque le lien social, la prolongation de la saison touristique, la redécouverte et valorisation du centre ancien, ainsi qu'un changement positif de l'image de la ville.