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Le radar tourelle de Fix-St-Geneys abattu
Décidément, les radars n'ont pas la cote. Une trentaine de radars avait été détériorée en Haute-Loire lors du mouvement des Gilets jaunes, faisant du département le deuxième le plus touché de France par ces actes de vandalisme avec 60 % des équipements hors services en novembre 2018.
C'est ensuite pour protester contre le passage aux 80 km/h que 14 radars fixes double sens qui ont été la cible de certains automobilistes en colère, comme le rapportait le préfet de Haute-Loire Nicolas de Maistre fin 2019 au moment d'annoncer onze nouveaux équipements en Haute-Loire début 2020.
Sectionné à sa base, le mastodonte de quatre mètres s'est écrasé sur le sol
La série noire se poursuit avec donc la dégradation d'un nouvel équipement dans la nuit de dimanche à lundi 2 mars 2020. Le mât en acier renforcé n'a pas résisté à l'assaut de ses opposants : sectionné à la base (probablement avec une meuleuse), il présente une entaille qui aura suffi à le faire s'écraser sur le sol.
Impossible pour l'instant d'avoir davantage d'éléments du côté des services de gendarmerie. En août dernier, ce même radar présentait deux trous, mais il n'avait pas été possible de déterminer s'il s'agissait de jets de pierre ou d'armes à feu.
----Au moment de dresser le bilan de la sécurité en février dernier, les services de l'État répertoriat 18 radars en service en Haute-Loire, dont 11 radars tourelles.-----Quid du remplacement de l'équipement ?
Les services de l'État avaient procédé à sa réparation mais nul ne sait pour l'instant s'il sera de nouveau possible de remettre sur pied le radar de quatre mètres de haut. Les services de la préfecture de Haute-Loire, qui déplorent ce nouvel acte de vandalisme, doivent répondre par voie de communiqué de presse. Une chose est sûre : le radar est hors service jusqu'à nouvel ordre.
Quant au coût de la réparation, là encore, le sujet est sensible et peu de chiffres fuitent. Selon Le Parisien, il faut compter 32 000 € par unité, soit à peu près le même prix (30 000 €) que pour les simples radars fixes. On peut ainsi penser que ce coût est sous-évalué.
Qui paye les pots cassés ?
Les frais de réparation sont issus du produit des recettes des radars automatiques dont une partie sert à l'entretien et à la réparation des voiries et des radars automatiques. Autant de crédits qui ne servent pas à la sécurité routière, déplore la préfecture. Si ce n'est pas la société dans son ensemble qui paie ces incivilités, ce sont tous les automobilistes flashés en excès de vitesse.
> Lire aussi notre article sur la "rentabilité" et les "recettes" des radars fixes automatiques (07/09/2016)
Que risquent les auteurs des faits ?
Toute dégradation ou détérioration d’un radar constitue une infraction punie d’une peine d’emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 €. En cas de récidive ou de méfait en réunion, la peine grimpe jusqu'à sept ans de prison et 100 000 euros d'amende.
Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins sur cet équipement est puni d’une amende de 7 500 € et d’une peine de travail d’intérêt général. À titre d'exemple, en avril 2019, un jeune homme avait été condamné à une peine amende de 700 € avec sursis pour avoir filmé avec un plastique opaque le radar situé sur la commune de Monistrol-sur-Loire.
Maxime Pitavy
> Lire aussi :
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