Le Puy : la danse comme porte-voix des droits des femmes

Par Enzo Martinet , Mise à jour le 09/03/2023 à 06:00

La danse. C’est par ce type de manifestation que des femmes altiligériennes se sont rassemblées sur la place du Breuil au Puy ce mercredi 8 mars à 18h à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes. Objectif : rappeler que la lutte doit continuer pour atteindre les mêmes droits que les hommes. (vidéo du flash-mob à la fin de l'article)

Partout dans le monde, les femmes se lèvent et luttent pour leur émancipation. Partout sur la planète, être une femme, c'est moins de droits, moins de salaires, moins de considération, moins de responsabilités professionnelles, moins de respect. Sur tous les continents, être une femme, c'est plus de harcèlements, plus de violences, plus de viols. Féminicides, crimes d'honneur, agressions sexuelles, pressions, discrimination de genre.

Les femmes dénoncent

À plusieurs voix issues des représentantes de MundoSur, de divers syndicats (CGT, FO, UNSA,...), ou encore du Planning familial, elles ont d’abord rappelé le quotidien que beaucoup subissent encore à notre époque :

« Tous les jours en France 250 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol et aucun budget réellement efficace n’est débloqué par le gouvernement pour que cela cesse.[…] Comment prévenir les grossesses non désirées, les infections sexuellement transmissibles, comment prévenir les viols, les violences sexistes et sexuelles, les discriminations contre les LGBT quand 67 % des jeunes déclarent ne pas avoir bénéficié des 3 séances annuelles d’éducation à la sexualité prévues par une loi de 2001. »

Pour rappel, trois associations nationales dont Planning familial viennent d’assigner l’état en justice pour réclamer l’application effective de cette loi.

Place du Breuil, mobilisation lors de la journée internationale des droits des femmes
Place du Breuil, mobilisation lors de la journée internationale des droits des femmes Photo par Martinet Enzo

Des chiffres écœurants sont lancés notamment concernant les inégalités salariales et la réforme des retraites en cours :

  • Les femmes partent en retraite avec en moyenne une pension inférieure de 40,5 % à celle des hommes.
  • Les femmes perçoivent en moyenne un salaire inférieur de 22 % à celui des hommes.
  • 12 % des femmes partent à la retraite à 67 ans, pour cause de carrières hachées faute d’avoir validé un nombre suffisant de trimestre.

À l'issue de ce rassemblement, un cortège s'est rendu vers la place du Théron, pour rebaptiser cette place symboliquement « Place Gisèle Halimi », avocate féministe, décédée il y a presque 3 ans, reconnue dans son combat pour le droit à l'ivg et contre le viol.

La liste des initiatives en Haute-Loire à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes >ici<

Ci-dessous, les femmes dansent sur « Nous, on veut vivre ! » (sur un air de I will survive) ↓↓

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3 commentaires

jeu 09/03/2023 - 11:05

Lutte courageuse et appropriée des femmes que j'encourage à combattre l'insécurité et la tyrannie de certains comportements abjects qui enveloppe malheureusement leur quotidien façe à des compagnons agressifs irrespectueux de certaines valeurs et de sens d'éducation qui révèle chez eux un état d'esprit assez détérioré par nature

jeu 09/03/2023 - 10:08

Tres bien ! SVP  une pensée aussi pour les femmes ..les jeunes filles..les filles Irannienes qui sont écrasées par le regime des "Mollahs" d'une maniere abjecte et inhumaine et cela dure toujours et nous ne sommes pas nombreux a  y penser ?  Elles veulent juste  "Vivre " libre en sécurité et Travailler?? et ne pas subir une Tyrannie mortifaire !  ne pas les oublier! Merçi !

jeu 09/03/2023 - 09:08

La politique n'a rien à faire dans la journée de la femme. Cette recuperation est un vrai scandale!! Mais, il faut être vu, surtout en ce moment.....

Cette journée ne devrait, d'ailleurs, pas exister, la femme est l'égale de l'homme, et, vis versa. Les differences de traitement sont, tout bonnement, abjects.