Le Haut Val d'Allier à la recherche d'un juste équilibre

Le réseau Natura 2000 

Il s’agit de sites mis en place à l’échelle de l’Union européenne, dans l’optique préserver la biodiversité. Les espaces natura 2000 sont désignés pour protéger un certain nombre d’espèces et d’habitats représentatifs de la biodiversité européenne. 
En l’occurrence, la région du Haut Val d’Allier est une ZPS (zone de protection spéciale). Elle a été désignée comme telle principalement pour ses espèces d’oiseaux, protégés au niveau européen. Entre 15 et 30 % des animaux à plume ont disparu depuis les années 2000 dans cette région.

Loisirs et Tourisme 

Le Haut Val d’Allier possède à la fois un patrimoine naturel et culturel. De part, sa proximité avec le Puy-en-Velay, mais également ses installations muséographies (liées à son passé minier et industriel), le musée de la Résistance au Mont Mouchet, ou encore ses richesses paléontologique, l’attractivité de la région croît.

Les sports, quant à eux, sont présents sous diverses formes, randonnées (GR 65 et 70), activités aquatiques, escalade, sport moteur, chasse et pêches, …
Le Syndicat Mixte d’Aménagement du Haut-Allier, nous explique que leurs impacts sont nuancés sur la biodiversité. Les pratiques aquatiques sont, par exemple, autorisées, mais très réglementées. Les embarquements et débarquement ne se font que dans des lieux spéciaux. De même que les engins à moteur sont interdits. Le rafting est limité à certaines zones. 
Les sports moteurs comme le 4x4, la moto, le quad peuvent, dans le cas où ils circulent dans des espaces qui ne sont pas pensés pour, dégrader certains milieux. 

Du côté de la chasse

La chasse, activité qui suscite beaucoup de débats, pousse, elle aussi, à des conclusions mitigées. Son rôle régulateur est reconnu comme essentiels pour éviter que cerfs, sangliers et autre gros gibiers ne fassent trop de dégâts.

Cependant, la tendance à l’agrainage et le nourrissage du gibier a un effet néfaste pour l’équilibre naturel. La chasse en battue peut engendrer des désagréments notamment par le piétinement ou l’utilisation de véhicule.

Industrie et économie

Le Haut Val d’Allier comprend différents sites hydroélectriques. Le barrage de Naussac, le complexe hydroélectrique de Monistrol-d’Allier, et autres grands ouvrages ont été pensés pour amoindrir leur impact sur la faune et la flore. Mais les plus petits édifices ne bénéficient pas forcément d’aménagements.

Le côté obscur des carrières 

Plusieurs carrières sont également présentes dans la région. Les falaises des anciens sites et les gravières (si les cours d’eau sont correctement aménagés), deviennent des habitats pour certaines espèces. Néanmoins, les carrières peuvent être à l’origine de destructions d’habitats, de bruits et de poussières. On retrouve par ailleurs des pratiques agricoles et sylvicoles.

A noter que le tourisme peut être une seconde source de revenus pour les agriculteurs, en particulier grâce à la location d’Airbnb. La déprise agricole que connaît le secteur induit une diminution des landes et par la même occasion fragilise la chaîne alimentaire.

Une large biodiversité

Concernant la faune et la flore, ce sont à fois les espèces en elles-mêmes que leur habitat qui sont au cœur des problématiques. 

La région recouvre près de 60 000 ha, entre Vieille-Brioude et Auroux en Lozère. On y retrouve seize espèces nicheuses menacées et protégées à l’échelle européenne. Deux espèces végétales sont en situation d’enjeu de conservation prioritaire, même constat pour les espèces animales.

Soulignons que plusieurs espèces animales comme le saumon, l’écrevisse à patte blanche, ou encore la moule perlière sont des espèces extrêmement menacées.

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