Le Fantôme de St-Vidal en accès public

mar 10/04/2018 - 16:03 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:57

Depuis peu, il est en-ligne en accès public sur YouTube :


Retour sur « Le Fantôme de Saint-Vidal » (10/04/2018) :

La forteresse de Saint-Vidal serait-elle hantée ?

Tout dépend si l’on se prend au jeu de la fiction que les étudiants du GRETA du Velay y ont filmée en mars. Le résultat final est sorti de post-production début avril.

Pour filmer ce court-métrage de huit minutes, les défis ont été multiples. « Le tournage s’est fait dans le froid, raconte Matthieu Paillette, le formateur du GRETA du Velay à l’initiative du projet, ce n’était pas évident pour les techniciens qui devaient rester agiles de leurs mains et pour les acteurs car nos costumes n’étaient pas du tout adaptés à ces températures. » Dans le rôle du baron de Saint-Vidal, Matthieu Paillette a dû jouer du mandolélé dans une pièce froide et humide. « J’avais mis deux leggins l’un par-dessus l’autre, confie-t-il, et j’ai réussi à mettre sous mon costume un T-shirt Damart ; je l’ai déchiré pour qu’il aille bien avec le costume ! »

Un tournage aux multiples défis
Dans le rôle du visiteur des temps modernes, Valentin Bonnefoy, comédien amateur sangerminois de la troupe des Tréteaux de Peynastre, a vécu de longs moments difficiles lorsqu’il était dans la tour. La pierre n’étant pas un isolant naturel, il devait souvent attendre dans le froid que la technique se mette en place ou que les répliques du baron soient enregistrées. Mais Matthieu Paillette préfère penser positif : « On n’a pas eu de pluie pendant tout le tournage des scènes extérieures, surtout que ce n’était pas vraiment ce qu’annonçait la météo ; quelques jours auparavant, ils avaient même parlé de neige ».

----Les étudiants ont été autorisés à filmer au château de Saint-Vidal en contrepartie d'une seconde vidéo à filmer, celle-ci à vocation promotionnelle. Le GRETA recherche ce genre de demandes. D'un côté, le commanditaire ne paye que quelques frais (repas sur le tournage, locations de véhicules...). De l'autre, il n'y a aucune garantie de résultat, le tournage doit se faire généralement en mars et la vidéo doit entrer dans le cadre d'un exercice.-----Paradoxalement, c’est à l’intérieur que l’équipe de tournage a été surprise par la météo. « Pour la scène où je joue du mandolélé, nous pensions être à l’abri dans la cuisine sarrasine - choisie pour ses murs en pierre - mais quand il s’est mis à grêler, nous avons constaté que, contrairement à ce que nous pensions, la cheminée en-dessous de laquelle j’étais n’était pas complètement bouchée ! »

Autre difficulté rencontrée sur place, la forteresse est actuellement en chantier. « Il a fallu bien choisir les endroits où tourner nos scènes et nos axes de prise de vue pour masquer tout ça, raconte le formateur, or entre le jour du repérage et le jour du tournage, les chantiers se sont déplacés et certaines pièces que nous comptions utiliser étaient devenues inaccessibles ». Il a donc fallu s’adapter : revoir les plans lumières et les cadrages.

Au rang des anachronismes cocasses, on retiendra le baron de Saint-Vidal, en costume Renaissance, portant lunettes de soleil et talkie-walkie.
Les lunettes pour éviter d’être aveuglés par l’éclairagiste qui venait agiter à proximité des acteurs une lampe halogène de 800 watt pour simuler la lumière de la bougie.
Les talkie-walkies, eux, pour communiquer d’un endroit à un autre de la forteresse puisque les portables ne passent pas. C’est ainsi qu’Anissa Kattar, la chargée de production, échangeait avec Valentin Bonnefoy, posté dans la tour.

Ce court-métrage constitue le projet principal dans le cadre des examens de fin d’études des étudiants du GRETA. Des étudiants inscrits au lycée ponot Charles et Adrien Dupuy pour suivre le BTS audiovisuel du GRETA. Deux d’entre eux ont enregistré l’unique scène externalisée, hors les murs du château de Saint-Vidal. Le 9 mars, au Puy, Antoine Cicéron et Léa Crouzet ont filmé l’animateur d’NRJ Haute-Loire, Melvyn Marchand, et la journaliste, Annabel Walker, en studio.

De futurs pro
Antoine Cicéron sur l’option son du BTS audiovisuel. Ce qui l’a attiré dans cette formation c’est la possibilité de la suivre en alternance. De l’Ouest lyonnais, il est venu au GRETA du Velay pour bénéficier d’une formation en apprentissage (il travaille en alternance au Théâtre de la Croix rousse à Lyon). L’étudiant de 21 ans souhaite devenir ingénieur son, notamment dans le spectacle vivant. Il explique son rôle sur le tournage.

Léa Crouzet , elle, est en formation continue, option vidéo. Après un bac pro photo, la Clermontoise de 20 ans a entendu parler de cette formation au GRETA du Velay. Un œil derrière la caméra, elle explique son rôle sur le tournage entre cadrage, choix de l’éclairage, placement des acteurs et détection de possibles faux-raccords (incohérence entre deux plans).

> Voir le teaser :

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