Plein feu sur la nouvelle caserne de Loudes
" La retraite à 64 ans, c'est toujours non ! "
Ce mardi, l'intersyndicale réunissant la CGT, FSU et Solidaires relançait l'assaut contre la réforme des retraites. Une distribution de tracts auprès des automobilistes était organisée au rond-point des Trois Pierres à Brives-Charensac, l'opération visant à rallier un maximum de salariés et de retraités à la manifestation prévue le mardi 1ᵉʳ octobre.
UN APPEL À LA GRÈVE LE 1ER OCTOBRE POUR EXIGER L'ABOUTISSEMENT DES REVENDICATIONS :
- Abroger la réforme des retraites
- Augmenter et indexer sur l'inflation les salaires, le point d'indice et les pensions
- Ouvrir des lits à l'hôpital, réparer l'école en investissant massivement
- Relocaliser et transformer l'industrie pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux
Si l'abrogation de la réforme des retraites constitue le point numéro un des revendications portées par l'intersyndicale, incluant notamment le refus de l'âge de départ porté à 64 ans ainsi que de l'allongement de la durée de cotisation, d'autres sujets sont également pointés du doigt.
- Les salaires
« Il y a un vrai retard, nous n'avons toujours pas rattrapé l'inflation de ces deux dernières années », explique Pierre Marsein, secrétaire général de la CGT 43.
« L'urgence est d'augmenter et d'indexer sur l'inflation les salaires, le point d'indice (pour la fonction publique) et les pensions.» mentionne le tract distribué.
- Les services publics
Selon l'intersyndicale, il y a nécessité à mieux considérer les services publics, et ce très rapidement. Des exemples à l'échelle locale sont pris dont celui d'EHPAD publics aux bâtiments flambant neufs qui cependant voient une baisse de leurs effectifs de soignants, entrainant ainsi une prise en charge dégradée des personnes âgées. Pierre Marsein cite la situation de Saint-Didier-en-Velay qui illustre « le plus détestable dans la maison de retraite la plus chère du département », et cela selon lui dû à une défaillance de la direction, mais surtout des pouvoirs publics qui ne jouent pas leur rôle.
Les syndicats énoncent également le cas de la santé, avec notamment au sein du Centre Hospitalier Émile Roux les Urgences qui fonctionnent toujours selon une ouverture partielle ou encore celui des écoles, avec, comme le rappelle Louise Pommeret, cosecrétaire départementale de la FSU, la fermeture pour cette année scolaire d'une dizaine de classes en Haute-Loire, ainsi que les prévisions de nombreuses fermetures ainsi que des suppressions de postes à l'échelle nationale.
- L'industrie
Selon Pierre Marsein, malgré une volonté affichée de réindustrialisation, il n'y a concrètement « pas grand-chose de fait sur le territoire ».
Il cite ainsi la situation de l'entreprise Valéo à Sainte-Florine, subissant la fermeture d'une ligne, celle de la SNOP à Brioude, ayant demandé à passer en activité partielle, et aussi celle de l'entreprise Boissy à Laussonne, dernière manufacture de chaussures du département, dont le sort est entre les mains du tribunal de commerce.
Des inquiétudes liées au nouveau gouvernement
Si d'après l'intersyndicale, les « élections législatives ont permis d'éviter le pire ennemi des travailleurs », il n'en reste pas moins que la constitution du nouveau gouvernement est vécue comme « une attaque », ainsi que le formule Louise Pommeret. La crainte se porte vers le fait de « continuer une politique d'austérité et de coupes budgétaires » avec pour conséquences que ce soient les salariés qui payent et que « les services publics déjà mal en point continuent d'en pâtir ».
« Le coût de l'École n'est pas une charge, c'est un investissement pour l'avenir. Malheureusement ça n'ira pas dans ce sens, dans l'idée de réparer l'École fortement abîmée par des réformes délétères et des suppressions de moyens. Nous sommes très inquiets » poursuit Louise Pommeret.
Un appel à la grève et à la manifestation le 1ᵉʳ octobre
Afin de faire aboutir ces revendications, l'intersyndicale appelle au rassemblement le mardi 1ᵉʳ octobre, à 10 h 30, place Cadelade au Puy.
« Ce même jour débuteront les débats à l'Assemblée, portant sur le budget », précise Louise Pommeret.
L'intersyndicale n'exclut pas la possibilité de reconduire cette journée d'action.
« Si les salariés veulent du changement, il faudra nous suivre, et on ira à leur rencontre », conclut Pierre Marsein.