Concours : une galette aux amandes clermontoise qualifiée
"Il faut choisir le miel avec le nom du producteur dessus"
D'après un rapport de la Commission européenne, 46% du miel analysé est non conforme aux exigences de l'Union européenne et serait donc du faux miel. Mélangé avec du sirop de sucre, il est possible de choisir des producteurs locaux pour garantir l'achat d'un miel naturel.
L'Auvergne n'est pas la plus grande région de production de miel en termes de volume. "Il y a des régions, comme Rhône-Alpes ou la vallée du Rhône, qui produisent beaucoup plus de miel que nous, notamment celui de lavande. Mais le miel d'ici, celui de montagne, a beaucoup de goût, grâce à notre flore variée et riche et il est très apprécié des consommateurs", explique Jean-Marie Sirvins, administrateur de l'UNAF (Union nationale de l'apiculture française). Ce professionnel, produit son miel à Ceyrat l'hiver et à Rochefort-Montagne l'été.
"Un miel à moins de 15 euros le kilo, c'est du miel frelaté"
En producteur local, Jean-Marie Sirvins ne s'inquiète pas particulièrement du rapport de la Commission européenne : "Le miel d'importation ? Ce n'est pas nouveau, cela vient essentiellement de Chine et c'est fait à base de maïs. On a fait évoluer les étiquettes récemment, pour le miel mise en pot en France, il y a obligation de mettre le pays d'origine. Si c'est mis en pot à l'extérieur de la France, ils peuvent mettre n'importe quoi. C'est aux consommateurs d'être vigilants".
Même bourdonnement du côté de Karine Sarliève qui gère La Ruche Auvergnate à Chambon-sur-Lac : "Les consommateurs ne sont pas idiots. Ils savent que cet ajout de sucre dans le miel industriel, c'est du classique. Si vous allez chez les petits producteurs, dans des zones butinables, vous ne risquez rien. Si vous achetez un miel à moins de 15 euros le kilo, vous pouvez être sûr qu'il est frelaté. Il faut également fuir les appellations étranges comme miels origines CE et autres...".
Une question de cohérence
Jean-Marie Sirvins a une méthode infaillible pour aider les gens a choisir le bon miel. "Si sur le pot, il y a marqué Miel d'Auvergne, et surtout le nom de l'exploitant, vous pouvez être rassuré. Nos produits sont contrôlés". Karine Sarliève confirme le nombre de contrôle : " La répression des fraudes passe chaque année. Et si le pollen, dans la souche du miel, ils détectent qu'il vient de Hongrie, c'est une grosse amende, les tricheurs mettent la clé sous la porte."
La Ruche Auvergnate, ouverte par le père de Karine Sarliève dans les années 60 a vu plusieurs de ses voisins fermer leurs entreprises après des contrôles de la répression des fraudes. "Il faut également que la production soit cohérente. Si je me mets à vous vendre du miel de lavande ou de thym, alors que je suis en Auvergne... Il y a un problème. Depuis deux ans, nous n'avons pas eu d'acacias, donc je n'en vends pas tout simplement", conclut Karine Sarliève.
Le problème de la production auvergnate de miel est plus la météo que la concurrence étrangère. "Chez nous, il est plus facile de vendre notre miel, que de le produire. Il y a du gel, de trop fortes chaleurs, la présence du frelon asiatique qui commence à faire des dégâts. Il nous faut une météo sans trop de chaleurs et sans trop d'eau, ce sera plutôt ça le problème des années à venir", précise Jean-Marie Sirvins.
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