Haute-Loire : quel effet coupe du monde ? (VIDÉO)

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:56

On se souvient tous de la place du Breuil inondée de liesse le 15 juillet dernier (voir notre reportage vidéo). On avait rarement vu la cité vellave dans une telle euphorie, où trompettes, chants, fumigènes et plongeons dans la fontaine se sont mêles aux sons de marseillaises entonnées à tue-tête.
Sept mois plus tard, alors qu'au niveau national, on parle d'un apport d'environ 200 000 licenciés (un total de 2 200 000 en France), Zoomdici dresse un bilan de l'effet porté par le sacre des Bleus en terme de licenciés.

Pourquoi maintenant ?
Tout simplement parce que le district de football de la Haute-Loire n'a pas été en mesure de nous les fournir plus tôt. En effet, dès septembre, nous avions formulé une demande mais les chiffres n'était "pas fiables", nous explique Philippe Dumunier, le Directeur, "car des licences se prennent toute l'année".
Il y a également eu un certain délai dans le traitement des licences après la fusion des ligues Auvergne et Rhône-Alpes et surtout, les effectifs demeurent fluctuants le premier semestre. "Certains essayent, consomment la pratique football, mais ne prennent pas leur licence", poursuit le Directeur, qui nous a donc fourni les données ce mercredi 20 février 2019.

Un effet chez les jeunes... compensé par la baisse globale des effectifs chez les seniors
Le premier enseignement, c'est que l'effet coupe du monde est plus dans l'image, la symbolique, que dans les chiffres. Si l'augmentation totale de licenciés n'est que de 3 % en Haute-Loire après la victoire des Bleus (10 768 contre 10 457 l'année précédente), on note de fortes augmentations chez les plus jeunes et les féminines, avec notamment une hausse de 88 % chez les féminines U13, et globalement un gain de 12 % de licenciés dans les catégories U6 à U10. 
"Il y a un petit effet chez les jeunes, mais c'est compensé par la baisse globale des effectifs chez les seniors", tempère Philippe Dumunier, "on a perdu une poule de D5 cette année, l'équivalent d'une dizaine d'équipes, qu'on a supprimée". Si certains joueurs sont allés solidifier les effectifs des clubs voisins, d'autres ont arrêté.

Des éducateurs recrutés
"On a eu 76 enfants de plus cette année", constate Sylvain Vernaudon, coordinateur des équipes de jeunes de l'AS Chadrac, "et on voit beaucoup plus de maillots de l'équipe de France qu'avant". Pour faire face à cet afflux de jeunes footballeurs, le club a recruté un éducateur en plus, en stage BP JEPS (ndlr : Brevet Professionnel Jeunesse, Education Populaire et Sport). 
Durant ces vacances d'ailleurs, un stage était proposé et les maillots bleus n'étaient pas en reste. Mbappé et Griezmann sont d'ailleurs les maillots que l'on voit le plus revenir. Et les féminines ne sont pas en reste : "on encourage ça", ajoute Sylvain Vernaudon, "et on va monter une équipe U13 l'année prochaine".
À Espaly aussi, l'engouement a porté ses fruits. On recence un tiers de licenciés de plus que l'an dernier et il a fallu engager deux stage BP JEPS en plus. "Le club s'est adapté", nous rapporte un dirigeant, et "les bénévoles sont toujous essentiels pour accompagner les éducateurs salariés".

Maxime Pitavy

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