Haute-Loire : plus de 250 personnes victimes de violence en 2015

sam 19/11/2016 - 15:48 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:44

Ce vendredi 25 novembre aura lieu la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Pour l’occasion, le centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) organise un ciné-débat et une soirée lecture spectacle.
Des victimes en Haute-Loire
En 2015, plus de 250 personnes victimes de violences se sont adressées au CIDFF. Et 43 % étaient victimes de viol, 37 % de violences physiques autre. En France en 2015, 115 femmes sont décédées sous les coups de leurs compagnons (moins 7 faits), soit une femme décédée en moyenne tous les trois jours. La moyenne est de 17,5 jours pour les hommes. On estime en moyenne que 9 femmes sur 10 victimes de violences ne déposent pas plainte.
Des permanences ouvertes à tous
Le CIDFF a ainsi développé depuis plusieurs années un dispositif d’accueil de jour pour les femmes victimes de violences à Yssingeaux et au Puy-en-Velay, dénommé « l’appart », permanence sans rendez-vous le mardi matin au Puy-en-Velay, de 9 heures à 12 heures et à Yssingeaux, le vendredi matin, au pôle crisselle, de 9 heures à 12 heures. Ce dispositif s’appuie sur la pluridisciplinarité entre la psychologue du CIDFF et la juriste, référente violence.

Programme
Lundi 21 novembre – 19h (entrée libre)
Soirée ciné-débat « le paradis des bêtes » au ciné-Grenette, Yssingeaux. En partenariat avec la mairie d’Yssingeaux, l’association Le Tremplin, l’association Justice et Partage, le conseil départemental Haute-Loire.

Le but de cette soirée est de sensibiliser le grand public mais aussi particulièrement les médecins et élus locaux qui ont été conviés à cette soirée aux violences intrafamiliales et particulièrement aux conséquences pour les enfants exposés dans le cercle familial à ces situations de violences.
C’est pourquoi avant la diffusion du film à partir de 19h30, nous présenterons dans le Hall de la médiathèque du Ciné-grenette, une exposition pédagogique « la santé des enfants exposés aux violences – le monde du silence ».

Le film diffusé, le paradis des bêtes, film d’Estelle Larrivaz de 2012, avec notamment Muriel Robin, traite de cette place des enfants.
Sa diffusion sera suivie d’un débat.

Enfin, par cette soirée, le CIDFF souhaite aussi mieux faire connaître le dispositif d’accueil de jour des femmes victimes de violence existant sur Yssingeaux « l’appart d’Yssingeaux », qu’il pilote en co-animation avec les association le Tremplin, justice et partage et le service social départemental.
Ce lieu d’accueil et d’écoute est ouvert tous les vendredi matin, sans rendez-vous.

En amont du ciné-débat, à 18h, Mme Hacques, sous-préfète d’Yssingeaux viendra visiter en présence de monsieur Gallot, maire d’Yssingeaux, de Mme Barrial, déléguée départemental aux droits des femmes et à l’égalité et des structures animatrices du dispositif (association le tremplin, conseil départemental, association justice et partage), le dispositif d’accueil de jour d’yssingeaux pour les femmes victimes de violences, situé au 1er étage du pôle Crisselle, rue du pêcher, Yssingeaux.

Vendredi 25 novembre – 19h30 (entrée libre)
Soirée lecture spectacle « Des mots contre les maux ». En partenariat avec la MPT de Brives-Charensac et la compagnie de Théâtre Nosferatu. Le soutien financier de la Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité.

Cette lecture est le fruit d’un atelier mené durant 2 mois avec un groupe de femmes de l’Espace femmes du CIDFF de Haute Loire. Avec elles, nous avons écouté, parlé, chanté, gueuler et joué afin de proposer un moment artistique où la parole brute et les textes littéraires s’entremêlent.
Cet « espace femmes » est un atelier hebdomadaire mené par le CIDFF depuis plusieurs années dans le cadre de la politique de la ville qui a pour objectif de rompre l’isolement, de recréer du lien social et d’accompagner ces femmes dans une démarche d’insertion sociale.
Il est mené à destination des femmes accompagnées par le CIDFF, notamment des femmes ayant été victimes de violences, habitantes pour la plupart des quartiers du Val-Vert ou Guitard.

Exploitant toutes les potentialités qu’offre la voix humaine, le groupe à travailler un chœur de femmes, à la manière des chœurs antiques qui avaient une fonction critique et accusatrice. La violence de la parole scandée laissera parfois place au détournement et à la parodie.

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