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            Le projet de crématorium de Saint-Christophe-sur-Dolaison poursuit son chemin après une nouvelle enquête publique clôturée fin octobre. Tandis que les avis rendus se veulent rassurants sur l’impact environnemental, les autorités locales espèrent un feu vert définitif d'ici à la fin de l’année pour un chantier prévu en 2026.
Une nouvelle enquête publique s’est ouverte le 29 septembre dernier. Elle a été assurée par Claude Lefort, commissaire-enquêteur, et s’est achevée tout récemment, le mercredi 29 octobre. Les résultats devraient être connus fin novembre. Cette procédure marque un tournant dans ce projet de crématorium qui aura connu quelques imprévus.
Toujours à l'étude
L'histoire ne date pas d'hier, lorsqu'en 2016 Saint-Hostien est choisi pour accueillir le crématorium, les habitants s'y opposent et refusent son implantation. En 2019, le projet est abandonné. L'agglomération a dû trouver un nouveau site. C’est finalement Saint-Christophe-sur-Dolaison qui a été retenue pour accueillir l’équipement.
« Les impacts sur la faune, la flore et les zones humides ont été évalués comme faibles à négligeables dans le diagnostic écologique. »
Des délais administratifs inévitables
Comme souvent dans ce type de dossier, le calendrier a pris du retard. « Vous savez, au niveau administratif, c’est long…» reconnaît le maire de Saint-Christophe-sur-Dolaison. Entre tous les papiers officiels, les accords de l’autorité environnementale et toutes les autres démarches, « il a fallu respecter les études géologiques », précise-t-il. Les services ont dû procéder à de nombreuses études de compensation et analyses géologiques, ce qui a encore prolongé les délais.
Des impacts jugés faibles
Selon la Fédération France Nature Environnement (FNE43), le site choisi est le plus pertinent. Souvent critiqués pour leurs émissions polluantes ou leur impact sur la biodiversité, les crématoriums suscitent régulièrement des inquiétudes. Mais ici, la FNE se veut rassurante : « Les impacts sur la faune, la flore et les zones humides ont été évalués comme faibles à négligeables dans le diagnostic écologique. »
Une compensation écologique conforme aux exigences réglementaires est prévue sur une parcelle voisine appartenant au même bassin versant, garantissant une absence de perte nette de fonctions écologiques.
Les émissions atmosphériques annoncées sont très inférieures aux valeurs de référence et ne devraient pas dégrader la qualité de l’air.
Un dispositif d’écoute des riverains sera également mis en place pour recueillir et traiter d’éventuelles observations.
« Aujourd’hui, les familles doivent parcourir de longues distances vers des départements voisins déjà saturés pour accéder à un service de crémation. »
Un équilibre à trouver
La création d’un crématorium en Haute-Loire permettrait donc de réduire considérablement les transports vers Saint-Étienne ou d’autres départements limitrophes. « Aujourd’hui, les familles doivent parcourir de longues distances vers des départements voisins déjà saturés pour accéder à un service de crémation. »
Le futur crématorium permettra non seulement de réduire les déplacements des habitants et l’empreinte carbone, mais aussi de répondre à un souci d'accessibilité.
Une vigilance maintenue
Malgré cet avis globalement favorable, la FNE rappelle qu’elle restera vigilante et conclut son propos. « Nous soutenons les projets sur le département qui ont un réel intérêt public et qui ont fait le maximum pour limiter leur impact sur l’environnement. Nous resterons toutefois attentifs à ce que la zone d’implantation ne cherche pas à s’étendre davantage : il est vital de préserver au maximum les zones humides et naturelles de notre territoire. »
Vers la délibération finale
Le maire se dit confiant pour la suite du projet. Plusieurs services consultés ont rendu des avis favorables. Parmi eux la DDT (Direction départementale des territoires), la MRAE (Mission régionale d’autorité environnementale) et l'ARS (Agence régionale de santé).
Le dossier doit désormais repasser en délibération à l’agglomération, avant d’être transmis à la préfecture pour l’ultime étape administrative : le CODERST (Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques), instance chargée de rendre la validation finale du projet.
Sous réserve de cette approbation, le chantier du crématorium de Haute-Loire pourrait débuter au cours de l’année 2026.
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