Haute-Loire : de nouvelles têtes au Département (5/5)

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:34

Parmi les 38 conseillers départementaux, 23 font leur entrée à l'assemblée départementale. Et sur les 19 binômes élus, un seul (Le Puy 1, avec Marc Boléa et Christiane Mosnier) était composé de deux membres siégeant déjà au Département.
Parité oblige, les femmes seront presque trois fois plus nombreuses à siéger (elles étaient 7 sur 35 et sont désormais 19 sur 38) et la moyenne d'âge de l'assemblée chute à 54 ans (elle était alors de 64 ans).
Zoomdici vous propose une série de portraits afin de découvrir cinq nouveaux binômes, soit dix nouveaux élus à siéger au Conseil Départemental. Après Corinne Bringer et Jean-Paul Vigouroux (Le Puy2), puis Nathalie Rousset et Philippe Delabre, les conseillers départementaux du canton du Mézenc, puis Laure Blée et André Cornu, élus (PS) sur le cantion du Puy 3, ou encore Florence Teyssier et Daniel Tonson, élus du canton d'Aurec-sur-Loire, voici le dernier volet de notre série avec Marie-Thérèse Roubaud et Michel Brun, du canton des Gorges de l'Allier-Gévaudan.

"Nous, les femmes, on est un peu plus dans l'action, on est plus pragmatiques alors que les messieurs sont davantage dans la réflexion"
Marie-Thérèse Roubaud a 64 ans, elle est retraitée. Elle n'est entrée sur le marché du travail qu'après le décès de son mari, il y a 17 ans, dans l'immobilier. Elle a rejoint le conseil municipal de Langeac en 2001, "car j'avais du temps à consacrer à la collectivité et comme je venais de vivre une situation difficile, je pense que j'étais plus ouverte envers les gens". Elle rencontre donc Guy Vissac, le maire de l'époque, et profite de la loi sur la parité pour rejoindre sa liste comme adjointe. En 2008, elle prend sa succession, "après avoir été élue difficilement car il y avait des messieurs qui voulaient absolument la place", lâche-t-elle dans un rire à peine masqué. Réélue en 2014, elle est également vice-présidente de la communauté de communes.
Nouvelle dans cette assemblée départementale, que compte-t-elle apporter ? "Déjà un regard féminin, car l'assemblée ne comptait guère de femmes avant", relève-t-elle, "nous, les femmes, on est un peu plus dans l'action, on est plus pragmatiques alors que les messieurs sont davantage dans la réflexion. Notre binôme sera donc complémentaire pour apporter des choses nouvelles. Dans le secteur de Langeac, on a un problème démographique et on manque d'emplois. On n'est pas assez attractifs, on est loin des grandes voies de communication, ce qui nous dessert beaucoup. Peut être que la Parc Naturel Régional dont on parle sur le secteur permettra d'attirer une population qui recherche une nature préservée mais il reste encore plein de choses à faire pour le Langeadois et pour le département".

"Faire en sorte que l'on puisse toujours continuer à vivre dans ce pays aussi agréablement que nous l'avons fait"
Michel Brun est âgé de 53 ans, il est directeur d'un bureau de Poste au Puy-en-Velay et avait commencé sa carrière dans la grande distribution. "Je collais les étiquettes sur les boîtes de conserve pour commencer", se remémore-t-il, avant de  gravir les échelons et devenir responsable France d'une boîte alimentaire pour finalement intégrer la Poste il y a 13 ans. En 2008, il a intégré le conseil municipal de Saugues avant d'en devenir le maire en 2014.
Pourquoi s'être lancé dans la politique ? "J'ai toujours été très investi dans le milieu associatif", répond-il, avant de développer : "j'ai créé un festival de musique, j'ai été entraîneur de football, puis trésorier, président de la pétanque, président du comité des fêtes pendant neuf ans... donc j'ai toujours participé à la vie collective et c'est en fait une logique d'évolution quand on prend des initiatives pour essayer de faire bouger le pays".
Enfin que compte-t-il apporter de nouveau dans cette assemblée ? "Je compte me battre pour défendre la ruralité de mon secteur, qui est en grosse difficulté économique, en grosse difficulté démographique, avec un vieillissement de la population et la menace d'un désert médical. Je veux apporter mes nouvelles idées, ma motivation et mon énergie pour faire en sorte que l'on puisse toujours continuer à vivre dans ce pays aussi agréablement que nous l'avons fait, car il a de nombreux atouts".

Un quizz sur le quotidien des Altiligériens
Nous avons enfin interrogé les nouveaux élus face caméra sur des sujets qui concernent les habitants du département au quotidien, du prix de la baguette à celui du permis de conduire, en passant par le déploiement du Très Haut Débit ou le taux d'encadrement moyen dans les collèges de Haute-Loire.

  • Alors nos élus sont-ils déconnectés de la réalité ? Découvrez leurs réponses en vidéo ci-dessous :

Les réponses de la rédaction de Zoomdici :

  • Le montant du RSA-socle : au 1er janvier, il a augmenté de 0,9 %. Pour une personne seule, il atteint donc 513,88 € par mois (source : journal du net). Il peut être majoré selon le nombre de personnes composant le foyer du bénéficiaire. Pour la première personne supplémentaire, il est majoré de 50 %, soit 256,94 €. Pour un couple de bénéficiaires, il atteint donc 770,82 € au total par mois. Idem pour un allocataire avec un enfant mais dont le conjoint ne serait pas bénéficiaire. Pour toute personne supplémentaire, il est majoré de 30 %, soit 154,16 euros. Pour un couple de bénéficiaires avec un enfant, cela correspond donc au total à 924,99 euros par mois pour le ménage.
  • Le montant du SMIC en euros brut mensuel sur une base de 35 heures : 1457,52 € (source : journal du net). Le Smic détermine le montant du salaire minimum légal en France. Il a été revalorisé de 0,8% le 1er janvier 2015.
  • Le taux d'encadrement moyen dans les collèges de Haute-Loire : il est de 25 élèves par classe (24,66 exactement), alors qu'il est inférieur dans le premier degré (source : entretien fin 2014 avec l'inspecteur d'académie). En France, ce taux est de 28 élèves par classe et au niveau de l'académie, il est de 30 élèves par classe. La Haute-Loire bénéficie donc d'un taux d'encadrement plutôt avantageux, mais il s'explique par la structuration du département.
    En effet, beaucoup d'établissements ruraux bénéficient d'un effet de seuil, qui leur permet de conserver leurs classes alors qu'ils ne scolarisent qu'une quinzaine d'élèves par division (un établissement de Haute-Loire dispose même d'une classe de neuf élèves).
    Pour compenser au niveau départemental, on arrive vite à 30 élèves dans les structures urbaines les plus importantes.
  • Le prix du permis de conduire en Haute-Loire : le coût est estimé entre 1 200 et 1 500 euros environ sur le territoire de l'agglo du Puy. La tendance est la même en Haute-Loire. Le forfait de base de 20h de conduite (le minimum obligatoire pour se présenter à l'examen) coûte en moyenne 1 200 € mais si l'on a besoin de 30 h de conduite, le coût s'approche des 1 600 €. Et encore faut-il l'obtenir du premier coup ! Sinon, il faut tabler sur 500 € de plus à chaque passage. En moyenne, obtenir son permis à la deuxième tentative revient à 2 100 €, à la troisième tentative à 2 600 €, etc. (source : quoi info).

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